par Pierre-Laurent Ribault

Plus de départs canon pour la Nissan GT-R ?

La Nissan GT-R est en passe de perdre un de ses talents de société : sa fonction de Launch Control, la procédure de départ qui permet à la Nissan de réaliser des temps hallucinants sur l'exercice du départ arrêté. Ce sont les fins limiers de Edmunds qui ont réussi à tirer les vers du nez des officiels de la marque au Salon de Los Angeles. Pour bien comprendre le problème, un petit rappel de la procédure en question : il faut mettre la transmission et la suspension en mode R sur la console centrale et désactiver le contrôle de traction VDC. Un pied sur l'accélérateur, un pied sur le frein, on laisse l'ordinateur stabiliser le régime moteur et on lève le pied gauche. Et là, boum, hyperespace, les 100 kilomètres/heure sont atteints en moins de 3,5 s. Merveilleux, mais il y a un hic, qu'ont découvert à leurs dépends les adeptes du catapultage : avec ses quatre roues motrices, la voiture est particulièrement efficace à passer la puissance au sol et l'excès ne part pas en fumée des pneus comme sur un bon vieux muscle car, mais stresse au maximum la transmission d'autant qu'il faut faire bouger une masse de 1740 kg.

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Résultat, des GT-R au garage, transmission en lambeaux de carbone, et des propriétaires pas très contents, surtout quand Nissan invoque un paragraphe discret et parfaitement hypocrite du manuel qui indique que l'utilisation de ce dispositif est seulement destinée à se sortir de la boue ou de la neige (!) et que les dégâts qui pourraient en résulter ne sont pas couverts par la garantie. Un peu gros, surtout aux Etats-Unis où le procès est un art majeur.

Nissan a semble-t-il pris conscience du mauvais karma qui se dégage de cette histoire et selon les responsables interrogés par Edmunds, le Launch Control est de l'histoire ancienne et ne sera pas reconduit pour le prochain millésime.

Désactiver la fonction logicielle ne devrait pas poser trop de problème aux ingénieurs de Nissan. Et inversement, la réactiver ne devrait pas non plus être insurmontable, surtout pour les hackers qui ont déjà déverrouillé l'essentiel des fonctions de l'ECU de la GT-R. Mais si c'est le cas, ce sera cette fois à l'insu du plein gré de Nissan, réglant du même coup la question de la garantie. La pauvre transmission ne devrait pas trop se faire d'illusions...

Source : Edmunds

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Pour résumer

La Nissan GT-R est en passe de perdre un de ses talents de société : sa fonction de Launch Control, la procédure de départ qui permet à la Nissan de réaliser des temps hallucinants sur l'exercice du départ arrêté. Ce sont les fins limiers de Edmunds qui ont réussi à tirer les vers du nez des officiels de la marque au Salon de Los Angeles. Pour bien comprendre le problème, un petit rappel de la procédure en question : il faut mettre la transmission et la suspension en mode R sur la console centrale et désactiver le contrôle de traction VDC. Un pied sur l'accélérateur, un pied sur le frein, on laisse l'ordinateur stabiliser le régime moteur et on lève le pied gauche. Et là, boum, hyperespace, les 100 kilomètres/heure sont atteints en moins de 3,5 s. Merveilleux, mais il y a un hic, qu'ont découvert à leurs dépends les adeptes du catapultage : avec ses quatre roues motrices, la voiture est particulièrement efficace à passer la puissance au sol et l'excès ne part pas en fumée des pneus comme sur un bon vieux muscle car, mais stresse au maximum la transmission d'autant qu'il faut faire bouger une masse de 1740 kg.

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