Pour ses données, TrendForce a compilé les chiffres de 37 marchés majeurs dans le monde dont L'Amérique du Nord, l'Union Européenne élargie au UK et à la Norvège, la Chine, Japon, Corée du Sud, etc. Il en ressort donc que Toyota reste numéro 1 des ventes mondiales en août 2023, de loin. La marque japonaise devance Volkswagen. Sur la troisième marche du podium, on trouve Honda.
Honda se fait d'ailleurs talonner par BYD qui se paie le luxe de dépasser Ford. En outre, ce n'est pas le seul à dépasser Ford puisque le mois d'août voit Hyundai passer le géant de Dearborn aussi. Il faut dire que Ford a vu ses ventes européennes et américaines reculer. Est-ce que cela se poursuivra sur les prochains mois ? Mystère.
Une nouvelle bascule de l'industrie automobile mondiale
Pour autant, BYD continue de croître et de s'étendre. Il arrive en Europe et entend bien s'y développer. Pour BYD, la Chine soutient cette croissance même si le marché peut apparaître volatil certains mois. L'Europe pourrait être un beau relais de croissance. BYD ambitionne de devenir le numéro 3 en Europe, rien de moins. L'Europe frémit de voir les constructeurs chinois vraiment envahir le marché automobile et fourbit ses armes pour contrer les importations.
La tactique de BYD est tout de même d'implanter des usines proches des marchés à conquérir et envisage une usine en Europe. La France cherche à attirer le géant chinois avec sa vallée de la batterie et son électricité peu carbonée.
Il semble que l'on assiste en ce moment à une nouvelle bascule historique de l'industrie automobile. Longtemps dominé par les Européens et les Américains, le marché mondial a basculé à l'est une première fois avec les constructeurs japonais, dont l'inévitable Toyota. D'une production tri-partite USA/Europe/Japon, la Corée du Sud, mais aussi la Chine s'est invitée au banquet.
Evidemment, les chiffres de TrendForce prennent en compte les marques et non les groupes. Ainsi, Hyundai et Kia sont séparés par exemple. Il manque donc dans ce tableau les Stellantis, ou autres groupes multimarques dont les ventes sont "éparpillées" entre plusieurs marques. Le groupe VW en fait partie aussi. En basculant son marché intérieur sur le véhicule électrique, la Chine a créé des géants qui peuvent s'attaquer au marché mondial. Surtout quand l'Europe et les USA veulent des VE.
BYD à l'assaut de l'Europe, avec des arguments
La partie automobile de BYD a été créée en 2003 par le rachat d'un autre constructeur. A la base, BYD produit des batteries et a donc eu là l'opportunité de produire de bout en bout des véhicules électriques. Surtout que le constructeur a des participations dans des mines de lithium.
La croissance est phénoménale puisqu'en reprenant une entreprise au bord de la faillite, BYD devient 4e constructeur chinois en quelques années, puis numéro 1 en moins de 20 ans. Désormais, l'ambition est mondiale. BYD n'a pas racheté une marque européenne ancienne et compte bien imposer son propre nom. L'offensive passera par la BYD Dolphin (berline compacte de 4,29 m avec 60 kWh de batterie), mais aussi la BYD Seal (berline du segment D avec 82 kWh de batterie).
Enfin, si tout se passe bien, la BYD Seagull tentera de convaincre les conducteurs de VE du quotidien. C'est une Citadine "premier prix" avec un objectif de 250 km d'autonomie.