Renault : il faut accepter des restructurations selon Agnès Pannier-Runacher
La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a estimé mercredi que l'on devait accepter que des restructurations aient lieu chez Renault.
La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a estimé mercredi que l'on devait accepter que des restructurations aient lieu chez Renault.
Des propos quelques peu inquiétants qui interviennent alors que le constructeur automobile - dans la tourmente engendrée par la crise du secteur et l'impact du coronavirus - va bénéficier d'un prêt garanti par l'Etat de 5 milliards d'euros.
"Nous accompagnons Renault dans une des plus graves crises de son histoire, et pour ce faire, il faut accepter qu'il y ait une partie de restructurations", a déclaré au micro de France Inter la secrétaire d'Etat à l'Economie.
"Ce sont des postes qui sont supprimés, c'est pas des personnes qui partent, c'est pas des personnes qui sont mises au chômage du jour au lendemain", a précisé Agnès Pannier-Runacher.
"J'ai été trop marquée dans ma jeunesse par les suppressions d'emploi dans la sidérurgie, le textile, où on commençait par dire +il ne va rien se passer+ et finalement on regardait partir des pans entiers de l'économie", a rappelé la secrétaire d'Etat.
Interrogée pour savoir si le gouvernement prenait l'engagement qu'il n'y aurait pas de licenciements secs chez Renault, comme l'a promis son président Jean-Dominique Senard, Mme Pannier-Runacher a déclaré: "Surtout, je lui renvoie cet engagement".
"Nous l'avons poussé dans ses retranchements et nous avons poussé Renault pour qu'il reconsidère de manière très claire par exemple la question de Maubeuge", a-t-elle ajouté.
Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire s'est félicité mardi d'avoir obtenu la préservation de l'emploi et des capacités industrielles sur le site de Maubeuge (Nord), menacé de fusion avec celui de Douai.
En difficulté financière et victime de l'effondrement du marché automobile, Renault avait annoncé vendredi la suppression de 15.000 emplois dans le monde, dont 4.600 en France, avec des départs volontaires et sans licenciements, dans le cadre d'un plan d'économie jusqu'en 2023.
Sur les 14 sites industriels de Renault dans l'Hexagone, un seul est définitivement voué à la fermeture, celui de Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) dont les salariés ont fait grève mardi contre le transfert de l'activité de recyclage prévu vers Flins (Yvelines).
Des propos de plus en plus troublants émanent du gouvernement et de Renault ces dernières heures ...
S'exprimant sur le sort qui pourrait être réservé à la Fonderie de Bretagne, Jean-Dominique Senard, patron du constructeur a en effet évoqué une « cession » de l’usine située à Caudan (Morbihan). Enfonçant même le clou, en ajoutant que le site n’avait pas « vocation » à rester au sein du groupe automobile. Et ce, alors même qu’il semblait acté vendredi que l’usine ne fermerait pas.
Elisabeth Studer avec AFP
La secrétaire d'Etat à l'Economie Agnès Pannier-Runacher a estimé mercredi que l'on devait accepter que des restructurations aient lieu chez Renault.
Retrouvez tous les soirs une sélection d'articles dans votre boite mail.