Pétrole russe : les exportations retrouvent leur niveau d’avant l’invasion
par Elisabeth Studer

Pétrole russe : les exportations retrouvent leur niveau d’avant l’invasion

Même pas peur des sanctions occidentales, Poutine ? On pourrait le croire, alors que les exportations de pétrole russe ont atteint en mars leur plus haut niveau depuis trois ans. En volume…
Car en valeur, les choses ne sont pas aussi roses, la manne pétrolière issue de ces ventes s'avère en effet inférieure à celle de 2022. Laissant apparaître que Moscou brade en quelque sorte sa production, ce qui lui permet de trouver clients.

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Hausse des exportations de pétrole de la Russie

Selon le dernier rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié vendredi, les expéditions totales de pétrole de la Russie ont augmenté en mars de 600 000 barils par jour pour atteindre désormais 8,1 millions de barils par jour, en comptant les produits pétroliers raffinés. Lesquels ont grimpé de 450 000 barils par jour à 3,1 millions de barils journaliers.

Des flux équivalents à ceux observés avant l’invasion de l’Ukraine

"Les exportations russes de pétrole en mars ont atteint leur plus haut niveau depuis avril 2020 grâce à l'augmentation des flux de produits qui sont revenus à des niveaux observés pour la dernière fois avant l'invasion de l'Ukraine par la Russie", relève ainsi l'AIE.

Si les revenus estimés ont certes rebondi en mars de 1 milliard de dollars, pour atteindre 12,7 milliards de dollars, ils s’avèrent toutefois inférieurs de 43% au niveau d’il y a un an.

Trouver de nouveaux débouchés : un enjeu vital pour la Russie

D’où l’importance pour le Kremlin de trouver de nouveaux débouchés, en guise d’alternative à ses contrats antérieurs passés avec les pays occidentaux.

Pour contrecarrer les impacts des sanctions internationales prise à son encontre, pour tenter de réduire sa manne pétrolière - et donc ses capacités de financement de la guerre qu’elle mène contre l’Ukraine, la Russie redouble d’efforts commerciaux et géopolitiques pour - enjeu stratégique majeur - rediriger ses exportations d'hydrocarbures vers d'autres pays, tel que l’Inde.

En février, la Russie a été le premier fournisseur de brut de l'Inde pour le huitième mois consécutif avec une part de près de 38%, indiquait ainsi jeudi l'Opep, l’Organisation des Pays Exportateurs de Pétrole.

Une menace de réduction de production … non mise à exécution

Si depuis le 5 décembre, des sanctions ont été mises en place sur le brut russe, un second embargo de l'UE, sur les achats de produits pétroliers russes par voie maritime, couplé à un prix plafond de ces produits appliqué par les pays du G7 est entrée en vigueur le 5 février dernier.

En guise de représailles à ces sanctions, la Russie avait déclaré le 10 février dernier qu'elle réduirait sa production de 500 000 barils par jour. Ce qui constituait en quelque sorte une double menace pour les Occidentaux, via le risque de pénurie que de telles coupes étaient susceptibles d’engendrer et la hausse des cours du brut pouvant découler d’une telle annonce. Moscou tentant alors de faire monter les cours « en brandissant l’arme » de l’offre disponible sur les marchés internationaux.

Il n’en demeure pas moins que cet « objectif » de la Russie n’a pas été « atteint » en mars. "La production de brut russe a chuté d'environ 290 000 barils par jour en mars pour atteindre 9,58 millions de barils journaliers, manquant son objectif de réduction (...) alors que le pays semble acheminer ses barils vers de nouveaux débouchés malgré les sanctions de l'UE", souligne l'AIE.

Sources : AFP, AIE

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Pour résumer

Les exportations de pétrole russe ont atteint en mars leur plus haut niveau depuis trois ans. En volume…
En valeur, les choses ne sont pas aussi roses, la manne pétrolière issue de ces ventes s'avère en effet inférieure à celle de 2022.
Si depuis le 5 décembre, des sanctions ont été mises en place sur le brut russe, un second embargo de l'UE, sur les achats de produits pétroliers russes par voie maritime, couplé à un prix plafond de ces produits appliqué par les pays du G7 est entrée en vigueur le 5 février dernier.

En guise de représailles à ces sanctions, la Russie avait déclaré le 10 février dernier qu'elle réduirait sa production de 500 000 barils par jour. Ce qui constituait en quelque sorte une double menace pour les Occidentaux. Non mise à exécution ...

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