Exportations de pétrole russe : baisse en valeur, pas en volume
Les revenus pétroliers de la Russie ont plongé de 42% en valeur glissante annuelle pour le mois février indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Conséquence des sanctions du G7 et de l'Union européenne pour restreindre la manne pétrolière russe, laquelle finance la guerre que Moscou mène en Ukraine. Reste que cette baisse en valeur est à relativiser … car, toujours selon l’Agence, la Russie a commercialisé quasiment le même volume durant ces 12 derniers mois.
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Plus de 9 milliards de moins de revenus pétroliers sur 12 mois
L’AIE indique ainsi dans son rapport que selon ses calculs, en février 2023, la Russie a engrangé 11,6 milliards de dollars de revenus pétroliers, comparé à 14,3 milliards en janvier et à près de 20 milliards un an auparavant.
L’offre mondiale non restreinte, mais les exportations russes en baisse
« Un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le pays envoie toujours environ le même volume de pétrole sur les marchés mondiaux. Cela montre que le régime de sanctions du G7 a permis de ne pas réduire l'offre mondiale de brut et produits pétroliers, tout en limitant la capacité de la Russie à générer des revenus à l'exportation".
La production pétrolière russe était encore en février à peu près aux mêmes niveaux qu'avant le conflit. Les exportations ont reculé de 500.000 barils/jour, à 7,5 millions de barils (mb/j).
Changement de destinataires
Reste que sur les 12 derniers mois, les exportations russes auront le plus souvent changé de destinataires. Les 4,5 mb/j de pétrole russe autrefois destinés à l'UE, l'Amérique du Nord et autres membres de l'OCDE ont ainsi approvisionné d'autres destinataires.
En février, le pétrole russe représentait ainsi environ 40% et 20% respectivement du brut importé par l'Inde et la Chine. Les deux pays ont à eux deux absorbé plus de 70% des stocks exportés par Moscou, selon l'AIE. Sur les autres produits pétroliers, hors brut, l'Afrique, la Turquie, le Moyen-Orient sont aussi destinataires.
Notre avis, par leblogauto.com
Un « bilan » dont se réjouit ainsi rapidement l’AIE … Laquelle contourne en quelque sorte le problème - voire fournit des conclusions biaisées - en jugeant au final satisfaisant que les exportations russes n’aient pas diminué, estimant que cela est positif pour l’économie mondiale, en évitant une pénurie. Nous faisant presque oublier que l’objectif était plus largement de restreindre les ventes de la Russie en volume ….
Au final, nombre de ces exportations ont changé de destinataires … pouvant au passage faire le tour du monde pour atterrir vers les clients finals. Au plus grand bonheur de la Chine et de l’Inde, et des raffineurs.
Sources : AFP, AIE
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Pour résumer
Les revenus pétroliers de la Russie ont plongé de 42% en valeur glissante annuelle pour le mois février indique l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Conséquence des sanctions du G7 et de l'Union européenne pour restreindre la manne pétrolière russe, laquelle finance la guerre que Moscou mène en Ukraine. Reste que cette baisse en valeur est à relativiser … car, toujours selon l’Agence, la Russie a commercialisé quasiment le même volume durant ces 12 derniers mois. Un « bilan » dont se réjouit ainsi rapidement l’AIE … Laquelle contourne en quelque sorte le problème - voire fournit des conclusions biaisées - en jugeant au final satisfaisant que les exportations russes n’aient pas diminué, estimant que cela est positif pour l’économie mondiale, en évitant une pénurie. Nous faisant presque oublier que l’objectif était plus largement de restreindre les ventes de la Russie en volume ….
Au final, nombre de ces exportations ont changé de destinataires … pouvant au passage faire le tour du monde pour atterrir vers les clients finals. Au plus grand bonheur de la Chine et de l’Inde, et des raffineurs.
