Mitsubishi : le PDT Masuko démissionne, invoquant sa santé
Le président du Conseil d'Administration de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, âgé de 71 ans, vient d’annoncer sa démission, arguant de problèmes de santé. Un départ qui intervient après quinze années passées chez le constructeur et alors que les deux autres partenaires de l’Alliance – Renault et Nissan – sont lourdement ébranlés par la détérioration de leurs résultats.
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Masuko : dernier haut dirigeant de l’ère Ghosn encore en activité chez Mitusbishi
Masuko était le dernier dirigeant de haut niveau demeurant chez Mistubishi après l’arrestation de Carlos Ghosn. Ce dernier, ancien président des trois constructeurs automobiles de l'Alliance avait été arrêté à sa descente d’avion en novembre 2018, au Japon, pour soupçons de sous-déclaration des revenus et malversations financières.
Masuko avait quant à lui été DG de Mitsubishi Motors entre 2014 et fin 2016, puis de nouveau entre fin 2018 et juin 2019.
Carlos Ghosn avait occupé la présidence de Mitsubishi Motors après l'entrée du groupe dans l'Alliance Renault-Nissan fin 2016. Mitsubishi lui a toutefois retiré ces fonctions peu après son arrestation.
L'Alliance "sera difficile à gérer sans son président Carlos Ghosn", avait déclaré Masuko en novembre 2018.
Masuko lié à Ghosn dans l’affaire du scandale des inspections
Les 3 constructeurs de l’Alliance en grave difficulté financière
Bien que l'alliance ait dévoilé une nouvelle stratégie en mai dernier, les trois constructeurs automobiles réunis au sein de l’Alliance sont en passe de perdre des milliards cette année alors qu'ils luttent pour faire face à la pandémie de coronavirus. Le contexte a renforcé les inquiétudes quant à la viabilité de leur partenariat.
Nouvelle direction : nouvelles priorités ?
Les fonctions de M. Masuko vont être assurées "temporairement" par Takao Kato, le directeur général du groupe depuis juin 2019, selon un communiqué de l'entreprise.
Osamu Masuko avait quitté la présidence de Mitsubishi Motors le 21 juin 2019, tout en restant dans le groupe, à la tête de son Conseil de surveillance. Takao Nato, qui dirigeait les activités du groupe en Indonésie lui avait succédé à ce poste.
Selon certains analystes japonais, l’arrivée d’une nouvelle direction devrait rimer avec nouvelles priorités. Le constructeur devrait désormais mettre plus l’accent sur sa propre renaissance que sur celle de l’Alliance et ses relations avec ses membres.
Valse des dirigeants au sein de l’Alliance
L'Alliance automobile mondiale, qui a été créée pour concurrencer d'autres géants de l'automobile, est soumise à des pressions croissantes depuis l'arrestation de Ghosn.
En dehors de ce dernier, l'ancien PDG de Nissan Hiroto Saikawa et l'ancien PDG de Renault Thierry Bolloré ont quitté leurs fonctions l'année dernière.
Mitsubishi mis à mal financièrement
La semaine dernière, Mitsubishi Motors a annoncé prévoir une perte d'exploitation de 140 milliards de yens (1,3 milliard de dollars) pour l'exercice courant jusqu'en mars 2021. Annonçant parallèlement qu’il allait fermer une usine d'assemblage au Japon, produisant de SUV Pajero, avec pour objectif de réduire ses coûts.
Si l’ancien dirigeant de Nissan a pu s’échapper du pays en employant un scénario rocambolesque, son bras droit n’aura pas eu cette « chance » et devra répondre de ses malversations présumées devant la justice japonaise.
Le président du Conseil d'Administration de Mitsubishi Motors, Osamu Masuko, âgé de 71 ans, vient d’annoncer sa démission, arguant de problèmes de santé. Un départ qui intervient après quinze années passées chez le constructeur et alors que les deux autres partenaires de l’Alliance – Renault et Nissan – sont lourdement ébranlés par la détérioration de leurs résultats.