Les contrôles routiers anti-somnolence bientôt là !
par Thibaut Emme

Les contrôles routiers anti-somnolence bientôt là !

La somnolence est l'une des causes de nombreux accidents de la route. Sur autoroute, elle est responsable d'un quart des accidents mortels. Si la Sécurité Routière communique souvent sur les dangers de ce phénomène, l'Etat a décidé d'aller plus loin en lançant des contrôles anti-somnolence.

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Evidemment, le principal concerné peut reconnaître les symptômes de la somnolence. Nuque raide, picotements au niveau des yeux, bâillements, zig-zag erratiques, absences même, de quoi détecter qu'il est temps de s'arrêter pour s'aérer, voire faire une courte sieste. Sauf que l'on n'est pas forcément conscient du risque encouru à cause de la fatigue.

Selon plusieurs études, une journée de veille de 17h (ce qui arrive régulièrement NDLA) est équivalant à une alcoolémie de 0,5 g/l, c'est-à-dire le seuil infractionnel. Au-delà de 19 heures de veille, les performances, réflexes, et vigilance correspondent à une alcoolémie délictuelle de 1 g/l (au-dessus des 0,8 g/l de seuil). Ainsi, l'Etat réfléchit à la manière de créer une infraction, voire un délit de somnolence. Le but est de faire diminuer les chiffres des blessés et des tués sur la route du fait de la fatigue.

Alcool, stupéfiants, et bientôt la fatigue

Sauf qu'il faut pouvoir détecter tout cela. La science vient au secours de la (future) loi puisqu'on sait qu'une personne somnolente va produire certains gaz détectables dans son haleine. Aussi, des détecteurs sont en phase de test pour traquer ces molécules, un peu à la manière d'un éthylotest. Une grande campagne de sensibilisation devrait être lancée prochainement avec des contrôles utilisant ces nouveaux détecteurs. Sans verbalisation pour le moment, ces contrôles vont permettre d'étalonner les tests avant la promulgation d'une loi interdisant la conduite sous état de fatigue.

Des chiens ont déjà été également entraînés à renifler ces molécules. Une façon rapide de savoir si un conducteur est fatigué ou non. Si le chien marque, il faut alors procéder à un test plus poussé. La sanction pour conduite sous fatigue n'est pas encore fixée. Mais, elle devrait être équivalente à celle pour alcoolémie.

Du côté des associations contre la violence routière, on se réjouit évidemment d'un arsenal répressif supplémentaire qui devrait permettre d'épargner la vie de plusieurs centaines de personnes par an selon leur calcul. En revanche, les associations d'automobilistes sont vent debout contre une nouvelle mesure "liberticide et autocide" selon leur propos. D'après eux, cela va encore pénaliser les plus précaires qui n'ont pas d'autre choix que de faire des journées aussi longues. La prochaine étape pourrait bien être les tests médicamenteux

[Mise à jour : Evidemment, il s'agissait d'un poisson d'avril. En revanche, les chiffres et les faits sur la somnolence sont vrais. Après une journée de 17h sans dormir, c'est comme si vous aviez bu deux verres d'alcool. La vigilance est donc de mise bien qu'il n'y a pas encore de test de dépistage de la fatigue.]

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Pour résumer

Conscient que la somnolence est un facteur important des accidents mortels sur la route, l'Etat cherche à enrayer le phénomène. Fini la seule prévention avec des campagnes de communication, la Sécurité Routière passe à l'offensive avec des tests spécifiques.

Un humain fatigué émet certaines molécules dans son haleine qui sont détectables soit par des chiens, soit des tests. Il ne reste plus qu'à présenter et voter la loi qui définira la dose pour l'infraction et celle pour le délit à la fatigue.

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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