Ferrari Daytona SP3 : hommage futuriste aux sixties
par Nicolas Anderbegani

Ferrari Daytona SP3 : hommage futuriste aux sixties

Dans le cadre des Finali Mondiali Ferrari qui se déroulent sur le circuit du Mugello, Ferrari dévoile sa dernière création de la série Icona, la Daytona SP3. Un parfait mélange entre l'hommage rétro et la modernité.

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La saga Daytona

Trois ans après les Barchetta Monza SP1 et Sp2, la gamme Icona s'enrichit d'un 3ème modèle qui se positionne comme une berlinette de type Targa avec un toit rétractable. Conformément à la philosophie de la gamme, la Daytona SP3 rend hommage au glorieux passé du Cheval Cabré. Son nom est un hommage au triplé réalisé par les sport-prototypes 330 P4, 330 P3/P4 et 412 P aux 24 Heures de Daytona 1967. Après l'affront provoqué par la victoire de Ford aux 24 heures du Mans 1966, Ferrari s'était en quelque sorte vengé en triomphant sur les terres du géant américain. Lorenzo Bandini (qui allait tragiquement mourir à Monaco dans un horrible incendie quelques semaines plus tard) et Chris Amon s'imposaient devant le tandem Scarfiotti-Mike Parkes.

Ironie de l'histoire, la Ferrari Icona adopte désormais fièrement l'appellation Daytona, contrairement à l'époque où la Ferrari 365 GTB/4, dévoilée en 1968 au mondial de Paris pour contrer la Lamborghini Miura, avait été surnommée Daytona par les médias en référence au triplé historique obtenu par Maranello l'année précédente, sans que Ferrari n'approuve officiellement cette dénomination.

Retour vers le futur

Le châssis et la carrosserie sont intégralement réalisés en matériaux composites, avec de la fibre de carbone T800 étirée à la main pour le baquet de la fibre T1000 (pas en métal liquide, hein )) pour les baquets. La ligne sculpturale de la SP3 renvoie à ces fameux prototypes de la fin des années 1960 considérés comme des chefs-d'œuvre de style. On retrouve des éléments stylistiques communs, avec la carrosserie enveloppant le cockpit, le pare-brise bulle, les passages de roues galbés, les rétroviseurs positionnés sur les ailes avant ou encore les aérations striées.

Toutefois, Ferrari ne fait pas dans le néo-rétro mais au contraire propose une réinterprétation futuriste des 330 3/4. Le diffuseur arrière, les flancs sculptés par les flux aéro et l'avant acéré comme une SF90 Stradale et les optiques affirment cette modernité. La partie arrière revêt presque un côté "cyberunk" avec son immense bandeau lumineux  qui surplombe une grille horizontale occupant une grande partie de la poupe, et qui n'est pas sans rappellez le fameux postérieur de la Testarossa.

L'aéroydnamisme a fait encore l'objet d'une recherche très poussée dans la mécanique des fluides. Une attention particulière a été accordée au développement des parois latérales, qui ont bénéficié du déplacement des masses radiantes vers le centre de la voiture. Grâce à ce changement, les convoyeurs latéraux ont pu être intégrés aux portières : une solution inédite qui a permis de positionner très en avant les prises d'air pour le refroidissement des radiateurs. Cela a permis de tirer parti du volume du garde-boue pour aménager une section de dimensions adaptées pour les entrées d'air et pour capter un flux frais et très efficace pour le refroidissement des refroidisseurs d'huile.

Ce jeu complexe évite le recours aux appendices aérodynamiques et donne ainsi un aspect compact et encore plus dynamique à la SP3. A l'intérieur du cockpit, la volonté de Ferrari a été de recréer une ambiance "minimaliste" des tableaux de bord compétition des années 60. L'instruentation est évidemment moderne et très complète, avec environ 80% des fonctionnalités qui peivent être commandées depuis le volant, tandis que les sièges, reliés entre eux, sont directement fixés sur le châssis pour gagner du poids. Pour régler la position de conduite, le pilote devra alors régler le pédalier !

Un V12 atmo record

La pièce maîtresse se trouve dans les entrailles, avec le fabuleux moteur F140HC, un V12 atmosphérique à 65° de 6496cc de cylindrée. Il reprend les dernières évolutions implantée dans la 812 Competizione, à savoir un système d'admission révu avec un collecteur et des soupapes de décharges plus compacts pour gagner en puissance à haut régime. La Daytona SP3 profite aussi de bielles en titane, 40 % plus légères et le vilebrequin, plus léger de 3%, a été rééquilibré. Comme les prototypes des années 1960, ce moteur est placé en position centrale arrière.

Les motoristes ont encore réussi à trouver 10 chevaux de plus pour installer la Daytona SP3 au sommet de la hiérarchie des modèles de route à mécanique 12 cylindres atmosphérique. Il délivre ainsi 840 chevaux à 9 500 tr/min, associé à la boîte F1 à double embrayage à 7 rapports. Ce V12 entraîne ce prototype de la route à 100 km/h en 2,85 secondes et à 200 km/h en 7,4 secondes. Pour passer tout ça sur le bitume, des Pirelli P Zéro spécifiques ont été développés tandis que le système SSC (Slide Slip Control) introduit pour la première fois le  système Ferrari Dynamic Enhancer sur une Ferrari V12 à moteur central-arrière.

Ne cherchez même pas. Les 599 exemplaires de la Daytona SP3  ont tous déjà trouvé preneur. Le tarif de 2 000 000 euros, soit 800 000 euros de plus que la supercar LaFerrari, n’a pas dissuadé les titosis pour qui la Daytona SP3 est d’ores et déjà un collector. Le style futuriste divisera forcément, et rien ne peut dépasser la pureté absolue des galbes de la 330 P4, mais le mariage entre références au passé et modernité donne ici un bel exercice de style.

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Pour résumer

Dans le cadre des Finali Mondiali Ferrari qui se déroulent sur le circuit du Mugello, Ferrari dévoile sa dernière création de la série Icona, la Daytona SP3. Un parfait mélange entre l'hommage rétro et la modernité.

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