Selon le magazine d’outre Rhin Der Spiegel, le gouvernement allemand envisage de mettre en place un fonds avec les constructeurs automobiles en vue de financer les systèmes d’échappement perfectionnés permettant de rendre les voitures diesel plus propres.
Selon un article du Spiegel publié vendredi, Berlin pourrait ainsi demander aux compagnies du secteur automobile de contribuer à hauteur de 5 milliards d’euros (6,13 milliards de dollars) à ce fonds. Ce dernier serait également alimenté via des versements gouvernementaux. Le journal allemand ne fournissant pas d’autres précisions sur ces points.
Toujours selon Der Spiegel, le plan de mise à niveau des systèmes d’échappements devrait affecter une grande partie des 15 millions de véhicules diesel en Allemagne, dont seulement 2,7 millions sont équipés de la dernière technologie d’émissions Euro-6.
Le magazine ajoute par ailleurs que dans les grandes villes comme Munich et Stuttgart, où la qualité de l’air est particulièrement mauvaise, les automobiles pourraient être obligatoirement équipées de systèmes SCR (selective catalytic reduction) qui requièrent la technologie d’injection AdBlue. Cet additif à base d’urée est commercialisé sous ce nom en Europe, et sous le nom DEF (Diesel exhaust fluid) aux États-Unis.
Rappelons à cet égard que la réduction catalytique sélective (RCS) est une technique utilisée pour réduire les oxydes d’azote (NOx) émis soit par des moteurs à combustion interne, soit par des installations industrielles de combustion : gaz, charbon et pétrole. Cette technique est en passe de devenir la technique dominante pour la réduction des NOx pour les véhicules diesel légers pour la mise en place de la norme Euro 6. L’implantation de ce dispositif sur les voitures pose néanmoins des contraintes d’encombrement, de poids et de coût.
Cerise sur le gâteau : les constructeurs doivent garantir la durabilité des dispositifs de contrôle de la pollution sur 160 000 km. La conformité en service doit pouvoir faire l’objet de vérifications pendant cinq ans ou 100 000 km.
Le gouvernement allemand tente de limiter les interdictions de circulation
Cette information voit le jour, alors que la chancelière allemande, Angela Merkel, et certains de ses ministres prévoient de discuter des moyens de prévenir les interdictions de circuler dans les grandes villes. Tentant ainsi de limiter les dégâts … et de sauver le soldat diesel … En février dernier, le tribunal administratif allemand a en effet autorisé les autorités locales à interdire les voitures diesel trop polluantes.
Le ministre des Transports, Andreas Scheuer, a déclaré que l’un des points inscrits à l’ordre du jour du Conseil des ministres était de «travailler dur » pour que la qualité de l’air dans les villes allemandes « soit encore meilleure». Refusant néanmoins de commenter la publication du journal.
Une porte-parole du lobby allemand de l’industrie automobile allemande (VDA), représentant Volkswagen, Daimler et BMW, a quant à lui déclaré ne pas avoir connaissance de la proposition du gouvernement.
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22 Commentaires sur "Allemagne : un « fonds diesel » avec les constructeurs ?"
Sommes toute, ce sont les Allemands qui sont le plus accro aux diesels… plus que les constructeurs Français.
Non, il y a toujours bien moins de Diesels vendus en Allemagne qu´en France, sauf que les gens utilisent bien plus leur voiture qu´en France et que interdire l´usage du diesel en ville va handicaper bien plus de personnes in fine. Accessoirement, les Segments sur lesquels les constructeurs allemands premium font le plus de marge (D et E) sont largement tributaires du diesel.
Oui principalement les constructeurs Français, mais aussi les acheteurs français qui achètent maintenant 60 % de non-diesel.
La particularité des constructeurs francais, c´est d´avoir poussé massivement le Diesel dans les Segments A et B. Les Clio, C3 et 207, voire 208, avaient un mix diesel bien plus élevé que leurs concurrents qui préféraient mettre en avant leur gamme essence, souvent downsizée.
emmh… ça c’est la période Calvet et sa 205 diesel jusqu’aux années 2000 avec les primes au CO2.
Mais depuis les années 2010, le segment A en a fini, il reste le segment B principalement pour les entreprises.
Non, puisque le pic des ventes diesel chez les francais c´était en 2010, Calvet était depuis longtemps à la Retraite je crois 😉
très facilement vérifiable
massivement, c’est à voir…
et on peut constater ceux qui ont dégainé en premier, ont fait la « course à l’armement diesel »
3 moteurs diesel disponibles pour la Lupo, une voiture du gabarit des Twingo, 106 ou 107
Polo TDI GT 130ch (très coupleux, très brusque avec son injecteur pompe…et zéro pointé pour la tenue de route de son train roulant)
https://www.ultimatespecs.com/car-specs/Peugeot-models
https://www.ultimatespecs.com/car-specs/Volkswagen-models
greg
tant de chiffres…
peut on voir ces études, ces sources intéressantes….
La source est Jato 🙂
Pourtant, pour 60 % de Français, le diesel est de l’histoire ancienne ou est en passe de le devenir.
https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/automobile-pourquoi-le-diesel-s-effondre-a-40-du-marche-francais_578176
De mémoire le 3008 se vend bien moins en diesel que son équivalent Tiguan.
Donc que cela soit les acheteurs ou les constructeurs, les Français ont bien amorcé la transition du diesel vers l’essence.
L’électrique reste en dessous des 2 %…. Malheureusement.
Questions aux p’tits gars qui m’ont mis les -3 :
A votre avis, sur quel carburant roule à plus 80 % les BAM dans l’Europe ?
Hein… 😉
Bah oui, c’est plus facile de mettre -1 que de répondre…
De Mémoire Peugeot vend 55 % de diesel Citroën 48 %, Renault environ 50 %…. mais certainement pas 80 %
« mais certainement pas 80 % »
Etant donné que personne ne vend 80% c´est un peu évident 🙂
Moi je te répond tout en te mettant -1 🙂
La réponse n´est pas aussi simple
Quelques chiffres 🙂
Diesel mix 2017:
Audi 59%
BMW 67%
Citroen 44%
Mercedes 69%
Peugeot 50%
Renault 51%
Volkswagen 48%
Accessoirement, appeler ceux que vous n´aimez pas BAM, je trouve cela un peu méprisant.
Personne ne dit RPSA je crois. Ou CPR.
AAAaaah merci pour la réponse @Greg… et argumenté … +1 😉
J’adore les chiffres, merci.
Pour « BAM » ça serait presque une marque de respect comme les Big Three pour General Motors, Ford et Chrysler.
Dans le premium, c’est BMW, Audi, Mercedes qui mène la danse.
Dire : BMW, Audi, Mercedes, c’est long… BAM devint tout un symbole.
Après, les autres courent derrière… Volvo, JLR (Ah tiens ! Une abréviation connue) donc Jaguar Land Rover.
Mais RPSA ou CPR ne parle pas à grand monde !?
BAM je trouve que cela sonne, comment vous dites, « péjoratif ».
Ce n´est même pas alphabétique.
Big Three c´est plutot positif au final.
https://www.groupe-psa.com/fr/actualites/corporate/le-groupe-psa-publie-les-emissions-de-polluants-de-ses-vehicules-en-usage-reel/
Chacun se fera une idée de savoir si il est préférable d’interdire un diesel avec système de dépollution vraiment efficace ou un essence (même avec FAP).
Sur un RDE, comparaison :
– 208 1.2 82 : 28 mg/km NOx et 5,5*10¹¹ particules / km – 176 g CO2eq/km,
– C3 1.5 hdi : 40 mg/km NOx et 0,8*10¹¹ particules / km – 159 g CO2eq/km.
Le seul avantage de la première c’est qu’elle sera plus facile à faire tourner avec des carburants renouvelables avec des kit ad’hoc (bioGNV et/ou E100).
ça n’a pas de sens de comparer le tout dernier diesel PSA équipé des dernières technologies de dépollution avec l’antédiluvien 1.2 atmosphérique qui va tirer sa révérence en fin d’année.
tu devrais plutôt comparer ce 1.5 HDI avec le nouveau 1.2 Pure Tech turbo équipé de filtre à particules et d’une augmentation de pression de rail qui prend la relève fin 2018.
là on pourra vraiment se faire une idée.