Histoire des muscle cars : Chevrolet Impala SS
par Frederic Papkoff

Histoire des muscle cars : Chevrolet Impala SS

Si le terme Muscle Car évoque rapidement aujourd’hui les GTO, l’Impala SS a aussi un grand rôle. C’est en effet elle qui est prise comme jalon du début de l’âge d’or de ces modèles dans les années 60…

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Si le terme Muscle Car évoque rapidement aujourd’hui les Camaro, Mustang, Challenger ou GTO, l’Impala SS a aussi un grand rôle. C’est en effet elle qui est prise comme jalon du début de l’âge d’or de ces modèles dans les années 60…

Remarque : Afin de respecter les dénominations officielles des modèles, la cylindrée des moteurs est exprimée en pouces cubes (cid – Cubic Inch Displacement). Un tableau de conversion est présenté en fin de sujet.

Apparue en 1958 comme version de la BelAir, l’Impala devient un modèle à part dans la gamme Chevrolet en 1959, avec ses grands ailerons en ailes de mouette. C’est en 1961 que Chevrolet propose pour la première fois le package SS (Super Sport). Le package qui comprend entre autres des enjoliveurs pleins, une barre devant le passager, un compteur de vitesse sur la colonne de direction ou encore une console centrale pour le levier de boîte de vitesse, est optionnel avec le V8 348, et de série sur le V8 409, et uniquement avec les carrosseries coupé et cabriolet.

Le V8 348 alors disponible en versions 305, 340, 350 ou 360 ch. Le V8 409 est un moteur spécifique, réservé donc aux versions SS, et réplique de Chevrolet au V8 390 de Ford, et développe 360 ch. Cette version est uniquement livrée avec une boîte manuelle à 4 rapports, et il faut passer par la seconde monte pour des rapports de pont plus court, l’usine n’en proposant qu’un seul. Seulement 142 exemplaires seront produits avec le V8 409.

Le 409 devient une légende

En 1962, la gamme de moteurs est largement revue. Aux côtés des V8 283 de 170 ou 193 ch, 327 de 250 ou 300 ch, c’est bien le V8 409 qui reste le modèle vedette de la gamme, et bien entendu choisi par tous ceux qui utilisent leur voiture pour des courses de rue. Si en 1961 l’Impala SS affiche toujours un déficit de puissance avec les modèles Ford (375 ch), il se rattrape en 1962. La version standard développe 380 ch, et une version avec double carburateur quadruple corps est proposée. Avec 409 ch, elle passe la barre symbolique d’un cheval par pouce cube… Environ 100.000 Impala arboreront le logo SS cette année là, dont environ 15.000 avec le V8 409.

Age d'or

Avec la disparition de la Bel Air en 1963, l’Impala bénéficie d’un flot de clients supplémentaires, et plus de 150.000 Impala SS seront vendues. Le V8 409 continue à gonfler sa puissance, avec 425 ch dans sa version la plus haute, mais il n’est plus le moteur le plus puissant de la gamme. Chevrolet ajoute en effet un nouveau V8 427 dénommé Z-11. Officiellement, il ne développe que 430 ch, mais dans la réalité, ce sont sans doute plus de 500… Mais suite à l’arrêt de la compétition pour la marque, seulement 55 exemplaires furent produits… A cette époque, Chevrolet travaillait à un nouveau moteur surnommé « Daytona Mystery Engine », qui fut abandonné. Le V8 409 disparaîtra de la gamme en 1965. L’Impala remodelée reçoit cette année là un nouveau V8 396 développant jusqu’à 425 ch.

Déclin

1966 marque le début de la fin pour l’Impala SS. Si elle avait profité de la disparition de la Bel Air, l’arrivée de a Caprice en haut de la gamme divise les ventes par deux. Pour ne pas arranger les choses, l’appellation commencer à ressembler à un simple pack de style, puisque les motorisations sont disponibles pour les Impala standard, tandis que le style perd de sa personnalité avec la disparition des 6 feux ronds à l’arrière. La perte d’aura continue en 1967, et en 1968, c’est officiel : la SS est une simple option dans le catalogue Impala et non plus un modèle à part entière. Les ventes passent sous la barre des 40.000 unités. L’appellation SS disparaît de tous les modèles full-size de Chevrolet en 1969, et seule subsiste l’Impala SS 427, avec son V8 de 390, 400 ou 425 ch. Seulement 2.425 exemplaires sont produits.

Appellation abusive

En 1994, Chevrolet ajoute une nouvelle Impala SS à sa gamme. Il ne s’agit plus vraiment d’une muscle car, mais d’une simple version « sportive » de la grande Caprice, elle reçoit un V8 5.7l LT1 dérivé de celui de la Corvette, avec 260 ch. Son châssis reprend une bonne partie des éléments initialement prévus pour les versions de la Caprice dédiées aux forces de police. Elle reste en production jusqu’en 1996.

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Pour résumer

Si le terme Muscle Car évoque rapidement aujourd’hui les GTO, l’Impala SS a aussi un grand rôle. C’est en effet elle qui est prise comme jalon du début de l’âge d’or de ces modèles dans les années 60…

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