En avril dernier, 168 postes très précisément étaient supprimés sur le site strasbourgeois du constructeur américain dans le cadre d'un vaste plan de restructuration à léchelon européen entraînant la suppression de plus de 5 000 emplois. Depuis la situation financière du géant US (aux pieds d'argile ?) s'est détériorée avec l'officialisation d'une perte abyssale de plus de 15.5 milliards de dollars au deuxième trimestre cette année. Conséquence ? De nouveaux plans sociaux sur le territoire américain. Une réorganisation profonde qui pourrait finalement toucher plus durement que prévu l'usine de Strasbourg. Un porte-parole du groupe a en effet indiqué que le constructeur "menait une étude stratégique en vue d'une possible vente de l'usine" produisant les boîtes de vitesses.

"Aucune décision officielle n'a encore été prise" mais les responsables de l'antenne européenne du constructeur américain réfléchissent à la vente de l'usine de boîte de vitesses de Strabourg. "Petit bemol", ils indiquent également "le souhait à travers un acheteur de voir l'activité continuer avec les clients, les employés et les fournisseurs actuels". En clair oui évidemment à la pérennisation du site mais sans nous.

L'usine qui abrite également le centre européen de développement des transmissions automatiques avait en 2006 bénéficié d'investissements à hauteur de 160 millions d'euros dans la production de boîtes automatiques à six vitesses. Depuis la conjoncture économique a évolué.

Et tout sauf dans le bon sens pour GM (pertes historiques record au deuxième trimestre) victime d'un coup de bambou sur la vente de ses modèles phares aux USA mêlée à un changement d'orientation d'achat des consommateurs, un marché en perte de vitesse et la flambée des tarifs du brut.

Au début de l'été, le constructeur de Detroit, plus frappé encore que ses homologues Ford et Chrysler, a annoncé une batterie de nouvelles mesures visant à une économie de dix milliards de dollars. Le site de Strasbourg figure-t-il en gras dans la mauvaise colonne de ce plan de redressement ? Qui alors pour formuler une offre pour l'usine et sauvegarder un maximum d'emplois ? Des questions auxquelles on ne devrait pas tarder à avoir de réponses concrètes.

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Source : Edmunds.