Pétrole : bénéfice record pour les majors chinoises
par Elisabeth Studer

Pétrole : bénéfice record pour les majors chinoises

La Chine, grande « gagnante » de la guerre menée par la Russie en Ukraine ? Quoi qu’il en soit, les géants pétroliers de l’Empire du Milieu, parmi lesquels tout particulièrement PetroChina et Cnooc - ont en enregistré des bénéfices en forte hausse en 2022.
Les majors pétrolières chinoises auront également profité l’année dernière de la reprise mondiale après des périodes de confinement et de restrictions prises pour circonscrire la pandémie de Covid 19.
Une situation propice à l’envolée des cours, reprise rimant avec hausse de la demande.
Le conflit ukrainien permettant en parallèle à Pékin d’obtenir des rabais sur ses approvisionnements en hydrocarbures, Moscou tentant de trouver d’autres débouchés pour contrebalancer la perte de ses contrats avec l’Occident.

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PetroChina : bénéfice net en hausse de 62,1 %

PetroChina, entité cotée du géant pétrolier public chinois CNPC, a fait état sur l'ensemble de l'année 2022 d'un bénéfice net en augmentation de 62,1% en valeur glissante annuelle.

Son montant s'est élevé à 149,3 milliards de yuans (environ 20 milliards d'euros), contre 92,1 milliards de yuans un an plus tôt, selon les informations communiquées par le premier producteur de brut chinois. Date à laquelle son bénéfice net avait alors déjà presque quadruplé.

Les cours dopés par les sanctions occidentales contre la Russie

L'invasion de l'Ukraine par la Russie en février 2022 et les sanctions occidentales prises contre Moscou pour tenter de réduire ses capacités à financer la guerre – en l’attaquant au cœur de son économie : ses exportations en hydrocarbures - a eu d’importants impacts au niveau de l’approvisionnement mondial en pétrole et en gaz, provoquant à la fois une flambée des cours du brut et une hausse des prix des carburants, les raffineurs profitant de la situation pour appliquer de somptueuses marges.

Incertitudes sur l’évolution des cours

Cette année, "l'économie mondiale devrait poursuivre sa reprise mais à un rythme plus lent", avertit désormais PetroChina. Lequel souligne dans un communiqué qu’il « existe encore de nombreux facteurs d'instabilité et d'incertitude ». Estimant même que face à « la volatilité des cours du brut, les prix pourraient augmenter".

La Cnooc double son bénéfice net

En parallèle, China National Offshore Oil Corp (Cnooc), plus gros producteur chinois de gaz et de pétrole en mer, a pour sa part vu son bénéfice doubler en 2022. Il aura ainsi atteint 141,6 milliards de yuans (18,9 milliards d'euros), contre 70,32 milliards de yuans un an plus tôt.

La Cnooc estime elle-aussi qu’en 2023, « la dynamique de croissance de l'économie mondiale devrait se tasser en raison de multiples facteurs", parmi lesquels figurent en premier plan la poussée inflationniste et le risque de voir éclater une crise financière.

Toutefois, "les besoins mondiaux en pétrole et en gaz devraient encore augmenter (et) la demande en Chine est particulièrement prometteuse" en raison de la reprise, assure la compagnie pétrolière.

Sinopec affiche une baisse de son bénéfice net de 6,8 %

Le groupe public Sinopec, premier raffineur d'Asie, a annoncé quant à lui dimanche un bénéfice net en valeur glissante annuelle en baisse de 6,8%, à 66,3 milliards de yuans (8,9 milliards d'euros). Raisons d’une telle chute : les mesures de restrictions anti-Covid prises par la Chine en 2022, lesquelles ont freiné la demande.

Notre avis, par leblogauto.com

Mi-février, les principaux raffineurs chinois PetroChina et Sinopec ont repris leurs achats de brut russe à prix réduit après une brève pause fin 2022, juste avant le début de l'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe. Le brut russe de l'Oural, généralement exporté en Europe, est exporté désormais vers l'Inde et la Chine à des prix « remisés » suite aux mesures de restriction prises par les Occidentaux à l’encontre de la Russie.

Les raffineurs d'État ont ainsi reçu l'autorisation d'acheter du brut russe à des sociétés de négoce avec des remises importantes. Lesquelles permettront - et ont permis en 2022 - de réduire considérablement les coûts pour le premier importateur mondial de brut, et d’appliquer d’importantes marges de raffinage. Et de gonfler les bénéfices en suivant.

Sources : AFP, Reuters

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Pour résumer

Les géants pétroliers chinois, parmi lesquels tout particulièrement PetroChina et Cnooc - ont en enregistré des bénéfices en forte hausse en 2022.
Mi-février, les principaux raffineurs chinois PetroChina et Sinopec ont repris leurs achats de brut russe à prix réduit après une brève pause fin 2022, juste avant le début de l'embargo de l'Union européenne sur le pétrole russe. Le brut russe de l'Oural, généralement exporté en Europe, est exporté désormais vers l'Inde et la Chine à des prix « remisés » suite aux mesures de restriction prises par les Occidentaux à l’encontre de la Russie.

Les raffineurs d'État ont ainsi reçu l'autorisation d'acheter du brut russe à des sociétés de négoce avec des remises importantes. Lesquelles permettront - et ont permis en 2022 - de réduire considérablement les coûts pour le premier importateur mondial de brut, et d’appliquer d’importantes marges de raffinage. Et de gonfler les bénéfices en suivant.

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