Luca de Meo : l'homme providentiel pour relancer Renault ?
par Elisabeth Studer

Luca de Meo : l'homme providentiel pour relancer Renault ?

Luca de Meo, l'actuel patron de Seat pourrait prendre les rênes de Renault, en remplacement de Thierry Bolloré. C'est en tout cas ce que laisse entendre Le Figaro. Le dirigeant répondrait en effet à bon nombre de qualités requises. Mais il n'est pas le seul, la short list des candidats qui seront présentés au Conseil d'Administration n'a pas encore été arrêtée.

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Luca de Meo, l'actuel patron de Seat pourrait prendre les rênes de Renault, en remplacement de Thierry Bolloré. C'est en tout cas ce que laisse entendre Le Figaro. Le dirigeant répondrait en effet à bon nombre de qualités requises. Mais il n'est pas le seul, la short list des candidats qui seront présentés au Conseil d'Administration n'a pas encore été arrêtée.

Luca de Meo favori devant Patrick Koller ou Fabrice Brégier

Selon Le Figaro, Luca de Meo serait pressenti pour prendre la tête de Renault, Thierry Bolloré ayant été écarté le mois dernier. Une information relayée par plusieurs sources.

Le patron de Seat n'a pas souhaité commenter l'information. Néanmoins, le journal affirme qu'il serait vu comme favori, devançant Patrick Koller, le patron de l'équipementier Faurecia (en deuxième position selon Les Echos), et Fabrice Brégier, l'ex n° 2  d'Airbus.

La short-list pas encore arrêtée

L'épineuse mission de recherche du futur dirigeant de Renault a été confié à plusieurs cabinets de chasseurs de têtes. Lesquels n'ont pas encore ficelé le dossier.

Mais une short-list de 3 ou 4 noms devrait être bouclée  « dans quelques semaines au maximum » est-il précisé. Puis transmise au comité de nominations du Conseil d'administration.

« Il s'agit de ne pas se précipiter, il est fondamental d'arriver à une décision consensuelle », laisse-t-on entendre de source proche de Renault.

Des critères de sélection bien arrêtés

Après l'éviction de Thierry Bolloré, Renault s'était donné quelques semaines pour  dénicher le mouton à 5 pattes capable de relever le défi.

Les dirigeants susceptibles de répondre aux critères de sélection retenus ne courent pas les rues. Le constructeur souhaite trouver une personne tout à la fois reconnue comme un professionnel de l'industrie – si possible automobile - qui ait d'ores et déjà tenu les rênes d'une entreprise, qui soit capable de travailler à l'international, notamment avec l'Asie … tout en sachant écrire et discourir dans la langue de Molière. Ce dernier point étant d'autant plus important que le « candidat » devra dans la mesure du possible avoir l'habitude de se confronter aux exigences d'un état actionnaire. Rappelons en effet que l'Etat français possède 15 % du capital de Renault.

Le ministère de l'Economie insisterait pour sa part sur l'importance de recruter un patron charismatique afin de pouvoir repositionner le constructeur comme un groupe mondial.

Un profil international recherché

Jean-Dominique Senard, le président du constructeur automobile a quant à lui obtenu de l'Etat que le prochain patron du groupe Renault ait un profil international. Fin octobre, lors d'un entretien sur France Inter, le dirigeant a estimé que le futur directeur général du groupe, successeur de Thierry Bolloré, ne serait pas obligatoirement français. Déclarant que cela n'était pas « une absolue nécessité» , tout en soulignant que la recherche d'un nouveau dirigeant était toujours en cours.

Luca de Meo : l'homme de la situation ?

Face à de telles exigences, Luca de Meo pourrait apparaître comme l'homme de la situation. Répondant à tous les critères recherchés.

Atout non négligeable : il a su démontrer son efficacité en repositionnant la marque Seat, tâche d'autant plus dure que le secteur automobile est confronté à la nécessité de s'adapter aux nouvelles normes environnementales de plus en plus strictes, au moment même où la demande internationale est à la peine.

Seat : une dynamique commerciale et une rentabilité performantes

Alors que la marque Seat était donnée comme moribonde il y a près de 20 ans, ayant même frôlé le dépôt de bilan, sa dynamique commerciale est désormais très forte. Ses ventes ne cessent d'augmenter, faisant fi du ralentissement du marché.

Mieux encore, la rentabilité de Seat ne cesse de s'accroître, des modèles bien positionnés lui permettant d'accroître le prix moyen des véhicules. La marque est également dotée d'une dynamique produit très forte, lançant plusieurs modèles chaque année.

Luca de Meo a pu également démontré sa créativité et son audace en lançant la marque sportive Cupra.

Luca de Meo en faveur d'une internationalisation de Seat

Alors que Renault et l'Etat actionnaire souhaite repositionner le constructeur français comme un groupe mondial, Luca de Meo souhaite mettre l'accent sur l'internationalisation de Seat.

La marque espagnole va ainsi lancer une grande offensive en Amérique Latine, profitant de sa culture hispanique pour s'y faire une place. Tout en lorgnant une cible de choix : la Chine .

L'avis de Leblogauto.com

Luca de Meo aura su tirer partie de la remise en cause du modèle de management très hiérarchique qui prévalait jusque là au sein du groupe Volkswagen, consécutive à la crise du dieselgate qui a secoué la maison mère de Seat. Il aura pu ainsi démontrer ses capacités à tirer son épingle du jeu … voire à louvoyer – au sein d'un géant automobile secoué par un scandale … Le tout dans un contexte politique fort, l'Etat allemand n'étant jamais bien loin du géant automobile d'outre Rhin.

Des qualités qui pourraient être fort utiles pour redresser la barre de Renault, chahutée par l'affaire Ghosn, laquelle a exacerbé les tensions entre le constructeur français et son allié Nissan. Le  tout dans un contexte très politique avec l'Etat français.

Sources : Le Figaro, La Tribune, Les Echos

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Pour résumer

Luca de Meo, l'actuel patron de Seat pourrait prendre les rênes de Renault, en remplacement de Thierry Bolloré. C'est en tout cas ce que laisse entendre Le Figaro. Le dirigeant répondrait en effet à bon nombre de qualités requises. Mais il n'est pas le seul, la short list des candidats qui seront présentés au Conseil d'Administration n'a pas encore été arrêtée.

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