Vous connaissez tous-tes le DS 7 Elysée du Président Emmanuel Macron. On se souvient d’ailleurs que le grand SUV haut de gamme français a eu un rôle-clé dans l’investiture du nouveau Président, sur les Champs-Elysées parisiens… telle la DS 5 à l’époque. Depuis, l’auto est passée du diesel à l’hybride rechargeable, à un format rallongé et à un blindage spécifique. C’est en cela que DS nous a invité sur les pistes d’essais UTAC de Mortefontaine (95) pour découvrir le DS 7 Vauban, qui lance une petite série de véhicules blindés, en partenariat avec le groupe allemand WELP, notamment spécialisé dans la production de véhicules spéciaux protégés.
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Tel le DS 7 présidentiel, l’auto se base sur un DS 7 E-TENSE 4x4 300, ici en finition haut de gamme « Esprit de Voyage », la Collection DS de l’an dernier. De quoi noter à nouveau que le facelift de l’auto de 2022 lui a donné une sacrée présence, notamment avec cette signature lumineuse avant sophistiquée, des feux arrière « écaille » plus acérés, et un hayon revu. Quelques éléments, et pourtant, le DS 7 en impose.
Blindé, mais discret
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DS 7 Vauban Credit Photo - Arnaud Lescure pour LeBlogAuto
Ce qui change sur le DS 7 Vauban ne se voit pas, ou presque … De l’extérieur, seul l’accessoire qu’est le feu bleu positionné en baie de pare-brise permet de se douter de quelque chose ; ainsi que les commandes additionnelles notamment de l’Intercom à bord .. Ainsi, toutes les zones les plus vulnérables ont été spécialement protégées, étant sur la trajectoire de potentielles attaques de projectiles en direction d’une personnalité transportée à bord de l’auto. Aussi, le pare-brise et les vitres font 22 mm d’épaisseur contre 4 mm d’origine, et les pièces de carrosserie au plus près des occupants arrière ont été renforcées notamment par un nouveau matériau composite, le HPPE, deux fois moins lourd que l’aramide, couramment utilisé en pareil cas. Celui-ci a malgré tout été utilisé pour le toit, car il reste flexible, lui, pour suivre les courbes du pavillon. Des compléments en acier blindé de 3,3 mm ont également été mis en place. De quoi garantir une protection « VPAM 4 », soit une protection contre les armes de poing, ce qui reste inférieur à la protection mise en place pour l’auto du Président.
Tout l’enjeu du projet était de garder un véhicule haut de gamme, discret, et limitant le surpoids : il s’élève à 163 kg, montant l’addition à 2 054 kg. La transformation de l’auto se fait à Hérimoncourt, à moins de 100 kms du site de production du DS 7, à Mulhouse.
Personnalisations possibles
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DS 7 Vauban Credit Photo - Arnaud Lescure pour LeBlogAuto
A bord, c’est finalement la « partition », servant de frontière de sécurité avec la partie arrière du véhicule, qui est l’élément le plus visible de la transformation, et permet de bénéficier de plus de visibilité que sur la majorité des véhicules blindés équivalents.
Contrainte de ce type de véhicule, on note que seule la vitre conducteur peut s’ouvrir, pour un éventuel échange de documents, quand la custode arrière est ici opaque.
Le véhicule pourra alors, à la demande, avoir une nouvelle teinte de carrosserie, de nouveaux habillages intérieurs ( WELP nous rappelait fournir les intérieurs Bugatti !), broderies, logos ou encore un certain nombre d’accessoires : porte fanions, extincteurs moteur, habitacle, réservoir .. ou encore le « fresh air » pour pouvoir bénéficier d’une mise en surpression de l’habitacle en air frais, et respirer de l’air sain, même en traversant la pire manifestation sous gaz lacrymogènes..
Précisons que la garantie constructeur est de deux ans sur ce véhicule, pour un entretien similaire à un véhicule de série, hormis le fait qu’il soit « sévérisé », tel un taxi. Comptez un minimum de 165 000 € pour le DS 7 Vauban.
Ateliers dynamiques pour jauger le léger surpoids du DS 7 Vauban
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L’évènement comportait malgré tout une subtilité : nous n’avions qu’un exemplaire du DS 7 Vauban, présenté à l’intérieur ; les ateliers sur piste utilisant alors des DS 7 E-TENSE 300 4x4 ayant été lestés d’une masse équivalente au surpoids du DS 7 Vauban. Seulement, les lests étaient simplement positionnés dans le coffre, ce qui ne traduisait pas totalement le comportement réel du DS 7 Vauban définitif…
Petit frère de Montlhéry, le centre d’essais de Mortefontaine (initialement centre d’essais Simca dès 1956) est toujours un outil efficace pour essayer des autos. La végétation abondante du centre et de ses environs donne un certain cachet à ces quelques occasions de s’y rendre. Et que dire des installations pour étudier toutes les facettes du comportement dynamique d’une auto.
Etape No1 : l’anneau de vitesse.
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DS 7 E-TENSE 300 4x4, anneau de vitesse MTFCredit Photo - Arnaud Lescure pour LeBlogAuto
3 km de long, virage relevé de 43 degrés, l’effet reste saisissant ! Votre serviteur avait le souvenir d’un revêtement parfait, notamment comparé à l’autrement plus emblématique Autodrome de Linas-Montlhéry, mais ici aussi, finalement, le temps a fait son œuvre.. et l’enrobé se dégrade, également, sur l’un des virages relevés. En passager, le DS 7 Vauban « prototype » monte assez rapidement en vitesse, bien aidé par le soutien électrique de l’architecture hybride rechargeable 300. Pas de quoi encore affoler les compteurs, d’une vitesse maximale autorisée sur l’anneau de 250 km /h : 210 km/h environ suffiront à avoir quelques sensations, notamment dans les « bankings » : les légers mouvements de caisse du SUV rendent l’exercice peut-être plus impressionnant que dans un coupé sportif. Malgré tout, la suspension pilotée à lecture par caméra absorbe correctement l’exercice et l’auto est assez impériale à hautes allures. Retour sur l’aire plane de 77 000 m2, et rendez-vous aux autres ateliers.
Etape No 2 : le circuit routier.
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« Le routier de Mortefontaine » : voilà bien une piste d’essai qui en a impressionné plus d’un ! Et pour cause, les dégagements sont limités, les bosses, compressions, virages qui se referment .. sont légion. La prudence s’impose.
Au volant, nous passons en mode Sport qui affûte le fonctionnement de la chaine de traction, des commandes, garde le moteur davantage en régime (et même parfois trop en sortie de courbe en seconde), et raidit un brin la suspension. Malgré tout, sur surface dégradée, l’écart d’amortissement entre le mode Confort (seule possibilité laissée à la fonction de lecture par caméra de la suspension pour fonctionner) et le mode Sport n’est pas si important. Globalement, il est possible que le léger surpoids montre davantage de fermeté en comportement. Ce poids se ressent surtout au freinage et dans les chicanes mises en place spécifiquement sur la piste, sans que ce soit non plus si gênant. Augmenter le rythme demande de la concentration, et nécessite bien de porter son regard au loin, pour « tendre » les trajectoires ! L’exercice, en rythme coulé dynamique, est satisfaisant. L’auto est agréable à rouler, même si le moteur Puretech 180 donne un brin trop de voix, étant donné le statut de l’auto.
Etape No 3 : l’aire plane.
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Retour sur l’aire plane pour le dernier atelier de la matinée : une alternance entre un slalom à allure raisonnable, un virage à rayon constant, une accélération et un freinage fort. On se positionne alors sur la grille de départ, prêt à lâcher les chevaux … L’auto garde une certaine précision et un peu d’agilité pour le slalom négocié à 40 km/h environ. Dans le virage à rayon constant, le train avant semble assez rapidement vouloir élargir, alors que le train arrière est naturellement imperturbable. L’exercice sera évidemment plus réussi pour la petite DS 3 Performance qui nous sert de voiture ouvreuse. L’accélération pleine charge montre des performances encore consistantes, avec seulement 0,2 s de perdues au 0 à 100 km/h (6,1s ici).
Le freinage qui suit pose davantage question : la première tentative montre une arrivée brutale de l’Assistant au Freinage d’Urgence, avec une pédale qui s’enfonce largement d’elle-même. La distance de freinage est alors certes bien plus courte que prévu, mais la sensation n’est pas véritablement agréable. En échangeant avec notre intervenant UTAC habitué au comportement véhicule, il semblerait qu’avec un délai très court entre le lâcher d’accélérateur et la prise de freins, les conditions étaient bien réunies pour que l’AFU entre largement en action. Les sessions d’après, une fois habitué à l’exercice, montraient là un freinage constant, plus naturel et agréable. Nous touchons peut-être ici au cahier des charges de la calibration sécuritaire des aides à la conduite, pour ce qui reste un SUV familial haut de gamme.
Fiche technique
Lancer le diaporama Essai DS 7 Vauban de 300 ch+18
Dimensions : L x l x H : 4 593 mm x 1 906 mm x 1 625 mm
Hybride rechargeable, essence électrique
Puissance cumulée : 300 ch
Couple : 520 Nm
Vitesse maximale : NC
0-100 km/h : 6,1 s
80-120 km/h : 3,9 s
Batterie lithium ion.
14,2 kWh bruts
Consommation NC
Recharge : alternatif, 7,4 kW.
Rayon de braquage : 10,45 m
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Podcast Men Life
Une auto blindée, mais toujours raffinée et agréable à rouler.
Le Groupe WELP et DS Automobiles ont donc mis au place une nouvelle proposition de véhicule blindé, restant chic et agréable à conduire, pour les personnalités, ministères, .. souhaitant dédoubler de sécurité leurs déplacements routiers. Esthétiquement, le DS 7 Vauban reste élégant, et permet un comportement routier proche de l’original. L’homologation est pour le mois de Juin ; la commercialisation suivra.