Chrstian Horner, team manager de Red Bull, avec le président de la FIA
Chrstian Horner, team manager de Red Bull, avec le président de la FIA
par Nicolas Anderbegani
Il auait dû être pénalisé, mais le procès en favoritisme resurgit !

La FIA reconnaît son "erreur" sur Verstappen à Singapour

Le goût de la polémique en Formule 1.

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Selon Sky Sports UK, un des membres du collège des commissaires aurait expliqué aux teams managers que la direction de course s'était bel et bien trompée à Singapour en n'infligeant pas de pénalité à Max Verstappen, qui avait pourtant été impliqué dans trois enquêtes, dont une pour avoir gêné et fait avorter le tour lancé de Yuki Tsunoda pendant les qualifications. Le néerlandais s'en était sorti avec deux avertissements, ce qui bien entendu avait permis à certains d'instruire un procès en favoritisme à la FIA vis à vis de Red Bull. Une situation qui traîne en fait depuis le fameux final d'Abu Dhabi 2021...et qui peut en effet faire réfléchir, quand on voit comment un Pierre Gasly par exemple échappe rarement à l’inflexibilité des commissaires, au point que la suspension pour une course lui a pendu au nez fin 2022.

Le cas inverse : Balestre, un acharnement contre Senna ?

Ce n'est pas la première fois que l'on peut constater, ou en tous cas, comme dirait l'autre, "avoir un sentiment" de clémence des autorités vis à vis de l'équipe ou du pilote dominant, même si les décisions peuvent être motivées par des facteurs comme la conséquence de la faute ou l'influence que cela pourrait avoir sur la lutte pour le titre. Revenons sur quelques précédents :

L'antipathie de Jean-Marie Balestre, l'ancien président de la FISA, pour Ayrton Senna, était notoire. Mais surtout la "théorie du complot" contre Senna que défendent ses partisans est que Balestre aurait sciemment appuyé Alain Prost lors du grand prix de Suzuka 1989, en favorisant la disqualification du brésilien à l'issue de la course pour offrir le titre au pilote Français. Balestre charge violemment Senna après l'accrochage, dénonçant une « manœuvre stupide » qui a gâché l'issue du championnat, alors que Prost attaquera également le brésilien dans la presse, estimant que la FISA avait voulu démontrer qu'elle maîtrisait le sport et faisait appliquer des règles. Tout cela avait suscité dans le camp du Pauliste l'idée d'une connivence, que le film Senna d'Asif Kapadia reprend à son compte d'ailleurs... L'affaire de la superlicence en « suspens » de Senna lors de l'intersaison 1989-1990, jusqu’à ce qu’il fasse d’humiliantes excuses,  puis le refus de Balestre de changer l'emplacement de la pole position à Suzuka - on connaît la riposte de Senna qui fit une attaque kamikaze - accréditaient l'idée d'un acharnement, mais, finalement, quand on pense à la clémence vis à vis de la manœuvre suicidaire de Senna à Suzuka – dont il reconnaitra la préméditation un an plus tard - qu’en conclure finalement ?

Le dominant n'a pas toujours eu les faveurs, comme en 1993 quand la marche victorieuse de Prost et de Williams-Renault fut contrariée - en tous cas aurait pu l'être - avec les manigances de Max Mosley et Bernie Ecclestone, qui avait des comptes à régler avec leur vieux rival Frank Williams, sans oublier l'antipathie qu'ils avaient vis à vis du pilote Français, dont le franc parler ne lui avait pas fait que des amis ! Prost reçut cette année-là plusieurs pénalités discutables, alors que Williams fut régulièrement mis sous la menace d'une exclusion à cause de ses aides électroniques trop sophistiquées et Elf, le fournisseur de carburant du V10 Renault, accusé de tricheries.

Chaque époque suscite ses controverses

Schumacher et Ferrari furent à leur tour régulièrement suspects de favoritisme, dans les années de domination entre 2000 et 2004. Dans les duels contre Montoya, qui fut un temps son principal rival pour le titre en 2003, certaines pénalités infligées au Colombien ne passèrent pas. Quand la FIA interdit en cours de saison 2006 le système de « mass damper » des Renault, qui permet subitement à la Scuderia de revenir dans la course au titre, alors que le système avait été dans un premier temps approuvé par les techniciens FIA, les allusions ont fleuri également. Et que dire de l’affaire des moteurs « trafiqués » en 2019, qui a abouti à un « accord secret » entre la FIA et Ferrari, dont le contenu n’a jamais été divulgué ?

Hamilton et Mercedes ont pris le relais ensuite. Beaucoup se sont insurgés par exemple de pénalités trop clémentes infligées à l’anglais sur des faits de course, comme des accrochages avec Alex Albon en 2020 ou bien entendu son contact avec Max Verstappen à Silverstone en 2021, qui a expédié la Red Bull dans le mur mais n’a coûté que 5 secondes de pénalité au britannique qui a finalement gagné le grand prix. Verstappen lui-même a été dès le début pointé du doigt pour son pilotage à la limite du tolérable, et le relatif laxisme de la direction de course envers ses manœuvres incorrectes a toujours suscité la controverse dans les premières années.

Finalement, chaque décision peut susciter le soupçon. Quand la FIA révèle en 2022 le dépassement de plafond budgétaire de Red Bull, certains ont crié de suite au coup de pouce donné à Mercedes. Puis quand les sanctions, finalement faibles, sont tombées, on a parlé de collusion Red Bull/FIA…allez savoir !

Au final, plus que de favoritisme, le problème qui irrite le plus est l’inconstance dans la prise de sanctions et le degré de sévérité de celles-ci. La FIA donne toujours cette impression d’agir « au doigt mouillé », et de ne pas se tenir à sa jurisprudence, ce qui prête le flanc aux interprétations biaisées. Car il semble difficile de vouloir comparer la situation actuelle aux années 80-90, où les jeux d’influence et les conflits de

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Pour résumer

Depuis le fameux final d'Abu Dhabi 2021, Red Bull et Verstappen sont régulièrement soupçonnés d'être les "chouchous" de la FIA qui couvrirait leurs fautes. Ce n'est pas quelque chose de nouveau, chaque dominant ayant été à un moment donné accusé de bénéficier d'une collusion des instances sportives. Un moyen de mauvaise foi pour remettre en cause une domination frustrante, ou véritable tropisme de la FIA ?

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