La production de industrie automobile du Brésil a subi une chute de 99% en avril, durement impactée par la crise économique engendrée par la propagation du coronavirus. Une annonce faite
vendredi par l'Association des constructeurs.
Seuls 1.847 véhicules (voitures, véhicules utilitaires légers, camions et bus) ont ainsi été produits en avril dans les 65 usines du pays, premier pays d’Amérique du Sud en terme de construction automobile . A comparer avec les 189.958 unités produites en mars 2020 (-99%), et les 267.561 véhicules assemblés en avril 2019.
Il s'agit du plus faible nombre de véhicules produits en un mois depuis 1957, a précisé l'Association des constructeurs.
Précisons qu'avril a été le premier mois complet à subir l'impact des mesures de confinement mises dans le pays, alors plus de 135.000 cas y ont été enregistrées, avec plus de 9.100 décès.
La production automobile avait d'ores et déjà chuté durant les mois précédents, alors que la crise due au coronavirus commençait à paralyser l'économie mondiale et que le Brésil prenait les premières mesures de protection.
De janvier à avril, 587.739 véhicules ont quitté les usines des 26 constructeurs présents au Brésil, contre 965.408 sur la même période de 2019 (-39%).
Toyota a indiqué mi-avril qu’il allait suspendre sa production automobile dans ses usines situées au Brésil jusqu’au 22 juin prochain. Le constructeur japonais rejoignant ainsi General Motors (GM) qui prévoit également de reprendre la production à la même période.
Toyota avait alors reporté le retour de ses activités de production de ses implantations industrielles d’un mois. Le retour est désormais prévu le 22 juin dans les unités d’Indaiatuba, Porto Feliz et São Bernardo do Campo. A Sorocaba, la reprise devrait avoir lieu le 24 juin. Toutes les usines sont situées dans l’État de São Paulo.
À l’unité de Sorocaba, où sont produits Etios et Yaris, tout indique que les neuf fournisseurs installés autour du site devraient suivre un chemin similaire à celui adopté par le constructeur.
General Motors a également annoncé mi-avril prévoir de fermer ses usines brésiliennes pendant au moins 60 jours supplémentaires en raison de la crise des coronavirus. Les usines de GM au Brésil sont fermées depuis le 23 mars. Le 30 mars, l’entreprise a mis ses employés en congés, tout en maintenant leur salaire.
Mais la pandémie s’étant aggravée à l’échelle mondiale et les possibilités de congés se tarissant, GM a dû mettre en place des mesures plus strcites en Amérique du Sud. Désormais, ses usines au Brésil, où Chevrolet est depuis plusieurs années la marque la plus vendue du pays, seront fermées au moins jusqu’à la mi-juin.
"La forte chute de la production s'est accompagnée d'un recul tout aussi dramatique des ventes sur le marché intérieur et des exportations", déplore par ailleurs l'Association.
55.700 véhicules neufs ont été immatriculés en avril, soit 76% de moins que pour le même mois de 2019, constituant "le pire résultat depuis 20 ans".
Les exportations ont baissé de 79,3% en valeur glissante annuelle durant le mois, avec seulement 7.212 véhicules exportés.
Sur les 65 usines automobiles du Brésil, 28 sont implantées à São Paulo, l'Etat le plus riche et le plus durement touché par la pandémie.
Le Brésil pourrait être confronté dans un mois à un "effondrement de (son) économie", avec des pénuries alimentaires, et à une "désintégration" sociale, avait averti jeudi le ministre de l'Economie Paulo Guedes.
Avec 751 morts de plus en 24 heures, le Brésil a vu le nombre de décès quotidiens augmenter une nouvelle fois.
Le pays le plus touché d'Amérique latine totalise désormais près de 150 000 cas de contamination et près de 10 000 morts du Covid-19 Devant l’inaction de Jair Bolsonaro, les gouverneurs prennent des mesures afin de freiner la progression.
De nombreux experts estiment que ces chiffres sont bien dessous de la réalité,le nombre de tests pratiqués étant très faible.
Reste même que si l'on s'en tient aux chiffres officiels, en l’espace de dix jours le nombre de décès a pratiquement été multiplié par deux, aucune mesure n'ayant été mise en place à l’échelle nationale.
Jair Bolsonaro, le président brésilien, demeure toutefois sourd aux cris d’alarme lancés par les gouverneurs et les experts.
Cinq États sont particulièrement touchés : São Paulo et Río de Janeiro qui concentrent les deux plus grandes urbanisations du pays et les États du Pernambuco, de Ceará et d’Amazonas. Cinq États qui concentrent plus de 80% des cas et où le système de santé est au bord de l’implosion.
Sources : Association des constructeurs du Brésil, AFP, RFI
La production de industrie automobile du Brésil a subi une chute de 99% en avril, durement impactée par la crise économique engendrée par la propagation du coronavirus. Une annonce faite
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