Toyota Yaris Cross : le SUV hybride urbain
par Alain Monnot

Toyota Yaris Cross : le SUV hybride urbain

Toyota dévoile aujourd'hui son "B-SUV", le Yaris Cross. C'est un SUV citadin qui se place dans la droite ligne du premier RAV4, précurseur de la nouvelle vague des SUV/CUV en Europe.

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Toyota, comme les autres constructeurs d’ailleurs, a accusé le coup avec l’annulation du Salon de Genève mais n’a pas tardé à innover en termes de communication afin de ne pas occulter le lancement de son SUV urbain, dont on n’avait connaissance qu’au détour d’une vague esquisse.

Presque en synchronisation avec la réouverture progressive de son usine de Valenciennes, où le véhicule sera construit, nous avons été conviés à une présentation en ligne ce jeudi 23 avril du Yaris Cross.

Selon Toyota, le segment des SUV citadins est celui qui croît le plus. Les acheteurs veulent à la fois un véhicule pour la ville, mais aussi pour le weekend. La fameuse quadrature du cercle que tous les constructeurs cherchent à atteindre. Selon le constructeur, ce Yaris Cross combine à la fois l'ADN de la Yaris avec l'héritage du RAV4. Tout un programme.

Urbain et surélevé

4,18 m de long pour 1,765 m de large et 1,56 m de haut, le Yaris Cross bénéficie également d'un empattement de 2,56 m. C'est évidemment dans la moyenne des "B-SUV" comme le Renault Captur, mais plus court qu'un Peugeot 2008 qui mesure 4,30 m de long. Par rapport à une Toyota Yaris, le véhicule est un peu plus long (sur les porte-à-faux) et a 3 cm de garde-au-sol en plus. De quoi enjamber les trottoirs.

Esthétiquement, que dire ? Le Toyota Yaris Cross joue sur les codes des SUV urbains avec une carrosserie bi-ton, des épaulements d'ailes marqués, des arches de roues mises en avant (plastique noir et carrés) et des bas de caisse noir pour limiter visuellement la hauteur du véhicule et dynamiser un peu la ligne.

A l'arrière, les feux sont hauts et reliés par un bandeau lumineux. Cela permet là aussi de faire que le véhicule est plus large visuellement, plus "solide". L'encadrement du bouclier arrière par deux ouïes sur la fin des ailes et une partie basse en plastique noir sont là aussi pour cela.

Reste l'avant qui nous laisse perplexe. Des feux "simple" dans leur forme, un logo poussé en avant comme sur la Toyota Supra, une calandre séparée en deux alors que Toyota faisait dans la "grand bouche" et des ouvertures verticales de part et d'autre du bouclier. On attendra de voir en vrai. Quant à l'intérieur, ce n'est pas le même que la Yaris, mais presque. Le bloc instrument et la partie sous la tablette changent et c'est à peu près tout. A noter une banquette 40:20:40 (et non 2/3:1/3) ce qui permet de s'adapter à plus de situation de transport de charge dans le coffre.

Hybride de série, AWD-i en option

Côté technique, le Toyota Yaris Cross est construit sur la plateforme GA-B. S'il est hybride thermique+électrique sur le train avant comme la Yaris (hybride dit 1.5 chez Toyota), il dispose en option d'une motorisation hybride 4x4. Baptisé "Intelligent All-Wheel Drive" (AWD-i) le système est unique sur ce segment même s'il est "classique". Tout comme sur la Yaris Hybrid, le moteur thermique est un 3 cylindres essence qui fonctionne en cycle Atkinson. Traité anti-friction, optimisé dans son fonctionnement, il affiche un rendement de 40% ce qui est très bien pour un thermique.

Résultat, en traction, le Yaris Cross est donné pour 90 g de CO2/km et en AWD-i sous les 100 g/km en NEDC corrélé. En WLTP, cela donne 120 g/km et en-dessous de 135 g/km. On échappe au malus ! Le système AWD-i permet, dans les conditions d'adhérence précaire d'envoyer du couple à l'essieu arrière. Cela fait plus "SUV" sans doute.

S'il n'a pas encore de prix, le Toyota Yaris Cross, qui sera assemblé à Onnaing dans le Nord en banlieue de Valenciennes, devrait avoir son petit succès par le côté "made in France" et aussi hybride "sans souci". Il trouvera sur sa route de sérieux concurrents comme le Renault Captur E-Tech ou même des SUV 100% électriques.

Notre avis par leblogauto.com

A l'évidence, la marque Toyota ne pouvait pas rester longtemps éloignée d'un modèle SUV urbain hybride, d'autant plus que le constructeur avait dans les pattes une concurrence sérieuse avec le Renault Captur annoncé, lui aussi, en hybride. En fait, si les ingénieurs japonais peuvent revendiquer d'avoir été les précurseurs et toujours en pointe sur ce type de technologie de l'hybride, on peut s'interroger sur la contagion qui gagne beaucoup d'autres marques.

Les choses sont simples à comprendre une fois que l'on sait que quelques grammes en moins sur les émissions de CO² avec un modèle vendu en grand nombre, permet à chaque constructeur de faire diminuer sur l'ensemble de sa gamme le taux de rejets traqués de manière de plus en drastique par les instances européennes. Effectivement, la commission européenne impose qu'au 31 décembre 2020, que chaque constructeur n'émette pas plus de 95 grammes de CO² au kilomètre, cette moyenne étant calculée sur toute la gamme. Sans cela, gare aux amendes !

On comprend tout le chemin qui reste à parcourir lorsque l'on déniche les chiffres qui tournent actuellement pour les constructeurs français aux environs de 110 g/km. Effectivement, Toyota pionnier de l'hybride est déjà proche de la règle imposée.

Cette question va sans doute bientôt revenir sur le tapis quand on sait que dans les 10 années à venir, avec des normes de plus en plus restrictives, il faudrait réduire encore de plus d'un tiers les émissions de CO² !

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Pour résumer

Toyota dévoile aujourd'hui son "B-SUV", le Yaris Cross. C'est un SUV citadin qui se place dans la droite ligne du premier RAV4, précurseur de la nouvelle vague des SUV/CUV en Europe.

Alain Monnot
Rédacteur
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