Tesla accusé de délit d’entrave à l’UAW par le Sénat US
par Elisabeth Studer

Tesla accusé de délit d’entrave à l’UAW par le Sénat US

Le ton monte au Sénat américain face aux « efforts » déployés par Tesla pour tenter de contrer les initiatives de syndicalisation de ses salariés.

Une démarche qui résonne tout particulièrement alors que le constructeur US de véhicules électriques doit faire face à une importante vague de mouvements sociaux dans les pays nordiques.

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Tesla et 12 constructeurs priés par le Sénat de ne pas entraver l’accès à l’UAW

Tesla et 12 autres constructeurs automobiles ont été avertis par un groupe de sénateurs américains de ne pas interférer dans les démarches menées par les salariés de leurs usines de fabrication US en vue de se syndicaliser au sein de l’UAW.

Dans une lettre datée de jeudi, les démocrates Gary Peters et Debbie Stabenow du Michigan, Alex Padilla et Laphonza Butler de Californie, et Sherrod Brown de l'Ohio, se sont joints à 28 autres sénateurs majoritairement démocrates pour exhorter les constructeurs automobiles à mettre en œuvre un accord de neutralité dans leurs usines afin de s'assurer que les travailleurs ne subissent pas de pressions de la part de la direction pour rejeter toute idée de syndicalisation.

Dans cette lettre, adressée aux dirigeants de Tesla, Rivian Automotive (RIVN), Honda Motor (HMC), Toyota Motor (TM), Toyota North America et neuf autres entreprises, les sénateurs notent que l'UAW mène une politique de sensibilisation aux seins des usines américaines des constructeurs automobiles, en vue d’accroître le nombre de ses adhérents.

Soupçons de délits d’entrave

"Nous sommes préoccupés par les rapports de nombreux constructeurs automobiles selon lesquels la direction a agi illégalement pour bloquer les efforts de syndicalisation", ont déclaré les sénateurs. "En outre, le National Labor Relations Board a constaté que Tesla avait utilisé de multiples tactiques illégales pour mettre fin aux efforts de syndicalisation, notamment le harcèlement en ligne, les interrogatoires des employés et les licenciements en guise de représailles.

Tesla / conflit social : les fonds de pension nordiques voient rouge

Tesla doit respecter les négociations collectives pour ses employés en Europe du Nord (Suède, Danemark). Telle est la teneur du message adressé récemment au constructeur automobile américain dans une lettre conjointe émanant d’un collectif de fonds de pension. Lesquels pointent ouvertement du doigt le constructeur, certains mêmes n’hésitant pas à jouer sur la corde sensible : l’argent.

"L'attitude de Tesla à l'encontre du droit à la négociation collective est très préoccupante", estiment ainsi les signataires dans une version préparatoire, faisant référence au conflit en cours avec les employés du constructeur dans les pays nordiques. Des propos énoncés alors qu’un syndicat danois avait rejoint la semaine précédente le conflit débuté fin octobre.

En cause, le refus de Tesla de conclure une convention collective avec ses employés suédois.

C’est dans un tel contexte qu’un fonds de pension danois a décidé de vendre sa part de Tesla pour soutenir la grève menée en Suède à l’initiative du syndicat IF Metall contre le constructeur automobile basé au Texas.

Pension Danmark est l'un des plus grands fonds de pension au Danemark. Il gère les pensions d'environ 823 000 danois et compte 317,3 milliards de couronnes danoises dans le cadre de sa gestion d'actifs. Pension Danmark a récemment annoncé son intention de vendre toutes ses participations dans Tesla en guise de soutien au mouvement social. A moins que cela ne soit pas peur que la valeur des actions du constructeur US ne dégringole ?

« À la lumière du conflit qui s’étend maintenant au Danemark ainsi que du récent refus catégorique de Tesla de conclure un accord syndical dans n’importe quel pays, nous sommes arrivés à la conclusion que nous, en tant qu’investisseurs actuels, ne pouvons guère influencer la société. C’est pourquoi nous plaçons maintenant Tesla sur notre liste d’exclusion », a annoncé le fonds de pension.

Notre avis, par leblogauto.com

Trop c’est trop et le vase finit par déborder ! Tesla était d’ores et déjà depuis quelques mois pointé du doigt pour ses agissements allant à l’encontre du droit du travail. Tant aux États-Unis qu’ailleurs. Désormais l’énoncé des griefs s’épaissit. Que l’on s’appelle Musk ou pas, on se doit de respecter les textes en vigueur.

Sources : MT Newswires.

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Pour résumer

Le ton monte au Sénat américain face aux « efforts » déployés par Tesla pour tenter de contrer les initiatives de ses salariés menées en vue de se syndiquer.

Une démarche qui résonne tout particulièrement alors que le constructeur US de véhicules électriques doit faire face à une importante vague de mouvements sociaux dans les pays nordiques.

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