En décembre dernier, l’Alfa Romeo Giulietta faisait ses adieux après une longue carrière de 10 ans. Mais le retour pourrait être plus rapide que prévu.
Même si elle ne s’est jamais départie de son charme, la Giulietta a terminé sa carrière en « mamie » et sans remplaçante immédiate, Alfa Romeo s’étant longtemps cherché (et perdu) au gré des multiples plans produits et revirements stratégiques. La firme milanaise s’est concentrée depuis sur le développement du SUV Tonale prévu, si tout va bien, pour la fin de l’année ou le début 2022. Sauf que le marché des compactes demeure important en Europe et que le Biscione a souvent été présent sur ce segment avec des berlines de caractère.
La fusion PSA/FCA au sein de l’entité Stellantis, avec toutes les synergies que cela induit, laisse entrevoir de nouvelles opportunités pour la gamme Alfa Romeo, qui souffre d’un manque flagrant de produits et de volumes de ventes insuffisants. La berline Giulia a pour elle sa beauté mais ses ventes n’ont jamais décollé, et c’est le Stelvio qui porte à bout de bras la marque. Les résultats sont encourageants aux USA mais inquiétants en Europe, où l’absence de motorisations hybrides pénalise Alfa. La mise à jour technique des Giulia et Stelvio MY21 apportera peut-être une petite bouffée d’air frais avec une forte baisse des malus.
Une Alfa aux gênes françaises
Transfuge de Peugeot et bien décidé à redorer le blason Alfa, Jean-Philippe Imparato va militer selon les premières indiscrétions pour une nouvelle Giulietta, cousine plus sportive et racée des Peugeot 308 et DS4, avec une orientation premium visant à marcher sur les plate-bandes des Audi A3 et autres BMW série 1. Reste à savoir sur quelle base technique afin de rester dans l’ADN de la marque. Le recours à la plate-forme EMP2, que vont se partager déjà l’Opel Astra, la future 308 et l’imminente DS4, tombe sous l’évidence mais la question des motorisations est bien plus « philosophique » dirons nous.
L’Alfa « nouvelle ère » pourrait logiquement puiser du côté de PSA, au risque de heurter les sensibilités ? On se souvient encore des cris d’orfaie face au « sacrilège » du V6 d’origine Holden sur la 159. Et certains avaient déjà mal supporté l’adoption des bases Fiat après le rachat en 1987 d’Alfa Romeo par le géant turinois. L’étiquette sportive du Biscione se traduirait ainsi par l’adoption des moteurs Puretech hybrides rechargeable (celui de 225 chevaux notamment), mais aussi, en cas de versions plus musclées de type « Quadrifoglio Verde », des puissances dépassant les 250 chevaux voire 300 chevaux grâce au concours de l’hybridation. Seulement voilà, nous serions bien loin des V6 Busso d’antan…une époque de toute façon bien révolue face aux nouvelles réalités du marché et de l’industrie. L’important n’est-il pas de voir le blason sauvé et perpétué ? Le débat reste ouvert, mais le pragmatisme s’impose sans nul doute.
Quoi qu’il en soit, cette nouvelle Giulietta serait prévue à l’horizon 2023, soit après le Tonale et le SUV compact Brennero qui sera produit à Tichy en Pologne.
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90 Commentaires sur "Alfa Romeo va-t-elle retrouver bientôt sa juliette ?"
C’est peut-être le label qui connaitra la plus belle destinée au sein du nouveau groupe. Des dessous Peugeot 308, elle naitra bien cette petite. Les Seat Leon livrées aux carabiniers italiens en lieu et place des Alfa Noir … je crois qu’au bout d’un moment faut arrêter les conneries!
Ça sent le Puretech cette affaire
Ben, il est fiable depuis 2014 !?
Finalement, une Alfa électrique est peut être mieux.
En même temps pourquoi vouloir conserver le 1.6 l PSA alors qu’un moteur semblable, avec du caractère, un joli nom (1750) et fiable existe sur une étagères chez Fiat/Alfa ?
Le swap pourrait se faire dans l’autre sens.
le 1.8THP est déjà compatible avec la plateforme EMP2
c’est juste que seuls les Chinois en disposent
PSA n’avait pas jugé rentable d’homologuer cette version en Europe
Quel est l’intérêt de ce 1.8 face au 1750 ?
Son plug and play Mais quid du caractère ?
Un bon 3 cylindres pour aller se faire des visites chez le garagiste… « Avec ce moteur msieur alors la evitez l’autoroute »
Moins puissant que le 1750.
EP8FDTM : 1.8 THP 200ch (injection directe + turbo twinscroll)
c ghosn
pour l’application (chinoise) dont ils ont besoin, ils n’avaient pas poussé au-delà
parce que si c’est juste pour avoir 200ch, alors autant prendre le 1.6…
Pas de système de levée de soupapes variable sur ce bloc apparemment.
Elle pourrait profiter des nouvelles versions du 1.6 à l’étude par Opel actuellement, normalement prévu pour 2022/2023.
Nouvelle culasse/distribution.
Ce moteur appartient à GM 😮
en 2018, une nouvelle disait que Opel va développer un nouveau moteur pour PSA
mais depuis, aucune autre nouvelle, et encore moins sur la cylindrée…
oui c’est vrai, mais pour la cylindrée c’était clairement le 1.6l actuel reconditionnée.
Dans l’idée ça semblait être ce qui avait été fait entre le XU et le TU.
Depuis que psa a prix le 1l6 en main et que ce n’est plus la version bmw il n’y a plus de problème …
Juste 15 ans pour le fiabiliser…… et encore…..
C’est au tour du 3 cylindres maintenant…..
Ma prochaine auto !? 🙂
(avec l’AMI pour faire plaisir à @wizz)
je voudrais bien, mais je ne peux pas
trop de temps d’attente
il parait qu’il y aurait une grosse demande…