Affaire Ghosn : le procès de Greg Kelly débutera le 15 septembre
par Elisabeth Studer

Affaire Ghosn : le procès de Greg Kelly débutera le 15 septembre

Greg Kelly, l'ancien proche collaborateur de Carlos Ghosn qui avait été arrêté en même temps que lui au Japon en novembre 2018 devrait voir son procès s'ouvrir le 15 septembre prochain à Tokyo. Si l'ancien dirigeant de Nissan a pu s'échapper du pays en employant un scénario rocambolesque, son bras droit n'aura pas eu cette « chance » et devra répondre de ses malversations présumées devant la justice japonaise. Espérons pour lui, qu'il ne soit pas contraint de porter une double peine : celle qui aurait pu être affligée à Carlos Ghosn, et la sienne, les juges japonais pouvant être tentés d'appliquer une sentence exemplaire.

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Greg Kelly, l'ancien proche collaborateur de Carlos Ghosn qui avait été arrêté en même temps que lui au Japon en novembre 2018 devrait voir son procès s'ouvrir le 15 septembre prochain à Tokyo. Si l'ancien dirigeant de Nissan a pu s'échapper du pays en employant un scénario rocambolesque, son bras droit n'aura pas eu cette « chance » et devra répondre de ses malversations présumées devant la justice japonaise. Espérons pour lui, qu'il ne soit pas contraint de porter une double peine : celle qui aurait pu être affligée à Carlos Ghosn, et la sienne, les juges japonais pouvant être tentés d'appliquer une sentence exemplaire.

Le procès de Greg Kelly reporté à maintes reprises

Selon les medias japonais, la date d'ouverture du procès de Greg Kelly, âgé de 63 ans avait été repoussée à plusieurs reprises ces derniers mois. Parmi les causes de ce report figure notamment la crise sanitaire engendrée par la pandémie du Covid-19.

Alors que Carlos Ghosn, - certes principale accusé – a pu fuir au Liban dans des conditions qui restent encore à éclaircir, son ancien proche collaborateur se retrouve en première ligne dans ce procès. En espérant ne pas faire office de bouc émissaire. Quoi qu'il en soit, Greg Kelly rejette les accusations qui lui sont reprochées.

Kelly aurait aidé Ghosn à cacher d'importantes sommes aux autorités boursières

Arrêté le 19 novembre 2018 et placé en détention, Greg Kelly est soupçonné d’avoir aidé Carlos Ghosn à sous-évaluer durant plusieurs années les revenus que ce dernier percevait du constructeur japonais. Il a été mis en examen le 10 décembre 2018, accusé par le parquet japonais d’avoir aidé le dirigeant à dissimuler une partie de ses revenus aux autorités boursières, environ 5 milliards de yens (38 millions d’euros) sur cinq années, de 2010 à 2015. Il est également soupçonné d’avoir usé de pratiques semblables pour minorer la valeur des émoluments perçus par Carlos Ghosn de 2015 à 2018. Il dément toutefois toute malversation. L'ancien collaborateur de Ghosn risque néanmoins pour cela jusqu'à dix ans de prison.

Ancien responsable des ressources humaines et des affaires juridiques de Nissan, l'ancien collaborateur avait été arrêté – tout comme Ghosn - en novembre 2018 après son atterrissage au Japon, où le groupe japonais les avait convoqués en prétextant selon eux une réunion importante du conseil d'administration.

Kelly expert des zones grises de la loi japonaise ?

"Je n'ai rien fait de pénalement répréhensible au Japon", avait assuré Greg Kelly dans le cadre d'un entretien accordé à l'AFP en début d'année. Certes …. mais rappelons justement que dans le cadre d'une enquête approfondie  sur l’affaire, parue le 16 décembre 2018, le Wall Street Journal (WSJ)  avait décrit pour sa part un « farouche fidèle » de Carlos Ghosn, une sorte de « dépanneur » juridique, cherchant à tirer profit des « zones grises » de la réglementation japonaise mise en place en 2010 sur la transparence de la rémunération des dirigeants.

Kelly doute que le procès puisse être équitable

Carlos Ghosn ayant fui le Japon pour le Liban, le principal accusé de l'affaire sera donc absent du procès. Une situation qui selon l'ancien collaborateur rend le procès difficilement équitable. ''Comment voulez-vous instruire ce dossier d'une façon logique?", s' interroge-t-il.

Après son arrestation en novembre 2018, Greg Kelly a passé plus d'un mois en détention, à l'isolement. Il avait initialement prévu de rentrer au plus vite aux Etats-Unis pour être opéré. Mais depuis sa libération sous caution, il vit dans un petit appartement loué dans le centre de Tokyo, avec l'interdiction de quitter le pays.

La famille de Kelly dénonce un complot international dès 2018

Depuis les Etats-Unis, la famille de l’ancien administrateur de Nissan s’était insurgée de son arrestation. Allant jusqu’à dénoncer le stratagème mis en place  par le constructeur japonais pour qu’il puisse être interpellé par les agents du procureur à Tokyo.

A la mi-novembre 2018, Hari Nada, l’un de ses anciens adjoints au service juridique de Nissan l’avait appelé pour lui demander expressément de venir au siège du constructeur au Japon afin de participer à un vote présenté comme crucial. L’attirant ainsi sur le territoire japonais …

Face aux hésitations de Greg Kelly, invoquant des problèmes de santé, il lui avait alors été indiqué que le déplacement serait bref.

Après son arrestation, son épouse avait alors dénoncé « un complot international, une trahison de certaines dirigeants de Nissan pour prendre le contrôle » du constructeur japonais.

Selon une source proche de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Carlos Ghosn, qui travaillait sur le renforcement des liens entre Renault et Nissan, «avait prévu de révéler ses propositions en février 2019, au moment de la publication des résultats annuels de Renault».

Notre avis, par leblogauto.com

Certes Greg Kelly pourrait servir de bouc émissaire …. à moins que cela ne soit pour lui – voire qui sait, pour Carlos Ghosn ? - l'occasion de mettre les pieds dans le plat et de fournir des éléments confirmant la volonté de nuire de Nissan  ?

Sa famille ayant dénoncé un complot dès 2018, elle aura pu bénéficier d'un temps relativement important pour préparer sa défense. Reste toutefois à se faire entendre par la justice japonaise, très certainement peu encline à mettre en cause le constructeur nippon.

Sources : AFP, WSJ, Le Monde

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Pour résumer

Greg Kelly, l'ancien proche collaborateur de Carlos Ghosn qui avait été arrêté en même temps que lui au Japon en novembre 2018 devrait voir son procès s'ouvrir le 15 septembre prochain à Tokyo. Si l'ancien dirigeant de Nissan a pu s'échapper du pays en employant un scénario rocambolesque, son bras droit n'aura pas eu cette « chance » et devra répondre de ses malversations présumées devant la justice japonaise. Espérons pour lui, qu'il ne soit pas contraint de porter une double peine : celle qui aurait pu être affligée à Carlos Ghosn, et la sienne, les juges japonais pouvant être tentés d'appliquer une sentence exemplaire.

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