Zity : 500 Renault Zoe (enfin) en autopartage à Paris
par Thibaut Emme

Zity : 500 Renault Zoe (enfin) en autopartage à Paris

Annoncé il y a quelques mois, le service d'autopartage électrique de Renault et Ferrovial, Zity, est lancé à Paris et Clichy. La covid-19, une aubaine ou le clou dans le cercueil de l'autopartage ?

Zapping Le Blogauto Essai de l'Abarth 500E

Annoncé il y a quelques mois, le service d'autopartage électrique de Renault et Ferrovial, Zity, est lancé à Paris et Clichy. La covid-19, une aubaine ou le clou dans le cercueil de l'autopartage ?

Au total, ce sont 500 Renault ZOE qui sont mises, dès demain 20 mai, à la location dans Paris intra-muros et Clichy. Cette location est disponible 24h/24 et 7j/7. Renault parle d'une tarification "compétitive et flexible, sans abonnement ni contrainte de temps, pour répondre aux différents usages des Parisiens".

La location et la restitution se fait via une application mobile gratuite. Une fois le compte créé sur le site Zity, on peut déverrouiller la voiture la voiture sans clé. Pour reverrouiller, on fait de même. On peut aussi conserver la voiture en "stand-by" (tarif réduit) pour être certain de la retrouver qui nous attends.

Concrètement les voitures sont en "free floating". On les prend et on les restitue, dans la rue, garées sur une place de stationnement en bonne et due forme. Il y a de la tarification à la minute (0,29€/ minute), mais aussi des forfaits temps pour des usages de 24 à 72 heures (35€ pour 24h, 55€ pour 48h et 65€ les 72 heures).

Il existe même des "packs économies" avec du crédit-temps utilisable en plusieurs fois. L'intérêt est de pouvoir mutualiser son crédit avec les membres de la famille par exemple. Mais aussi de pouvoir utiliser ce crédit dans les autres villes disposant du service Zity (Madrid pour le moment).

Le "free floating" a ses avantages et ses inconvénients. Le principal avantage est de pouvoir relâcher la voiture à proximité de sa destination. Le principal inconvénient par rapport à l'ancien service Autolib' par exemple est que l'on n'est pas certain de trouver une place à destination. On est un automobiliste lambda, pas de station de dépose.

Renault promet une haute disponibilité de ses véhicules et des véhicules que l'on peut trouver "facilement et à faible distance".

La covid-19 a repoussé le lancement et oblige à un protocole strict

La pandémie de SARS-CoV-2 a obligé le lancement de Zity à être repoussé de plusieurs semaines. Mais, désormais, cela oblige surtout à observer un protocole sanitaire pour éviter de devenir des nids à virus.

"Les équipes Zity sont équipées de masques de protection et doivent respecter la distanciation sociale à la prise et la dépose des véhicules, ainsi que pendant les trajets. Lors des opérations de recharge et de maintenance, elles procèdent systématiquement pour chaque véhicule, au nettoyage désinfectant (solutions antivirales et antimicrobiennes) des parties en contact avec les mains des usagers".

Sauf que les Renault Zoe ne vont pas être rechargées ou en maintenance entre chaque client. Elles pourraient même n'être chargée qu'une fois par jour, voire moins, vu leur autonomie. Il est donc "recommandé aux utilisateurs du service de porter un masque, de se laver les mains avant et après chaque trajet avec du savon ou gel hydroalcoolique et de respecter les recommandations et les gestes « barrières » indiqués par le gouvernement et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour protéger les autres clients ainsi que les équipes opérationnelles".

La crainte du coronavirus va-t-elle être fatale à l'autopartage ?

Le problème avec les gestes barrières, et le lavage des mains, etc. c'est que l'on sait ce que l'on fait, mais que l'on ne sait pas ce qu'a fait le précédent passager de la voiture que l'on veut louer. Soit le client désinfecte une grande partie de la voiture avant de monter, soit il se passera d'auto-partage pour aller à pied, ou à vélo.

Si la pandémie se prolonge, les services de partage d'automobile pourraient en pâtir. Ce n'est pas une patinette ou un vélo partagés qui prennent à peine une minute à désinfecter. Surtout, les Parisiens doivent encore avoir en mémoire l'état intérieur déplorables des Autolib' avec le non-respect de certaines personnes. Et nous n'étions pas en crise sanitaire !

A l'opposé, la crise sanitaire poussent certains anciens adeptes des transports en commun à réinventer leurs déplacements. L'auto-partage pourrait faire partie des solutions.

En parlant d'Autolib', Paris et sa petite couronne n'ont toujours pas retrouvé un service (ou des services) offrant la même liberté de déplacement et la même couverture. Fin juillet, cela fera 2 ans que le service a été arrêté.

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Pour résumer

Annoncé il y a quelques mois, le service d'autopartage électrique de Renault et Ferrovial, Zity, est lancé à Paris et Clichy. La covid-19, une aubaine ou le clou dans le cercueil de l'autopartage ?

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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