La coentreprise dirigée par Stellantis a débuté la production de véhicules électriques pour le chinois Leapmotor à l'usine de Tychy en Pologne. C’est en effet ce qu’indique une information de Jefferies, société internationale de services bancaires d'investissement et de marchés de capitaux.
S’entretenant avec des analystes de Jefferies, la direction de Leapmotor a indiqué que les premières unités de leur petit véhicule électrique T03 avaient été produites la semaine dernière, et que la production de masse était prévue de commencer en septembre comme prévu.
Selon Jefferies, la coentreprise prévoit de fabriquer un deuxième modèle à l'usine polonaise de Stellantis, le SUV A12 de Leapmotor, à partir du premier trimestre 2025. Leapmotor a également commencé à préparer la production localisée de composants, a-t-il ajouté.
En mars, Reuters avait rapporté, citant deux sources proches du dossier, que Stellantis avait choisi son usine polonaise comme première base de production en Europe pour les voitures de Leapmotor, principalement pour des raisons d'économie.
Pour rappel, Stellantis et Leapmotor ont formé une coentreprise, dirigée par le constructeur automobile franco-italien avec une participation de 51%, accordant à Stellantis des droits exclusifs pour fabriquer, exporter et vendre les produits Leapmotor en dehors de la Chine, une première pour un constructeur automobile occidental historique.
La coentreprise, appelée Leapmotor International, fait partie d'une coopération plus large entre les deux groupes, qui voit Stellantis acquérir une participation de 21% dans Leapmotor dans le cadre d'un accord de 1,6 milliard de dollars.
En mars 2024, l'agence Reuters rapportait que Stellantis pourrait produire des véhicules électriques de son partenaire chinois Leapmotor dans son usine polonaise de Tychy. Carlos Tavares avait alors indiqué à ce sujet que toute décision serait basée sur une évaluation des coûts et de la qualité, et que le site de Pologne pourrait être une possibilité.
Interrogé sur le fait que la co-entreprise avec Leapmotor pouvait avoir quelques allures d’un cheval de Troie, Carlos Tavares avait répondu par la négative. Ses arguments : les constructeurs automobiles chinois capteraient de toute manière cette année pas moins de 10% du marché automobile européen. "Nous n'avons pas l'intention d'abandonner la fourchette de prix des 20.000 euros à nos concurrents chinois", avait-t-il ajouté.
Sources : Reuters
La coentreprise dirigée par Stellantis a débuté la production de véhicules électriques pour Leapmotor à l'usine de Tychy en Pologne. Une première pour un groupe automobile européen, certains redoutant que le constructeur ne fasse rentrer le loup chinois dans la bergerie ...
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