Mondial Paris 2018 : 3 questions à Valérie Pécresse.
par David Christian Koskas

Mondial Paris 2018 : 3 questions à Valérie Pécresse.

A l’occasion du Mondial de l’auto 2018, nous avons rencontré Valérie Pécresse, présidente (LRI) de la region Ile de France. Elle a annoncé en mai 2018 un plan de soutien au développement du véhicule autonome. Ainsi, la région va investir 100 millions d’euros pour rendre les infrastructures plus intelligentes et permettre le développement de l’expérimentation de véhicules autonomes.

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Ces fonds serviront principalement à financer des voies dédiées sur certaines routes et autoroutes. Ces voies seront équipées de systèmes informatiques pour permettre la circulation de flottes de véhicules autonomes. Sont notamment concernées entre l'A1 entre Paris et Roissy, l'A6 entre Paris et Orly, l'A4 pour la desserte de Marne-la-Vallée, l'A13 jusqu’à Saint-Quentin-en-Yvelines et enfin l'A86 entre l’A1 et La Défense. Les travaux sont prévus fin 2019 et début 2020 pour un démarrage des expérimentations à la suite. Elle a livré ses réponses aux 3 questions centrales de notre rédaction.

  1. L'Ile de France est une région qui traditionnellement construit des voitures, comment voyez-vous son rôle à l’ère de l’autonome ?

Le véhicule autonome constitue selon nous l’avenir de l’industrie automobile. Nous sommes la première région ”automobile” en France. Il y des centaines de milliers d’emploi directs et induits en jeu.

Nous travaillons donc sur ce véhicule autonome à la fois avec les équipementiers comme Valeo par exemple mais aussi les constructeurs Renault, Nissan et PSA, qui sont franciliens d’ailleurs.

  1. Quels axes privilégiez-vous ?

Nous souhaitons que notre région soit à la pointe de l’expérimentation des véhicules autonomes.

Nous avons donc cherché là ou nous pouvions apporter de la valeur ajoutée, c’est à dire en équipant les autoroutes et en permettant les expérimentations. L’objectif est de permettre l’expérimentation en vitesse réelle , avec une attention particulière pour les échangeurs puisque l’insertion comme l’extraction du véhicule autonome dans la circulation est un point particulièrement délicat.

L’objectif est de travailler dans un premier temps sur le bus autonome comme une navette. Nous expérimentons déjà le principe dans le bois de Vincennes, à la gare d'Austerlitz et sur le parvis de La Défense et à Saclay. Il s’agit de petites navettes qui ont un circuit dédié, elles sont donc protégées.L’étape suivante consiste à intégrer ces navettes autonomes dans la “vraie” circulation. C’est ce que nous allons tester sur les autoroutes, d'abord sur les bandes d’arrêt d’urgence afin de permettre la circulation de bus autonomes ou de robots taxis. Notre objectif grâce à l’autonomie et au digital est d’accroitre l’offre de transport à la demande.

Un transport qui viendrait vous chercher au point de votre choix pour vous emmener à destination.

  1. Selon vous à quelle échéance verra-t-on un véhicule autonome en Ile de France ?

Je ne pourrais pas vous répondre concernant un véhicule individuel car en tant qu’autorité de transport nous ne serons gérons pas les véhicules individuels mais collectifs. Mais les experts s’accordent à dire que le taxi autonome par exemple serait probablement en service vers 2025.

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Pour résumer

A l’occasion du Mondial de l’auto 2018, nous avons rencontré Valérie Pécresse, présidente (LRI) de la region Ile de France. Elle a annoncé en mai 2018 un plan de soutien au développement du véhicule autonome. Ainsi, la région va investir 100 millions d’euros pour rendre les infrastructures plus intelligentes et permettre le développement de l’expérimentation de véhicules autonomes.

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