par La rédaction

Essai Peugeot 1007 1.6 : à trop miser sur les portes...

La Peugeot 1007 a du mal. Pourtant, le concept est sympa : deux grandes portes coulissantes, un gabarit concentré pour jongler en ville, des équipements haut de gamme et un intérieur qui peut changer de couleur. La petite lionne use de tous les charmes pour séduire, en particulier un public citadin et féminin. Mais Peugeot na-t-il pas oublié que les femmes passent aussi beaucoup de temps au volant et que les parkings de centres commerciaux et les abords des écoles ne sont pas les seuls endroits où elles emmènent leur auto ?

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La Peugeot 1007 a du mal. Pourtant, le concept est sympa : deux grandes portes coulissantes, un gabarit concentré pour jongler en ville, des équipements haut de gamme et un intérieur qui peut changer de couleur. La petite lionne use de tous les charmes pour séduire, en particulier un public citadin et féminin. Mais Peugeot na-t-il pas oublié que les femmes passent aussi beaucoup de temps au volant et que les parkings de centres commerciaux et les abords des écoles ne sont pas les seuls endroits où elles emmènent leur auto ?

Cet essai a été loccasion de tester la dernière 1007. Celle de 1.6 avec boîte manuelle. Car, auparavant, cette motorisation était uniquement disponible en transmission automatique 2 Tronic. La voici donc avec cinq vitesses manuelles, la plus puissante des 1007. Ainsi équipée, la Peugeot essence 1587 cm³ de 80 kW (110 ch) peut prétendre rouler à 190 km/h et réussir un 0 à 100 en 12 s. Soit 0,6 s de mieux que la boîte auto. Mais dans les faits, la 1007 a un gros souci : son poids. Elle a beau être agile, elle est lourde. Et cela se paie cash à la pompe. On aurait espéré un peu plus de sobriété avec la boîte manuelle. Et bien non ! En cycle mixte Peugeot annonce un flatteur 6,9 litres aux 100 km. Au terme du test, je ny crois pas. Mon ordinateur de bord indiquait 2 litres en plus et je fais généralement attention en dehors des périodes de tortures intensives. Mais en même temps, avec un seize cents sous le capot je nai pas trop envier de traîner à 90 sur la bande de droite de lautoroute.

Le truc de la 1007 ce sont les deux grandes portes coulissantes électriques. On les a adorées au supermarché. Où lon ne risque plus de cogner les voitures voisines. Et dans tous les cas, cest vraiment très facile dy entrer et den sortir. Cela fait aussi rire les enfants. Et de la terrasse dune brasserie, on peut étonner les passants en les commandant à distance. Très sympa une fois, dix fois, quinze fois, mais à partir de la vingtième fois cest moins drôle. À lusage quotidien, on se rend compte quon nhabite pas sur les parkings et quune simple porte cela se referme beaucoup plus vite. Même si ce nest pas automatique. Surtout lorsquil pleut, quil fait froid ou quon a envie de vite se barrer de là. Peine perdue, le mécanisme a besoin dun certain temps. En prime, si on hésite, ben faut se retaper toute la procédure. Et la protection contre les mains coincées semble peu convaincante. Je nai pas risqué lamputation, mais en mettant simplement la main avec une faible résistance lors de la fermeture, la porte continuait son chemin. Il faut carrément y mettre tout son corps pour la bloquer. Gaffe aux menottes des enfants, donc. De plus, si les sièges arrière sont coulissants, on doit se contenter dun trop petit coffre. Cest bien gentil de nous aider à installer le siège enfant à larrière en ouvrant en grand les portes, mais si on ne sait pas mettre la poussette dans le coffre, cela ne sert plus rien !!! Malgré les espaces de rangement dans lhabitacle.

Reste à voir ce quelle vaut en ville. Il est vrai quelle a un style. Mi-classique, mi-délurée, elle se la joue branchée. La direction assistée nous réconcilie un peu avec la 1007. De même que la position de conduite et lespace de vie pour les deux passagers avant. Ergonomique et agréable, le poste de conduite nous aide à rester concentré sur la circulation. Mais au premier feu rouge, on remarque un assemblage navrant à proximité du vitrage avant avec des interstices apparents entre certaines parties en plastique. Dommage pour une petite voiture qui se veut haut de gamme et qui, partout ailleurs, a soigné la qualité des matériaux et des équipements. Sans oublier lidée marrante de pouvoir changer la couleur des coussins de sièges et des contre-portes avec le kit Caméléo.

Bon, reste plus que la campagne. Et là, hormis le manque de souffle du moteur tirant les kilos superflus, le châssis se montre plus habile. Pas de mal de mer en perspective grâce à un bon contrôle du roulis. Ici, les ingénieurs Peugeot ont montré beaucoup de rigueur et ont réussi à relever le défi technique de compenser un style tout en hauteur. Côté conduite, malgré la position haute, on tient bien la barre et les passages de vitesse sont facilités par un levier de commande bien positionné. Et pour finir, le confort des sièges la rend confortable sur les longs trajets.

Conclusion en mi-teinte donc pour cette 1007. Lidée a du charme, mais lapplication aurait mérité plus de soin et, surtout, un moteur moins gourmand. Que dire, enfin, des tarifs montrant clairement que cette voiture vise le haut de gamme citadin. En effet, la 1007 1.6, sans option, coûte 16.490 euros en Belgique (à partir de la finition Trendy) et 16.150 euros en France (à partir de la finition Dolce).

Sites constructeur : France - Belgique

Photos : Peugeot

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La Peugeot 1007 a du mal. Pourtant, le concept est sympa : deux grandes portes coulissantes, un gabarit concentré pour jongler en ville, des équipements haut de gamme et un intérieur qui peut changer de couleur. La petite lionne use de tous les charmes pour séduire, en particulier un public citadin et féminin. Mais Peugeot na-t-il pas oublié que les femmes passent aussi beaucoup de temps au volant et que les parkings de centres commerciaux et les abords des écoles ne sont pas les seuls endroits où elles emmènent leur auto ?

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