La gouvernance de Dongfeng/PSA doit être revue, selon Tavares
par Elisabeth Studer

La gouvernance de Dongfeng/PSA doit être revue, selon Tavares

Si PSA a certes publié des résultats 2018 qualifiés d'historiques, il n'en demeure pas moins que la Chine demeure son maillon faible. Le groupe est conscient qu'il doit coûte que coûte redresser la barre, le marché intérieur de l'Europe ne risquant de lui offrir que peu de débouchés dans les mois à venir. D'où la volonté de Carlos Tavares de remettre les choses à plat dans les co-entreprises chinoises du groupe.

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En février dernier,  PSA a d'ores et déjà nommé le DG de son unité italienne, Massimo Roserba, président de Dongfeng Peugeot Citroen Automobile (DPCA), sa principale joint-venture en Chine. 

Les ventes des deux co-entreprises chinoises en chute libre

Rappelons que PSA détient deux coentreprises en Chine. Il s'agit de DPCA, co-entreprise détenue avec Dongfeng, qui commercialise les marques Peugeot et Citroën  et de CAPSA, détenue avec Changan qui fabrique des DS.

Or, les ventes cumulées de ces trois marques ont chuté de 32 % en 2018. après avoir atteint un pic à 736 000 unités vendues en 2015, les ventes ont dégringolé de 64 % par la suite. Les choses ne vont pas en s'améliorant puis qu'en janvier 2019, les ventes ont chuté de 63 % par rapport à l'année précédente.

Tavares veut une réforme en profondeur de la politique de PSA en Chine

Le journal Le Figaro indique ainsi que le patron de PSA Carlos Tavares veut revoir en profondeur la stratégie suivie par sur DPCA, la principale structure du groupe en Chine en termes de résultats commerciaux.

Mais si le réseau de distribution a certes bénéficié d'une large rénovation, le patron de PSA veut aller encore plus loin. Et souhaite désormais s'attaquer à la gouvernance de ces co-entreprises.

Revoir la gouvernance

Si l'on en croit Carlos Tavares, les efforts entrepris ne sont pas suffisants. Il faudrait selon lui prendre des mesures plus radicales car l'actuelle mode de gouvernance de DPCA poserait problème.

« La JV à 50/50 ne fonctionne pas actuellement. Lorsque le comité exécutif décide, la décision doit s’appliquer. Ce n’est pas le cas aujourd’hui », a-t-il ainsi déploré, ne mâchant pas ses mots … d'autant plus que, selon lui, la situation pèse sur la réactivité de la co-entreprise.

Se voulant plus précis, Carlos Tavares a déclaré que « opérationnellement », toutes les JV ne fonctionnaient pas à 50/50, « mais avec une seule direction d’un des deux partenaires ». Une situation qu'il le conduit à envisager une révision de la gouvernance.

Si la nouvelle législation chinoise permettra aux groupes étrangers d'exercer en pleine propriété à partir de 2022, un tel scénario semble difficilement réalisable pour PSA, son partenaire Dongfeng détenant avec 12,23 % du capital du groupe français.

Sources : Le Figaro, Automotive News China

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Pour résumer

Si PSA a certes publié des résultats 2018 qualifiés d'historiques, il n'en demeure pas moins que la Chine demeure son maillon faible. Le groupe est conscient qu'il doit coûte que coûte redresser la barre, le marché intérieur de l'Europe ne risquant de lui offrir que peu de débouchés dans les mois à venir. D'où la volonté de Carlos Tavares de remettre les choses à plat dans les co-entreprises chinoises du groupe.

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