Essai Seres 3 120kW
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Seres 3
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par Nicolas Anderbegani

Essai Seres 3 120kW

Le constructeur chinois développe son réseau et propose un crossover compact Seres 3 qui se positionne en concurrent du MG ZS.

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Qui est Seres ?

Seres, anciennement SF Motors, est le nom donné sur les marchés occidentaux aux véhicules de la marque DFSK, fruit d’une joint-venture entre Sokon Group et le n°2 chinois Donfgeng. Le siège social de Seres est basé à Santa Clara, aux Etats-Unis, et à ses débuts, la marque bénéficia de l’expertise de Martin Eberhard, co-fondateur de Tesla. Alors que les modèles 5 et 7, des SUV de grande taille, sont prochainement annoncés, la marque se développe pour l’instant avec le Seres 3, un crossover compact. Le Seres 3 , commercialisé en France depuis mars 2021, en finitions Confort et Luxury, propose des dimensions proches du MG ZS :  4,32 x 1,81 m et une hauteur de 1,65 m.

Un design mitigé

Le Seres 3 est contrasté au niveau du design. L’avant est franchement passe partout, avec des optiques qui donnent une impression de déjà vu, même si la grosse calandre pleine, recouverte de motifs bleus vaguement triangulaires séparés par des lignes noires, tend un peu à rappeler les Mercedes EQ. De profil, ça va mieux, surtout sur la partie arrière qui se montre plus dynamique grâce à une ligne de pavillon plongeante et de faux airs de SUV coupé, le tout coiffé par un petit becquet. L’arrière fait un peu penser au style VW/Audi des crossovers compacts.  Le SUV est chaussé sur des jantes en alliage 18 pouces montées en 225/55. Les pneumatiques chinois installés au lancement, de qualité médiocre, sont désormais remplacés par des montes de qualité bien meilleure.

De bonne facture

A l’intérieur, la présentation est de bonne facture et soignée. La partie haute du tableau de bord et les contreportes sont garnis avec des garnitures moussantes, tandis que les aérations circulaires tendent aussi à rappeler le style du premium allemand. Les plastiques de la console centrale sont par contre plus durs et sonnent un peu « toc ». Derrière le volant du Seres 3, l’écran digital 10,25 pouces propose deux cadrans d’information avec la vitesse instantanée à droite et  la puissance d’accélération ou de régénération à gauche. La tablette tactile centrale est bien lisible, fluide et réactive, mais n’est pas compatible avec Apple Car Play.

Le coffre ne propose que 318 litres, bien moins que la concurrence. Pour comparaison, ceux du MG ZS EV et du Peugeot e-2008  offrent respectivement  448 et 434 litres, mais cette différence s’explique par le fait que le Seres 3 embarque dans le double fond une roue de secours en 17 pouces (165/55), alors que quasiment toutes les voitures électriques présentent à la place un kit de secours bien moins encombrant. Banquette arrière rabattue, on passe à 1200 litres. Puisque l'on parle de la banquette, l'espace à bord à l'arrière est tout à fait satisfaisant, y compris pour des grands gabarits.

Motorisation

Côté technologie, le Seres 3 est une traction avant disposant d’un moteur synchrone à aimant permanent qui développe une puissance de 120 kW (163 ch) pour un couple maximal de 300 Nm. Cette configuration lui permet d’abattre le 0 à 100 km/h en 8,9 secondes, avant de filer vers sa vitesse maximale de 160 km/h.

De chimie LFP (lithium fer phosphate) qui encaisse mieux les recharges à 100 % pour une plus grande durée de vie, la batterie est dotée d’une capacité énergétique brute de 53,7 kWh pour 52,56 kWh exploitables. Le constructeur crédite son SUV électrique d’une autonomie de 329 km au mieux en cycle mixte WLTP. En courant continu, la puissance maximale supportée par ce SUV électrique est de 70 kW.

Conduite

On démarre le Seres 3 en appuyant sur la pédale des freins et un bouton « Start » placé à la droite du tableau d’instrumentation, puis on sélectionne un mode avec une grosse molette placée sur la console centrale qui fait son petit effet en sortant de son emplacement au démarrage. Avec la vue à 360 degrés de la finition Luxury, les manœuvres sont facilitées. Si le volant garni de simili-cuir est confortable, la direction est correcte mais manque un peu de précision.

La position en hauteur dans ce SUV électrique ainsi qu’une bonne visibilité offerte par le vitrage avec lunette bien dégagée et les gros rétroviseurs facilitent l’évolution en ville. On notera aussi l’efficacité de l’amortissement, qui facilite le franchissement des aspérités urbaines (ralentisseurs)

Même en mode Eco, le freinage régénératif demeure assez léger.  En outre, le système ne permet pas de s’arrêter sans recourir à la pédale des freins. Le mode eco n’est pas vraiment agréable à utiliser, avec des accélérations très molles et la sensation d’un véhicule qui est très bridé, freiné plus que nécessaire. Les modes Normal et Sport seront donc privilégiés, même si la différence n’est pas énorme. Malgré les 163 chevaux sur le papier, les accélérations, somme toute correctes, ne donnent pas pour autant l’impression de disposer d’une telle puissance.

Un prix attractif

Le point fort du Seres 3, c’est sa grille tarifaire qui débute à 33 990 euros TTC hors bonus avec la finition Confort, ou 36 990 euros pour le haut de gamme Luxury. Avec le bonus écologique et la prime à la conversion, on peut descendre à 25.990 euros. Le Seres 3 est donc dans les pas du MG ZS.

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Pour résumer

Le Seres 3 est un crossover compact de la marque Seres, implantée depuis peu en France. Ce véhicule bénéficie d'une bonne présentation globale mais souffre d'un design encore timide et de prestations routières moyennes. Il faut aussi développer une image et une réputation, ce qui prend du temps.

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