Alpine convoque sa propre histoire au croisement de celle des 24 heures du Mans, lesquels fêtent leur centenaire, en proposant une édition spéciale Le Mans de l’A110, basée sur l’A110R de 300 chevaux. L'appellation Le Mans puise aussi dans l'histoire de la marque, puisque la "mal aimée" A610 fut proposée en 1990 dans une version GTA Le Mans, dont la reception fut néanmoins très froide à cause de sa baisse de puissance à l'époque de 200 à 185 CV.

Alpine et le Mans, une longue histoire

Alpine a en effet une histoire forte avec la classique mancelle et célèbre les 60 ans de sa première participation. En 1963, Alpine s’engage pour la première fois avec 3 prototypes M63 sous la direction de José Rosinski. Visant l’indice énergétique au Mans, la coque dessinée par l’aérodynamicien Marcel Hubert reprend le concept de la goutte d’eau. Motorisée par un moteur R8 Gordini de 996 cm3 développant seulement 93 ch, mais pour un poids total de 600 kg, ce proto ira jusqu’à 230 km/h dans la ligne droite des Hunaudières ! C’est ensuite 1978 qui est un jalon incontournable de la saga Alpine, puisque cette année-là l’Alpine A442 s’impose avec Pironi et Jaussaud, concrétisant les efforts d’Alpine et de Renault pour développer leur technologie du V6 Turbo. Cette victoire permettra à Renault Sport de concentrer ses efforts ensuite sur la Formule 1, avec le succès que l’on sait. Enfin, depuis 2013, Alpine est revenue dans la Sarthe, avec les prototypes LMP2 puis l’A480 « LMP1 » tolérée en Hypercar jusqu’à l’an dernier. Cette année, l’A480 n’étant plus admissible, Alpine est revenue en LMP2 afin de préparer au mieux son grand retour en 2024 qui sera fera avec une LMDh conçue en partenariat avec Oreca.

Du carbone et du bleu

Côté look, cette A110 Le Mans se pare d’une livrée Blanc Glacier exclusive et de bandes bleues qui courent du capot carbone jusqu’à l’aileron arrière, avec des logos 24H et des finitions tricolores pour rendre hommage à la course d’endurance française. L’aspect compétition se retrouve également dans les roues en carbone avec leurs liserés, les étriers de frein bleus et une petite aile de requin située sur la lunette arrière carbone qui renvoie à l’Alpine A480 LMP1. Les touches de bleu se retrouvent aussi sur les dérives de l’aileron arrière en carbone.

Les nouvelles suspensions se règlent facilement grâce à un brevet signé Alpine. Son réglage spécial « Hunaudières » rigidifie de 5% et abaisse la voiture pour renforcer sa stabilité et son aérodynamisme, facilitant la montée en puissance jusqu’à 285 km/h en pointe sur les longues lignes droites. Pas de changement au niveau du moteur. On retrouve la version R du quatre cylindres turbo de 1,8 L qui développe 300 chevaux et 340 Nm. Elle a été allégée à 1082 kg, soit 34 kg de moins que le modèle de base, accomplit le 0 à 100 km/h en 3,9 sec et peut atteindre 285 km/h.

A l’intérieur, le logo des 24 heures du Mans est brodé en bleu sur les appuie-têtes, alors que le tracé de 13,6 kilomètres est subtilement tracé sur les pare-soleils. Evidemment, une plaque numérotée rappellera que vous disposez d’une série limitée et exclusive. Côté équipements, on note les sièges baquets Sabelt Track dotés d’une structure en carbone et de harnais compétition 6 points.

Cette Alpine sera limitée à 100 exemplaires et proposée à 140 000 euros, un record pour la bombinette du A flêché.