Ford pourrait ne plus
par Bernard Fournol

Ford pourrait ne plus "être retenu" dans les marchés publics

Ford, qui a refusé un plan de reprise de son usine de Blanquefort (Gironde), pourrait ne plus "être retenu" dans les marchés publics car le constructeur américain "ne joue pas le jeu", a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

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"Je crois savoir que Ford soumissionne à des marchés publics, puisqu'il y a des voitures de la police nationale de marque Ford", a mis en avant M. Griveaux sur France 2. "Si une entreprise ne joue pas le jeu, plante des sites, ne respecte pas des salariés et ne respecte pas le travail qui a été fait en partenariat avec l'Etat, on a aussi les moyens de faire en sorte que (c)es entreprises ne puissent pas être retenues, tout en respectant le code des marchés publics", a-t-il poursuivi. "Il y a un peu de patriotisme à avoir", a insisté le porte-parole du gouvernement, en appelant à "trouver une solution, qu'elle soit temporaire ou pas, qui permette de maintenir l'activité sur le site de Blanquefort".

Les déclarations du ministre appellent quelques commentaires. Les appels d'offres publics sont régis de manière stricte, et en la matière obéissent à une ordonnance de 2005. Les appels d'offres importants sont européens, publiés au JOUE. Écarter Ford à ce stade n'est tout simplement pas possible. Par contre tout appel d'offre comporte un cahier des charges technique et fonctionnel, ou le prescripteur est assez libre, à condition toutefois de ne pas flécher sa demande vers un modèle ou une entreprise. Pas de Mac Book ou de Peugeot 206 donc. Mais on peut lancer une consultation pour des véhicules 100% électriques, ou une compacte hybride rechargeable, bref autant de modèles qui ne sont pas au catalogue de Ford... En dehors des appels d'offres, certains acheteurs publics utilisent l'UGAP, centrale d'achat de l'Etat ou plusieurs modèles de Ford sont référencés.  Ils ont d'ores et déjà la possibilité de ne pas choisir un modèle à l'ovale bleu.

Ford a rejeté la semaine dernière une offre de reprise, soutenue par le gouvernement, du site de Blanquefort par le groupe franco-belge Punch Powerglide. Le ministre de l'Economie Bruno Le Maire avait alors dénoncé une "trahison" et demandé à l'Américain de revoir sa décision qui concerne 850 salariés. Le président Emmanuel Macron avait par la suite qualifié d'"hostile et inacceptable" la décision de Ford de fermer cette usine. Le projet de reprise de la société franco-belge Punch devait préserver 400 emplois. Le groupe américain a estimé qu'un plan social était préférable à un projet de reprise qu'il juge fragile depuis le départ.

Avec AFP

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Ford, qui a refusé un plan de reprise de son usine de Blanquefort (Gironde), pourrait ne plus "être retenu" dans les marchés publics car le constructeur américain "ne joue pas le jeu", a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux.

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