Super GT 2011 - 7 : Tréluyer et Motoyama irrésistibles à Autopolis
par Pierre-Laurent Ribault

Super GT 2011 - 7 : Tréluyer et Motoyama irrésistibles à Autopolis

Depuis leur victoire dans la manche inaugurale de la saison à Fuji en avril, Benoît Tréluyer et Satoshi Motoyama sur la Nissan GT-R du team Nismo avaient eu des fortunes diverses, les belles prestations du pilote français en début de course étant souvent mitigées par divers problèmes rencontrés par son équipier en seconde partie d’épreuve. Cette fois, c'est Motoyama qui a réussi l'exploit, se hissant de la 12ème place de grille à la tête de la course et passant le relais à un Tréluyer conquérant qui franchit la ligne le poing levé. Avec cette victoire le duo retrouve une petite chance  dans la course au titre qui se jouera lors de la dernière épreuve à Motegi dans deux semaines.

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Qualifications

La victime la plus notable de la première séance de qualification fut la voiture des futurs vainqueurs. Benoît Tréluyer, dans les temps du top 10 lors de la séance libre du matin,  se faisait surprendre et tapait le rail, pas très violemment mais suffisamment pour écourter sa tentative et finir 13ème temps synonyme de non participation au Super Lap.  L'exercice allait se révéler plein de suspense. Une lutte à coup de centièmes se  développait entre les huit premières voitures dont six se tenaient en deux dixièmes, le plus fort étant Tsukakoshi sur la Honda Keihin no17. Restaient alors à passer  les deux voitures chaussées en Michelin, la GT-R no46 de Ronnie Quintarelli et la Lexus SC SARD no39 aux mains de Ishiura. Comme on s'y attendait, les deux montraient une grande supériorité en déposant Tsukakoshi d'une demi-seconde, mais ne se départageaient que d'un cheveu, Ishiura prenant le meilleur sur Quintarelli de 1 millième ! C’était la 3e pole position du team SARD cette saison.

En GT300, par contre, pas de détail pour Kota Sasaki sur la Subaru Legacy B4 qui prenait la pole d'une seconde devant la Lamborghini JLOC no86 et la Porsche RSR Zent no25.

Course GT500

Le départ se déroulait sans encombre et les deux autos Michelin se détachaient du reste de la meute assez facilement, le seul capable de tenter de les suivre a distance étant Tsukakoshi sur la Honda no17. Mais après quelques tours le spectacle commençait derrière ces échappés. Le règlement oblige les voitures participant au Super Lap à effectuer le premier relais sur les pneus utilisés lors des qualifications et les tendres de la plupart de ces pilotes se dégradaient a grande vitesse, créant un groupe serré de la 4ème à la 15ème position, avec les 5 éliminés en Q1 étant eux au contraire en pneus neufs. Les duels étaient nombreux a l’intérieur de ce peloton mais on se rendait rapidement compte que l'homme de la situation était un Satoshi Motoyama des grands jours qui passait à tout va et se retrouvait 4è au bout de 10 tours.  Une fois détaché de ce groupe dans lequel continuait d'ailleurs la bagarre, le pilote de la GT-R no23 accélérait encore et rattrapait bientôt Tsukakoshi, puis fondait sur les deux voitures de tête qu'il passait en montrant toute sa science de la gestion du trafic.

Arrive à la moitié de l’épreuve, Motoyama effectuait son arrêt pour passer le relais à Benoît. L'arrêt n'était pas particulièrement rapide et permettait à Iguchi sur la SC Sard no39 et Yanagida sur GT-R no46 de le repasser, mais le pilote français ne s'affolait pas, prenait le temps de bien monter ses gommes en température et trois tours plus loin fondait à son tour sur les voitures devant lui, prenant bientôt la tête pour ne plus la quitter jusqu'au drapeau à damier. Derrière lui le malheureux Takuto Iguchi, devant son public à Kyushu dont il est originaire, déployait des efforts héroïques pour contenir Yanagida mais se rangeait sur le bas-côté à deux petits tours de l’arrivée, moteur cassé. C’était le second podium consécutif qu'il voyait s'envoler à quelques centaines de mètres du but après s'être fait sortir dans le dernier tour lors de la manche précédente à Fuji. Une autre Lexus prenait sa place sur la 3e marche du podium, celle de Tachikawa-Hirate bien revenus après un changement de pneus très tôt dans l’épreuve. Les pneus, c'est ce qui a également gâché la course de Loïc Duval et de son coéquipier Takashi Kogure. Alors que le Japonais pouvait envisager une place dans le top 5, la dégradation de ses gommes l'obligeait a un arrêt supplémentaire qui renvoyaient la Honda no1 hors des points.

Course GT300

La course fut une sinécure pour l’équipage de la Subaru no62 en tête du début jusqu’à l’arrivée, ce qui ne fut pas le cas pour ses poursuivants.  La Lamborghini no86 distancée par un tête-à-queue,  la lutte pour la seconde position a longtemps vu la Porsche RSR no25 tenir le bon bout mais un ravitaillement trop long dû à la consommation plus importante de la voiture que ses rivales l'a rejetée en 5eme position et les dix derniers tours ont ete l'objet d'une chaude explication entre la Shiden no2 de Katoh, la Lexus IS no14 d'Alexandre Imperatori et la Ferrari 458 no11 de Hiranaka. A quelques encâblures de l’arrivée, Imperatori a tenté un freinage vraiment tardif sur la Shiden qui a tenté de résister, les deux voitures s'accrochant legerement, suffisamment pour que Hiranaka les passent toutes les deux et s'envole vers la seconde marche du podium devant Alex Imperatori. Avec cette seconde place, l’équipage de la Ferrari reprend la tête du classement et la lutte pour le titre se résumera entre la voiture italienne et la BMW Z4 Hatsune Miku no7 qui a fait une course quelconque cette fois-ci.

A l'approche de la dernière épreuve du championnat, c'est la GT-R Mola no46 de Quintarelli et Yanagida qui est la mieux placée pour le titre. Ils leur suffira de marquer quelques points pour être couronnés champions.  A l'inverse, Tréluyer/Motoyama n'auront d'autre choix que de gagner et d'espérer que la 46 termine au-delà de la quatrième position, ce qui est peu probable, mais sait-on jamais. Loïc Duval et Takashi Kogure, actuellement troisièmes, sont quant à eux hors jeu pour le titre mais à portée de la seconde marche du podium final.

La dernière manche se déroulera à Motegi les 15 et 16 octobre.

Classement

Super GT in Kyushu 250 km les 1 et 2 octobre 2011

1. 23 MOTUL AUTECH GT-R Motoyama-Tréluyer

2. 46 S-Road MOLA GT-R Yanagida-Quintarelli

3. 38 ZENT CERUMO SC430 Tachikawa-Hirate

4. 36 PETRONAS TOM'S SC430 Lotterer-Nakajima

5. 24 ADVAN KONDO GT-R Yasuda-Wirdheim

6. 17 KEIHIN HSV-010 Kaneishi-Tsukakoshi

7. 19 WedsSport ADVAN SC430 Ara-Kataoka

8. 32 EPSON HSV-010 Michigami-Nakayama

9. 35 D'STATION KeePer SC430 Wakisaka-Couto

10. 12 Calsonic IMPUL GT-R Matsuda-Oliveira

Championnat GT500

1. 46 Masataka Yanagida/Ronnie Quintarelli 75 pts

2. 23 Satoshi Motoyama/Benoit Tréluyer 59 pts

3. 1 Takashi Kogure/Loïc Duval 52 pts

4. 12 Tsugio Matsuda/JP de Oliveira 47 pts

5. 38 Yuji Tachikawa/Kohei Hirate 46 pts

Championnat GT300

1. 11 Tetsuya Tanaka/Katsuyuki Hiranaka 72 pts

2. 4 Nobuteru Taniguchi/Taku Bamba 67 pts

3. 62 Tetsuya Yamano/Kota Sasaki 51 pts

4. 14 Ryo Orime 49 pts

5. 14 Alexandre Imperatori 49 pts

Crédit photos GTA, Nissan, Toyota

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Pour résumer

Depuis leur victoire dans la manche inaugurale de la saison à Fuji en avril, Benoît Tréluyer et Satoshi Motoyama sur la Nissan GT-R du team Nismo avaient eu des fortunes diverses, les belles prestations du pilote français en début de course étant souvent mitigées par divers problèmes rencontrés par son équipier en seconde partie d’épreuve. Cette fois, c'est Motoyama qui a réussi l'exploit, se hissant de la 12ème place de grille à la tête de la course et passant le relais à un Tréluyer conquérant qui franchit la ligne le poing levé. Avec cette victoire le duo retrouve une petite chance  dans la course au titre qui se jouera lors de la dernière épreuve à Motegi dans deux semaines.

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