Depuis le Kia Soul EV (devenu e-Soul), le constructeur Coréen avait un peu délaissé le segment des compacts électriques pour se consacrer aux segments supérieurs plus rémunérateurs et pouvant surpporter le surcoût de la batterie. L'EV3 va réparer tout cela et promet un coup de pied dans la fourmilière. L'EV3 remplace le Soul qui tire sa révérence.
Niveau style, le Kia EV3 reprend celui de l'EV9 sont très grand frère électrique. La signature est presque la même et Kia joue la "sobriété exubérente" Des lignes simples mais qui tranchent comme ici avec du noir et blanc façon Storm Trooper de Star Wars. Le profil est presque lisse et détonne par rapport aux SUV qui en font toujours plus dans la démonstration et l'esbrouffe.
L'intérieur aussi est très sobre avec une double dalle qui est posée sur une planche de bord totalement horizontale. C'est sobre, limite "à l'ancienne" quand les intérieurs n'avaient que quelques compteurs et pas de console centrale imposante. C'est reposant !
« EV3 incarne à la perfection notre philosophie stylistique – en associant un design ludique à une fonctionnalité intelligente. Sous sa silhouette compacte au design inspirant, EV3 propose un espace intérieur propice à la détente et à la relaxation de ses occupants à chaque trajet. Son esthétique résolument futuriste se trouve encore rehaussée par le choix de coloris extérieurs particulièrement audacieux ; l’habitacle, quant à lui, se distingue par un vaste espace intérieur et l'adoption de nouveaux biomatériaux qui lui confèrent un côté dynamique et ludique », souligne Karim HABIB, Vice-Président Exécutif et Directeur Mondial du Design de Kia.
Mais c'est sous les dessous qu'il faut regarder se Kia EV3. En effet dans 4,30 m de long (déjà un beau bébé), Kia installe une batterie de 4e génération. En standard, il arrive avec 58,3 kWh, mais est aussi disponible avec 81,4 kWh ! Le moteur est le même dans les deux cas : 204 ch (150 kW) de puissance et 283 Nm de couple. Le 0 à 100 km est fait en 7,5 secondes pour la petite batterie (largement suffisant) et la vitesse maximale est fixée à 170 km/h. Là aussi, à part sur Autobahn ou circuit, nul besoin d'aller plus vite.
Bien que ce soit une "grosse brique", ce Kia EV3 bénéficie de techniques pour maximiser son efficience. Il y a une protection des soubassements par exemple qui guide le flux d'air et diminue la traînée. 0,263 de CX pour une brique c'est peu. La batterie a une gestion fine via MBU et MCU (gestion de batterie et des cellules). Cela permet de gratter des % de consommation, crucial s'il en est pour un VEB.
Résultat, le Kia EV3 revendique (en cours d'homologation) jusqu'à 600 km WLTP dans sa version grande autonomie. Surtout que la charge rapide est disponible (courant continu DC) et un 10 à 80% est fait en 31 minutes environ (si la borne le permet). De quoi repartir avec plus de 450 km théorique dans la besace.
Ce Kia EV3 sera le meilleur ennemi du Kia Niro EV. Le Niro fait 4,42 m de long mais ne propose que 460 km d'autonomie. Même l'EV6 n'atteint pas les 600 km et se contente de 528 km au maximum, mais avec des versions plus puissantes, à plusieurs moteurs.
Si on regarde hors de la marque, chez Renault on trouve Megane E-Tech plus courte (470 km WLTP) ou Scenic, plus long de 17 cm mais capable d'atteindre 625 km en WLTP. Reste à connaître le prix pour voir si ce Kia EV3 peut prétendre à des parts de marché. En France, cela devrait être peu car nous sommes plus friands de "petits" VE. Mais en Europe il pourrait cartonner. Surtout, avec 600 km on couvre une grande partie des besoins annuels des Français.
Mais la polyvalence sera toujours du côté des thermiques, et le prix aussi. Il y a de forts risques que ce Kia EV3 soit proche des 50 000 €. Le VE pour tous, ce n'est pas pour demain. A voir s'il échappera en version grande autonomie au malus au poids franco-français. Plus de bonus et un malus au poids ?
Kia décline la silhouette du EV9 dans une version de 4,30 de long. Un SUV électrique qui peut, grâce à une très grande batterie de 81,4 kWh bruts atteindre 600 km WLTP sur une seule charge. Et en 30 minutes il y a de quoi repartir pour 450 km théoriques. Mais, cela reste une brique roulante.
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