Pétrole : croissance de la demande mondiale 2024 en légère baisse selon l’AIE
par Elisabeth Studer

Pétrole : croissance de la demande mondiale 2024 en légère baisse selon l’AIE

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient de revoir légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024. Ses arguments : un repli de la demande d’ores et déjà constaté au premier trimestre dans les pays de l'OCDE et notamment en Europe.

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L’AIE revoit ses prévisions 2024 avec une légère baisse

Selon l’AIE, la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,1 million de barils par jour (mb/j) en 2024, soit 140.000 barils par jour de moins que prévu dans son précédent rapport mensuel.

L’Agence estime que cette année, la demande globale devrait dépasser les 103 mb/j.

Prévisions 2025 "relativement inchangées"

Les prévisions pour 2025 restent quant à elles "relativement inchangées", souligne l'AIE. Laquelle table sur une croissance de la demande à 1,2 mb/j, ce qui lui permettrait d’être légèrement au-dessus de celle de 2024. Selon ses estimations, la demande globale atteindrait plus de 104 mb/j en 2025.

Ralentissement de la demande sur le gazole et l’Europe

Le ralentissement constaté ce premier trimestre concerne tout particulièrement le gazole, situation due au déclin progressif du parc automobile diesel. Il est également lié à un hiver plutôt clément et à un gain général d'efficacité énergétique, indique le rapport mensuel.

Au final, la croissance de la demande reste tirée par les pays émergents et en premier la Chine, mais l'AIE y observe toutefois une décélération par rapport à 2023 et la reprise post-Covid.

Offre en hausse grâce aux pays non Opep+

De son côté, l'offre devrait croître de 580.000 barils par jour, grâce notamment à la production de pays producteurs non membres de l’Opep+, cartel dont la croissance de la production est attendue à + 1,4 mb/j.

Parmi eux, l’AIE table tout particulièrement sur une hausse de l’offre des Etats-Unis, du Guyana, du Canada et du Brésil. L’Agence constate toutefois que la croissance de l'offre américaine a ralenti.

Offre de l’Opep+ attendue en baisse

Parallèlement, l'offre des pays de l'Opep+ est attendue quant à elle en baisse de 840.000 barils par jour cette année, sous réserve toutefois que le cartel et ses alliés maintiennent leur stratégie de restriction de leur production. Une réunion est prévue le 1er juin.

Un officiel irakien a récemment confirmé le soutien de l'Irak à l'extension des quotas actuels de l'OPEP+, malgré les déclarations initiales du ministre du pétrole sur le refus de nouvelles réductions.

L’Irak fait de la résistance

Suite aux déclarations du ministre du pétrole irakien, Hayan Abdul Ghani, qui semblait rejeter toute nouvelle réduction de la production lors de la prochaine réunion de l’OPEP+ en juin prochain, cet officiel a clarifié la position du pays.

S’exprimant sous couvert d’anonymat, il a indiqué que l’Irak n’était pas opposé à l’extension des quotas actuels, mais que le pays montrait quelques résistances à l’idée de nouvelles coupures qui pourraient affecter son économie et ses plans d’augmentation de la production en partenariat avec les compagnies pétrolières internationales.

Les officiels irakiens ont ainsi exprimé leur réticence à diminuer davantage la production, compte tenu de la dépendance du pays aux revenus des exportations de brut pour financer son budget.

De plus, de nombreux champs pétroliers irakiens sont exploités sous des contrats de service technique complexes par des compagnies internationales, comme ExxonMobil et BP, et de nouvelles coupures pourraient engager Bagdad à indemniser ces compagnies pour les barils non produits.

L’Irak a eu du mal à respecter son objectif de production de 4 millions de b/j, incluant une réduction volontaire de 223 000 b/j depuis décembre 2023.

En avril, le pays a pompé 4,24 millions de b/j, incluant 200 000 b/j estimés provenant de la région semi-autonome du Kurdistan, sur laquelle le gouvernement fédéral irakien déclare n’avoir aucun contrôle.

Néanmoins, l’Irak s’est engagé à une série de « coupures compensatoires » pour les mois à venir, affirmant son engagement envers l’accord OPEP+.

Sources : AIE, AFP

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Pour résumer

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) vient de revoir légèrement à la baisse sa prévision de croissance de la demande de pétrole pour 2024. Ses arguments : un repli de la demande d’ores et déjà constaté au premier trimestre dans les pays de l'OCDE et notamment en Europe.
Le ralentissement constaté ce premier trimestre concerne tout particulièrement le gazole, situation due au déclin progressif du parc automobile diesel. Il est également lié à un hiver plutôt clément et à un gain général d'efficacité énergétique, indique le rapport mensuel.

Au final, la croissance de la demande reste tirée par les pays émergents et en premier la Chine, mais l'AIE y observe toutefois une décélération par rapport à 2023 et la reprise post-Covid.

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