Essai BMW M4 CS
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par Nicolas Morlet

Essai BMW M4 CS

Avec la M4 CS, BMW offre un surplus d’exclusivité à ceux qui n’ont pas pu s’offrir la très limitée (700 unités) M4 GTS. Une nouvelle variante qui est toutefois bien plus qu’un lot de consolation !

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Souvenez-vous : en fin d’année 2016, BMW annonçait l’arrivée d’une série limitée de sa M4, reprenant l’appellation GTS. Sa diffusion restreinte avait dû frustrer plus d’un inconditionnel de la marque laissé sur le carreau. C’est à tous ceux-là, et aux autres acheteurs en quête d’un brin de folie supplémentaire, que s’adresse la M4 CS. Mais attention à ne pas trainer tout de même pour signer le bon de commande : celle-ci ne sera fabriquée qu’à 2.500 exemplaires !

L’amour au premier regard

Si la M4 CS assagit sa présentation par rapport à une GTS, elle n’en reste pas moins différenciable d’une simple M4 au premier coup d’œil. Elle conserve le capot bombé et échancré de la plus exclusive version, tout comme ses grandes roues de 19 et 20 pouces chaussées (en option) de pneus Michelin Sport Cup 2. Mais c’est un becquet en fibre de carbone qui remplace l’imposant aileron réglable à la pointe du couvercle de malle. Le précieux matériau est également utilisé pour le toit et le diffuseur arrière, et participe pleinement à la réduction globale du poids.

Moins de kilos, plus de chevaux !

Car outre son look plus musclé, la M4 CS a également suivi un petit régime pour parfaire sa condition physique grâce à plusieurs composants exclusifs. Aux éléments cités ci-dessus s’ajoutent des panneaux de porte en fibres naturelles (renforcés eux aussi de fibre de carbone), où de simples lanières ont remplacé les traditionnelles poignées. Les sièges baquets et les nombreux habillages en Alcantara rehaussés d’inserts aux couleurs de BMW Motorsport peaufinent l’ambiance très «course» qui règne à bord. Pas question toutefois d’en faire une version trop extrême, et cette CS ne renonce à aucun équipement de confort : clim, système multimédia et autres système d’assistance à la conduite restent bel et bien présents.

Sous le capot, le six-cylindres Twin Turbo 3 litres voit sa puissance s’établir à 460 chevaux, soit à mi-chemin entre les 431 chevaux d’une M4 et les 500 chevaux d’une GTS. Mais le plus intéressant, c’est que le couple reste à la même valeur que sur cette dernière : 600Nm ! De quoi lui assurer des performances quasi-similaires : un petit dixième de moins seulement sur le 0 à 100 km/h, expédié en 3,9 secondes ! Le pack M Driver est livré de série, permettant de faire sauter la bride électronique et portant la vitesse de pointe à 280 km/h.

Châssis aux petits oignons

Avec une telle cavalerie, les quelques dizaines de kilomètres pour nous éloigner de la ville et rejoindre les petites routes de campagne nous paraissent bien trop longues. Pourtant, l’auto est loin d’être inconfortable, l’habitabilité est des plus correctes et le son de l’échappement flatte l’oreille juste ce qu’il faut pour ne pas être envahissant. Mais on a hâte de vérifier par nous-même ce que nous promet la fiche technique… et le badge sur le capot ! Sitôt la bretelle dans le rétroviseur, nous passons en mode Sport, sans toutefois désactiver complètement l’ESP. Le grondement de l’échappement se fait alors plus sonore, et la réactivité de la réponse aux pédales s’en trouve transfigurée. Les premières courbes permettent de prendre nos marques, et très vite, la M4 CS nous fait comprendre que ses limites sont bien plus éloignées que là où nous la pousserons aujourd’hui. Les kilomètres s’enchainent, le rythme s’accélère et les virages sont avalés avec une efficacité intacte.

Entre chaque virage, les rapports s’égrènent à la volée, qu’on laisse la boîte se gérer seule de façon entièrement automatique, où qu’on décide d’en prendre le contrôle manuellement via les palettes qui tombent parfaitement sous la main. Un bouton sur le levier permet en outre de faire varier les lois de passage des vitesses, dans tous les cas ponctuées d’un à-coup calibré de manière à avertir les occupants du passage de rapport sans nuire au dynamisme. Il faut toutefois doser les relances, car le moteur envoie sa puissance avec une certaine brutalité, et lorsqu’on enfonce la pédale de droite, il n’est pas rare que l’antipatinage ait à intervenir jusque sur le troisième ou quatrième rapport pour garder la voiture dans la trajectoire. Les freins en carbone, au mordant et à l’endurance sans faille, se chargent ensuite de calmer la fougue de l’auto pour l’inscrire dans la courbe suivante. La précision est millimétrée, l’efficacité sans faille, et il en ressort un plaisir au volant d’une rare intensité ! D’autant que chaque répétition de l’exercice est ponctuée des envolées lyriques de l’échappement et de ses relents rauques à la rétrogradation. L’auto nous met tellement en confiance, qu’on ne résiste pas à l’envie de désactiver le garde-fou ESP. Il faut alors doser encore plus soigneusement la pédale de droite en sortie de virage, sans quoi l’arrière ne demande qu’à passer devant. Mais grâce au feeling impressionnant au volant et à l’équilibre de l’auto quasi parfait, on comprendra vite comment faire virevolter le train arrière en le maitrisant du bout des doigts avec une aisance insoupçonnée. On en redemande !

Bien Vu

Les palettes de commande de boîte tombent parfaitement sous la main et sont solidaires du volant. On les trouve donc toujours au bout des doigts quelle que soit la position de ce dernier.

Mal vu

Les contreportes en matériau composite sont d’un très bel effet et participent à l’allègement de précieux kilos sur le poids total. Mais ils sont dépourvus de tout espace de rangement, ce qui nuit aux aspects pratiques au quotidien.

Conclusion

Vous l’aurez compris, la BMW M4 CS est une arme à sensations massives ! Rarement on ne se sera autant amusés avec une voiture de route, et le fait que l’auto n’oblige pas à «surconduire» (au-delà de nos limites) pour apprécier son tempérament participe évidemment au plaisir. Cerise sur le gâteau, elle fait en plus preuve d’une réelle polyvalence pour être utilisée au quotidien. Une excellence qui a un prix : 117.900 €, auxquels il faudra ajouter 10.000 € d’éco-malus, et quelques options dont les freins en carbone dont il serait vraiment dommage de se passer !

+ON AIME

  • La précision du châssis et des réactions
  • La polyvalence générale
  • L’efficacité des freins en carbone

-ON AIME MOINS

  • Le prix (évidemment)
  • La production limitée

BMW M4 CS
Prix (à partir de) 117 900€
Prix du modèle essayé 134 000€
Bonus / Malus 10 000€
Moteur
Type et implantation 6 cylindres en ligne Turbo essence
Cylindrée (cm3) 2979
Puissance (kW/ch) 338 / 460
Couple (Nm) 600
Transmission
Roues motrices Arrière
Boîte de vitesses Automatique à 7 rapports
Châssis
Suspension avant Double triangles
Suspension arrièreEssieu à cinq bras
FreinsDisques ventilés (option : disques carbone)
Jantes et pneus AV : 265/35 ZR 19 98Y

AR : 285/30 ZR 20 99Y

Performances
Vitesse maximale (km/h)280
0 à 100 km/h (s) 3,9
Consommation
Cycle urbain (l/100 km) 11,2
Cycle extra-urbain (l/100 km) 6,8
Cycle mixte (l/100 km) 8,4
CO2 (g/km) 197
Dimensions
Longueur (mm) 4672
Largeur (mm) 1870
Hauteur (mm) 1392
Empattement (mm) 2812
Volume de coffre (l) 445
Réservoir (l) 60
Masse à vide (kg) 1580

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Pour résumer

Avec la M4 CS, BMW offre un surplus d’exclusivité à ceux qui n’ont pas pu s’offrir la très limitée (700 unités) M4 GTS. Une nouvelle variante qui est toutefois bien plus qu’un lot de consolation !

Nicolas Morlet
Rédacteur
Nicolas Morlet

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