Imaginez un constructeur qui décide de désactiver des fonctionnalités parce que vous les utilisez mal. Ce serait de la science fiction non ? Et pourtant, c'est ce que fait Tesla. Jusqu'à présent, la voiture pouvait d'elle-même couper l'autopilot jusqu'au prochain démarrage. Sauf que Tesla est toujours sous la pression des autorités américaines pour son Autopilot. Dans l'esprit de beaucoup de conducteurs aux USA, cet autopilot est un "vrai" mode de conduite autonome. Dans les faits, il a ses limites (souvent désormais en-dessous de certains concurrents) mais cela n'empêche pas les conducteurs d'en abuser.

Tesla punit donc les mauvais utilisateurs. Avec la mise à jour de Noël 2023, le constructeur va plus loin. En effet, la fonctionnalité peut être désactivée pour une semaine ! Bon, pour y arriver, il faut sérieusement utiliser l'Autopilot "de travers". Jugez plutôt ; il faut recevoir 5 désengagements forcés de l'Autopilot. Pour avoir un désengagement, la plupart du temps, il faut ignorer une série d'alertes sonores et/ou visuelles. Bref, il faut abuser.

Cependant, il y a des cas aberrants où la voiture détecte mal la situation et désengage l'Autopilot. Si on accélère pour éviter une situation dangereuse ou problématique, cela pourrait désengager l'Autpilot et vous mettre un mauvais point. Cela fait donc grincer des dents cette infantilisation des conducteurs. Théoriquement, l'utilisation d'un "dispositif portatif" (détecté par la caméra habitacle) lance un avertissement et donc potentiellement un désengagement.

Tesla cumule un peu les "boulettes" en ce moment. Il y a eu la suppression des capteurs de distance remplacés par l'analyse des images des caméras (avec de sérieuses approximations), le volant qui n'est toujours pas capacitif (capable de détecter qu'on tient le volant en main NDLA), la disparition des comodos de clignotants, et désormais cette mise à jour punitive.

Que pensez-vous d'un constructeur aussi intrusif et punitif ?