Au tour de Mohamed Ben Sulayem d'être sous enquête !
par Nicolas Anderbegani
On aurait préféré de l'action sur la piste...

Au tour de Mohamed Ben Sulayem d'être sous enquête !

Netflix peut être rassuré. Si le spectacle en piste n’est pas au rendez-vous en 2024, ce que le grand prix de Bahreïn a en tous cas démontré sur cette première course, il y a de quoi sortir le pop-corn dans les coulisses !

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La F1 devient OK.Corral

Après le transfert surprise d’Hamilton chez Ferrari, puis l’affaire Christian Horner (dont les rebondissements ne sont sans doute pas terminés !), voici désormais une enquête diligentée à propos de Mohamed Ben Sulayem. Les enquêtes deviennent monnaie courante en F1 ! L’an passé, c’est le couple Wolff qui avait été brièvement dans la tourmente, puis Christian Horner qui a été au centre du « buzz médiatique » depuis ces dernières semaines. Le président de la FIA fait l'objet d'une enquête pour ingérence présumée dans la course, un nouvel épisode dans les sulfureuses relations que le président de la FIA entretient avec la Formule 1 depuis sa prise de fonctions fin 2021.

Coup de pression pour un podium ?

Le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, fait l'objet d'une enquête pour avoir prétendument tenté d'intervenir dans les résultats du Grand Prix d'Arabie Saoudite de F1 2023  concernant la pénalité de Fernando Alonso. Selon BBC Sport, un lanceur d'alerte a informé l'instance dirigeante que le président de la FIA s'est impliqué pour faire annuler la pénalité de temps d'Alonso, ce qui a eu un impact sur les places sur le podium.

Revenons rapidement sur les faits qui remontent à 1 an : Alonso avait provisoirement terminé troisième sur le circuit de la Corniche de Djeddah, mais s’était vu infliger une pénalité de 10 secondes après la course, car sa première pénalité reçue pour mauvaise position sur la grille de départ n'avait pas été correctement exécutée par Aston Martin selon les commissaires sportifs.

Alonso avait été puni par le fait que le préposé au « lève-vite » avait touché l'AMR23 dès son immobilisation, ce que les commissaires avaient assimilé à une intervention sur la voiture pendant une pénalité, action prohibée par le code sportif.  Les commissaires avaient finalement fait machine arrière, car Aston Martin aurait sans doute eu gain de cause par le tribunal d'appel de la FIA. Le fait incriminé était monnaie courante et n'avait jamais été sanctionné auparavant ! Finalement, les commissaires annulèrent leur première décision et Alonso retrouva son podium !

Un lanceur d'alerte...ou un croc-en-jambe ?

Selon le média RacingNews365, l’élément nouveau est venu d’un lanceur d'alerte qui a affirmé que Ben Sulayem avait appelé le vice-président de la FIA chargé des sports pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Cheikh Abdullah bin Hamas bin Isa Al Khalifa, qui était présent officiellement à Djeddah. Selon le lanceur d'alerte, Ben Sulayem aurait fait pression pour que la penalité d'Alonso soit annulée. Pour quel motif ? Mystère ? Aston Martin ayant un actionnariat saoudien de plus en plus important, faut-il y voir un lien ? Il est vrai aussi que Ben Sulayem n'avait pas été avare en éloges à l'annonce du recrutement d'Alonso par Aston Martin, cette prise de position étant inhabituelle pour un président en exercice...

Cette affirmation a vraisemblablement été repérée par BBC Sport dans un rapport d'un responsable de la conformité de la FIA à son comité d'éthique. Toujours selon le media RacingNews365, de nombreux acteurs du sport étaient au courant de ce qui s'était passé à l'époque, mais qu'il a fallu qu'un lanceur d'alerte se manifeste pour qu'une enquête commence. Soit dit en passant, on est à des années-lumière de ce qui se tramait au temps de Jean-Marie Balestre!

Quoi qu’il en soit, voilà qui ne va pas arranger les rapports déjà tendus entre Liberty Media et la F1 d’un côté, et la présidence Ben Sulayem de l’autre. Les polémiques et tensions entre les deux parties se sont multipliées depuis 2022, que ce soit sur le dossier Andretti, les rumeurs de vente de la F1 à l’Arabie Saoudite ou encore l’enquête diligentée contre Wolff. Chercherait-on à évincer Ben Sulayem ? Cela ne serait pas surprenant, vu les inimitiés qu'il s'est fait dans le milieu, sans parler aussi des tensions internes qui mineraient la FIA, comme semblent l'attester des vagues de départ récentes au sein de la Fédération. Rendez-vous au prochain épisode !

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Pour résumer

C'est au tour de Mohamed Ben Sulayem, président de la FIA, de faire l'objet d'une enquête interne. Cette fois-ci, il ne s'agit pas à priori de messages et de photos inconvenantes, mais plutôt d'un soupçon d'ingérence du président dans le résultat final d'un grand prix.

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