Nouvelles directives sur les critères à remplir pour obtenir une aide financière
Cette annonce survient après que le département du Trésor américain a publié de nouvelles directives fin mars, décrivant les conditions que les véhicules électriques doivent remplir pour bénéficier des incitations.
À cette fin, 40 % des minéraux critiques de la batterie doivent être extraits, traités ou récupérés aux États-Unis ou dans un pays avec lequel les États-Unis ont conclu un accord de libre-échange. Et au moins 50 % des composants de la batterie du véhicule doivent être fabriqués ou assemblés en Amérique du Nord. Dans les deux cas, le pourcentage augmentera dans les années à venir.
Tous les véhicules rentrant dans le périmètre produits aux États-Unis
Dans le cas de Ford, tous ses véhicules disponibles aux États-Unis sont assemblés en Amérique du Nord, c'est pourquoi toutes ses voitures électriques bénéficient d'au moins la moitié des incitations fiscales. Étant donné que les Mustang Mach-E et E-Transit aux États-Unis utilisent des cellules de batterie au nickel-cobalt-manganèse (NCM) fabriquées par le sud-coréen LG Energy Solutions, ces véhicules ne sont toutefois admissibles qu'aux aides de 3 750 $.
Discussions en cours avec l’UE
Cela pourrait cependant changer. LGES a produit ses cellules de batterie pour les modèles Ford dans son usine de Wroclaw, en Pologne. Les États-Unis et l'UE négocient actuellement un accord sur les minéraux essentiels. Une fois l’accord conclu, ces véhicules électriques pourraient également être éligibles à la totalité des 7 500 $ de crédits d'impôt. De plus, tous les clients prenant livraison de l'un de ces véhicules avant le 18 avril recevront également le montant global.
Production de batteries aux US
Le Ford F-150 Lightning utilise quant à lui des batteries LFP fabriquées par SK On en Géorgie, aux États-Unis, de sorte que le pick-up électrique se qualifie déjà pour permettre l’octroi de la totalité de la subvention.
De plus, Ford et LFP construisent à l’heure actuelle quatre usines de batteries communes aux États-Unis – au Kentucky et au Tennessee . Une production qui fait suite à un accord pour fonder une co entreprise en 2021.
Le constructeur automobile construira également une usine de batteries LFP aux États-Unis, en utilisant la technologie CATL . Ford sera entièrement propriétaire du site, et CATL accordera une licence pour la technologie et fournira une assistance. De cette façon, Ford utilisant la technologie LFP sera également éligible aux incitations fiscales. L'année dernière, Ford a annoncé qu'il utiliserait des batteries LFP fabriquées en Chine par CATL dans certains SUV électriques Mustang Mach-E et les pick-up Ford F-150 Lightning proposés en Amérique du Nord et en Europe.
Notre avis, par leblogauto.com
Au final, les prérequis exigés par l’administration Biden semblent si restrictifs que les groupes automobiles US eux-mêmes éprouvent quelques difficultés à se montrer bons élèves.
Ford aurait-il usé de lobbying auprès de l’administration Biden afin que ses véhicules électriques rentrent dans le périmètre des subventions, voire aurait mis la pression en mettant en avant l’enjeu de telles mesures pour le groupe automobile … et pour l’emploi US ? En plaidant pour que l’administration Biden lâche un peu la bride.
Ce qu’on aurait pu prendre comme une largesse accordée à l’Union européenne pourrait s’avérer en fait n’être qu’un moyen de permettre aux constructeurs américains de voir leurs véhicules éligibles aux subventions. Ne rêvons pas ...
Sources : Ford