Le weekend dernier, la Formule 1 revenait enfin en Chine depuis la pandémie de Covid. Un retour en fanfare pour "Max Max Super Super Max" qui remporte le sprint mais aussi le grand-prix. Cependant, il rate le meilleur tour en course qui revient à un Fernando Alonso qui a animé la course du dimanche.
La qualification de la course sprint a vu Lando Norris signer la pole sur une piste mouillée. Norris a largement bénéficié de ces conditions pour devancer Hamilton et Alonso. Verstappen n'a signé que le 4e temps. La petite polémique de cette qualif sprint vient du tour de Norris effacé par les commissaires avant qu'ils lui redonnent son temps. Sinon c'était Hamilton avec le meilleur temps. En fait, Norris est sorti au large (hors limite) dans son tour de lancement. Mais pas dans le tour de la pole. McLaren a argué qu'il n'avait pas gagné d'avantage et que le track limit était au tour d'avant.
Norris a été entendu et a retrouvé sa pole sprint. Hélas pour Norris, le départ du sprint était catastrophique et il ne pouvait même pas tenter de conserver sa première place. Au final, Verstappen avait retrouvé son allant et remporte le sprint, devant un Hamilton que l'on pensait retrouvé. Perez parti 6e n'a pu faire mieux que 3e. Les deux Ferrari, Leclerc devant Sainz terminent 4 et 5e, devant Norris 6e.
Pour le Grand Prix, on refait une "vraie" qualification et sur piste sèche, c'est Verstappen qui domine largement. Il devance Perez de 3 dixièmes et Alonso de 5 dixièmes. Le "vieux" de chez Aston Martin semble se plaire sur ce circuit et les modifications amenées par Aston Martin apportent visiblement un gain de performance. Enfin, pas pour tout le monde puisque Stroll sur la même voiture ne passe pas en Q3 et finit 11e sur la grille.
Du côté des Alpine, et Gasly et Ocon sont passés en Q2 ! Une première encourageante pour les Français. Si au Japon seul Ocon avait les nouvelles pièces, cette fois les deux voitures en étaient équipées. A priori là aussi cela va dans le bon sens. A confirmer à Miami et surtout en course. Ricciardo de son côté, avec un nouveau châssis est passé en Q2 quand Tsunoda a échoué en Q1. Ricciardo 12e, Tsunoda 19e, cela n'était pas arrivé depuis longtemps.
En course, impossible de retenir Verstappen. Dès le départ il a créé un écart sur Alonso qui a passé Perez au moment de s'élancer. C'est important car cette année le DRS est activable au bout d'un tour et non de trois comme avant. Il faut donc mettre le poursuivant à plus d'une seconde. Perez finit par repasser Alonso et voilà les Red Bull comme à la parade.
Très rapidement, les premiers arrêts interviennent et on est encore loin de l'arrivée. Pourtant, Pirelli indiquait un seul arrêt. De quoi se décaler dans les stratégies ? Hélas pour Gasly, un souci au stand lui coûte sa course. Un mécano a eu très chaud mais n'est pas blessé. La voiture a été reposé sans qu'une roue ne soit changée.
Les Red Bull changent d'enveloppe au 13e tour sur 56, les Ferrari conservent plus longtemps leurs pneus de départ. Cela semble déjà plus probable d'aller au bout avec les durs maintenant. Le premier rebondissement du GP arrive quand le moteur Ferrari de la Sauber de Bottas se coupe instantanément en mode sécurité. La voiture ne peut pas rejoindre un point sûr et c'est une voiture de sécurité virtuelle. Leclerc peut rentrer, pas Norris. Caramba encore raté pour le pilote McLaren. Mais comme la voiture de Bottas est "imbougeable", c'est une voiture de sécurité réelle cette fois ce qui lance la valse des arrêts aux stands. Cela chamboule les stratégies.
Après 1 tour de virtual safety car puis 3 de safety car, la Direction de course relâche le peloton. Alors qu'il y a un bouchon dans l'épingle avant la ligne droite du retour, Stroll oublie de freiner, se fait surprendr et envoie Ricciardo en l'air. Le diffuseur est éclaté et Ricciardo perd son beau weekend. Il était 9e à ce moment. De façon incompréhensible, Stroll dit que Ricciardo a freiné pour rien. Sur les images, c'est un bouchon classique et un pilote avec autant de bouteille que Stroll devrait savoir que cela va se passer comme cela.
Dès la reprise du drapeau vert, on voit que Ricciardo n'avance plus. Même l'Alpine n'en fait qu'une bouchée. A 20 tours de l'arrivée, Verstappen a repris sa marche en avant, devant Norris, Leclerc et Perez. Alonso est en chasse patate, mais s'est surtout décalé dans une stratégie bizarre. Il devrait faire un arrêt de plus, mais terminer en pneus tendres pour remonter à la fin. C'est le suspense de la course il faut le dire.
Leclerc laisse passer Perez, la Ferrari ne joue plus le podium. A l'arrière, Hamilton passe Hülkenberg pour la 9e place. Oublié la belle parenthèse du sprint. Alonso rentre au stand et va avoir 12 tours pour bombarder ! En 6 tours, il est passé de la 12e place à la 7e ! Devant, Norris résiste à Perez. Les positions se figent au mesure des tours et de l'usure des pneus. Zhou fait se lever la foule. Premier pilote chinois en F1 devant son public, il se bat pourtant pour la 14e place.
Au final, Verstappen l'emporte sans coup férir ou presque. Il devance un Norris qui a retrouvé ici un rythme intéressant. Il a maintenu Perez derrière lui. Pas de nouveau doublé pour Red Bull Racing. Les deux Ferrari n'ont pas eu le rythme et ont du faire le dos rond. Si Hamilton semblait en forme au début du weekend, c'est Russell qui est le meilleur de chez Mercedes avec une 6e place. Alonso avec sa stratégie décalée ne peut faire mieux que 7e devant Piastri qui avait des dégâts sur sa McLaren suite à l'accrochage Stroll/Ricciardo.
Pour Ocon, c'est dommage de ne pas être récompensé par le point de la 10e place. Ce sera pour plus tard. Le gros flop en Chine c'est Stroll. S'il ne fait pas son mea culpa à Miami, il sera encore plus ostracisé. On parle de plus en plus d'une exfiltration en WEC par Aston Martin. S'il a réalisé 3 podiums et une pole, il semble "détruit" mentalement par Alonso (ce ne serait pas le premier).
Prochain arrêt de la F1 à Miami avec là encore un sprint. Ferrari amènera une livrée spéciale et surtout des combinaisons bleu ciel très sympathiques.
| POS | DRIVER | PTS |
| 1 | Max Verstappen | 110 |
| 2 | Sergio Perez | 85 |
| 3 | Charles Leclerc | 76 |
| 4 | Carlos Sainz | 69 |
| 5 | Lando Norris | 58 |
| 6 | Oscar Piastri | 38 |
| 7 | George Russell | 33 |
| 8 | Fernando Alonso | 31 |
| 9 | Lewis Hamilton | 19 |
| 10 | Lance Stroll | 9 |
| 11 | Yuki Tsunoda | 7 |
| 12 | Oliver Bearman | 6 |
| 13 | Nico Hulkenberg | 4 |
| 14 | Kevin Magnussen | 1 |
| 15 | Alexander Albon | 0 |
| 16 | Esteban Ocon | 0 |
| 17 | Zhou Guanyu | 0 |
| 18 | Daniel Ricciardo | 0 |
| 19 | Pierre Gasly | 0 |
| 20 | Valtteri Bottas | 0 |
| 21 | Logan Sargeant | 0 |
| POS | TEAM | PTS |
| 1 | RED BULL RACING HONDA RBPT | 195 |
| 2 | FERRARI | 151 |
| 3 | MCLAREN MERCEDES | 96 |
| 4 | MERCEDES | 52 |
| 5 | ASTON MARTIN ARAMCO MERCEDES | 40 |
| 6 | RB HONDA RBPT | 7 |
| 7 | HAAS FERRARI | 5 |
| 8 | WILLIAMS MERCEDES | 0 |
| 9 | ALPINE RENAULT | 0 |
| 10 | KICK SAUBER FERRARI | 0 |
Ce résumé arrive une semaine après, car...des fois on fait autre chose qu'écrire. Merci de votre compréhension
En Chine, on pensait avoir un peu de suspense. Si la qualification du sprint a tenu ses promesses avec Norris en pole, les deux courses et la pole du GP n'ont pas échappées à Verstappen !
Le triple champion du monde ne manque que le meilleur tour en course qui est l'oeuvre d'Alonso qui s'est bien amusé mais ne peut faire mieux que 7e.
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