Audi versus NIO, première manche AUDI
par Thibaut Emme

Audi versus NIO, première manche AUDI

Jugeant que les appellations ES6, ES7 et ES8 de NIO pouvaient prêter à confusion avec ses propres noms de véhicules S6, S7 et S8, Audi a attaqué le constructeur NIO pour faire interdire ces noms. Et de remporter une première bataille.

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Le différent entre Audi et Nio ne date pas d'hier. Mais, Audi est passé à la vitesse supérieure en attaquant NIO en Allemagne, une fois que NIO a confirmé qu'ils s'attaqueraient au marché allemand. D'ailleurs, l'ES7 a été renommé EL7 pour éviter ce conflit, ce qui n'a pas empêché Audi d'attaquer selon Automobilwoche.

Le tribunal régional de Munich a donné raison à Audi et interdit à NIO, sous peine d'amende de 250 000 € ou 6 mois de prison pour son dirigeant, toute publicité et promotion autour des noms ES6, ES7 et ES8. Le Tribunal juge recevable la demande d'Audi qui considère que la confusion pourrait amener les acheteurs à penser qu'un ES6 de Nio est une version électrique de l'Audi S6 par exemple.

Un renommage en EL6, EL7 et EL8 ?

Comme l'ES6 et ES8 ne sont pas encore arrivés en Europe, on peut légitimement penser que les noms chez nous seront EL6 et EL8 pour éviter tout conflit.

Ce n'est pas la première fois qu'un constructeur en attaque un autre. Récemment, Citroën a réussi à bloquer Polestar en France sur fond de logo utilisant des chevrons. Depuis un accord a été trouvé. Citroën pourrait d'ailleurs avoir affaire à la justice avec son nouvel-ancien logo qui ressemble beaucoup à celui de Golden Dragon (une marque chinoise). Citroën a l'antériorité du logo (1919) mais on ne sait jamais en matière de logo et de marque il y a des surprises.

Cette affaire Audi/NIO rappelle aussi celle qui avait opposé (sans aller au bout) Mitsubishi à une marque scandinave. Mitsubishi a du changer de nom pour sa Mirage devenue Space Star, sans que cela n'ait à voir avec Dassault et son Mirage.

De nombreux exemples dans l'histoire de l'automobile

En 1972, Renault veut moderniser son logo et choisi un losange stylisé. Sauf qu'il s'agit en fait du logo de l'équipementier Kent, basculé de 90°. Les premières Renault 5 sortiront avec ce logo avant qu'en urgence Renault ne fasse appel à Victor Vasarely pour inventer un nouveau logo inattaquable. En théorie les voitures sorties avec le "mauvais" logo sont repassées en atelier, mais il en subsistent quand même avec, et elles sont donc recherchées pour cette bizarrerie.

Plus récemment, Human Horizons (alias HiPhi) a attaqué Renault pour le logo de Mobilize que la société juge trop proche du sien. En automobile, la copie, l'inspiration ou le plagiat ont toujours existé. Chaque constructeur regardait ce que faisait l'autre et par la suite, certains pays ont fait de la copie leur façon de "créer". Dans les années 60/70 ce fut l'URSS, après ce furent les Chinois. Sauf que désormais, dans un marché mondialisé tout se sait, tout se voit, et surtout les constructeurs peuvent attaquer les mêmes marchés.

Nio peut encore faire appel du jugement. Mais débuter une commercialisation par un conflit n'est pas forcément la bonne image à donner pour la marque. Changer les noms avant la commercialisation sera sans doute la voie choisie.

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Pour résumer

Audi a réussi à faire interdire à NIO les appellations ES6, ES7, et ES8 en Allemagne sous peine d'amende et potentiellement d'une peine de prison pour le dirigeant allemand de NIO.

Ce n'est pas le premier conflit sur un logo, un nom ou autre dans l'automobile. NIO devrait renommer ses véhicules en EL6, EL7 et EL8. Pour l'EL7, c'est d'ailleurs déjà fait.

Thibaut Emme
Rédacteur
Thibaut Emme

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