Hyundai dévoile le Ioniq 5, un crossover électrique de 4,63 m de long, capable de parcourir environ 470 à 480 km en cycle WLTP sur une seule charge.
L’Ioniq 5 repose sur une plateforme électrique spécifique (E-GMP). Esthétiquement, il reprend les codes du concept 45 et traces les lignes des futures Hyundai. Pour autant, d’un concept aux allures de berline « hatchback », on passe à un crossover : il culmine à 1,60 m de haut.
A l’avant, on retrouve le regard du concept 45. Un bandeau noir relie les doubles optiques à la signature lumineuse rectangulaire. La pseudo-calandre est terminée par une pointe dans le bouclier avant. Le bouclier est par contre différent de celui du concept. Plus travaillé, il est aussi plus « rond ». On remarquera le capot qui intègre une partie des ailes jusqu’aux arches de roues. Le profil aussi est plus travaillé avec une partie basse des portières texturée, sans doute pour masquer un peu la hauteur de caisse importante. On notera ici les poignées escamotables et un effort pour masquer le montant central absent sur le concept.
Le profil est surtout marqué par le montant arrière très « golfien ». Pour affiner et dynamiser un peu les côtés, Hyundai a fait le choix d’une lunette arrière très inclinée. L’arrière est comme tout le reste, bien plus chargé/travaillé que le concept 45. Le bouclier notamment avec des lignes qui poursuivent celles des bas de caisse. On est proche du concept, mais ce dernier était plus « lisse », plus simple.
Un empattement de limousine
Comme on est sur une plateforme VE spécifique, Hyundai a pu travailler sur les différentes cotes. Ainsi, pour 4,63 m de long, le Ioniq 5 a un empattement géant de 3 m de long ! A l’intérieur, le style se veut épuré, sans aller trop loin dans le technoïde. On a quand même deux dalles numériques de 12 pouces chacune insérée dans un seul et même ensemble pour les instruments et l’info-divertissement.
La console centrale suit un peu la mode du moment avec un traitement horizontal. Surtout, la partie basse est détachée, comme un ilot central. Elle peut coulisser et peut se reculer pour permettre de passer d’un côté à l’autre et sortir par le côté opposé si on le souhaite. Pas forcément utile cette fonctionnalité, mais cela allège visuellement l’intérieur, façon monospace.
Eco-friendly ou eco-washing ?
Hyundai insiste sur les matériaux recyclés utilisés un peu partout dans l’habitacle : bouteilles plastique PET, bio-PET, laine naturelle, faux-cuir à base de plantes, etc. Evidemment, cela demande à être touché, tâté, gratouiller, pour voir si c’est comme certains habitacles en plastiques recyclés ou si cela fait illusion. Hyundai joue sur la « nature » avec 5 ambiances « inspirées de la nature » et 3 couleurs intérieures en option.
Techniquement, la Ioniq 5 est disponible avec deux packs de batterie différents : 58 kWh ou 72,6 kWh. Deux motorisations sont aussi disponibles : propulsion avec un seul moteur ou quatre roues motrices avec deux moteurs.
En quatre roues motrices et avec le gros pack de batterie de 72,6 kWh, la Hyundai Ioniq 5 développe 225 kW de puissance (302 ch) et 605 Nm de couple. Le 0 à 100 km/h est alors fait en 5,2 secondes. Si on ne prend qu’un seul moteur, ce dernier fait alors 160 kW (215 ch) et le 0 à 100 km/h prend 7,4 secondes. C’est dans cette configuration que l’autonomie est la plus importante : 470 à 480 km selon le cycle WLTP (à confirmer officiellement).
4 configurations moteurs/batterie
Si on choisit la petite batterie, alors les puissances des moteurs sont revues à la baisse : 173 kW en bi-moteurs et 125 kW en mono-moteur. Cela permet d’optimiser la consommation même si Hyundai ne fournit pas l’autonomie de chaque configuration. Avec la petite batterie on doit s’approcher des 350 km WLTP.
Batterie | Moteur avant | Moteur arrière | Couple total | 0-100 km/h | Autonomie | |
Ioniq 5 AWD | 58 kWh | 70 kW – 255 Nm | 155 kW – 350 Nm | 605 Nm | 5,2 s | — |
Ioniq 5 AWD | 72,6 kWh | 53 kW – 255 Nm | 120 kW – 350 Nm | 605 Nm | 6,1 s | 470 km |
Ioniq 5 2WD | 58 kWh | 160 kW – 350 Nm | 350 Nm | 7,4 s | — | |
Ioniq 5 2WD | 72,6 kWh | 125 kW – 350 Nm | 350 Nm | 8,5 s | — |
Jusqu’à 350 kW de charge
Pour charger l’Ioniq 5, on peut se contenter des charges lentes ou accélérées en courant alternatif AC monophasé. Ou on peut aller sur les charges rapides voire, ultra-rapides ! L’Ioniq 5 est compatible 400 Volts et 800 V. Ainsi, on peut, si de tels chargeurs existaient, charger jusqu’à 350 kW. Avec une telle puissance, 18 minutes suffisent pour charger de 10 à 80% de la batterie. 5 minutes suffisent pour récupérer 100 km WLTP.
Bon, la plupart du temps si on trouve un 50 kW ou 100 kW constants on sera contents. Sous 50 kW, comptez près de 2 heures (estimation) pour une charge complète de la grande batterie et 1 h (estimation) pour aller de 10 à 80% de la charge.
Un peu comme certains smartphones, la Hyundai Ioniq 5 peut servir à recharger un autre appareil ou véhicule. En effet, elle dispose de la fonctionnalité « Vehicle-to-Load » (V2L) qui permet d’avoir jusqu’à 3,6 kW de puissance via une prise située sous la banquette arrière. En théorie, on peut donc même charger un vélo électrique, une patinette, ou une voiture en charge lente…
Affichage tête haute en réalité augmentée, Hyundai SmartSense, aides avancées à la conduite, Highway Driving Assist 2, etc. La Hyundai Ioniq 5 la joue aussi conduite autonomisée sans pour autant aller jusqu’au niveau de Tesla. La voiture propose aussi un OS connecté qui permet de savoir l’état de la charge, préconditionner la climatisation, le chauffage des sièges, les réglages, etc. mais aussi envoyer un itinéraire au GPS en avance, et même recevoir des alertes type fenêtre ouverte, portière ouverte, etc.
Les livraisons sont attendues au début de l’été. Elles devraient débuter par une série spéciale de lancement disponible avec la grande batterie en 4WD pour environ 60 000 €. En version « de base », cela devrait débuter à 42 000 € environ ce qui devrait lui permettre d’avoir le bonus électrique (6000 € à partir de juin 2021).
L’Ioniq 5 devrait être suivi par un Ioniq 6 puis un Ioniq 7, des CUV/SUV à la taille croissante et toujours électriques.
Caractéristiques techniques de la Hyundai Ioniq 5
Dimensions | |||
Empattement | 3,000 mm | ||
Longueur | 4,635 mm | ||
Largeur | 1,890 mm | ||
Hauteur | 1,605 mm | ||
Coffre | |||
Coffre arrière | 531 L Jusqu’à 1591 L (banquette rabattue) | ||
Coffre avant | 57 l (2WD) ou 24 l (4WD) |
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47 Commentaires sur "Hyundai Ioniq 5 : environ 470 km pour le CUV"
Un style exter interessant qui ne tombe pas ds le retro forcé (d’un coté, hyundai n’a pas forcement la legitimité historique pour le faire) mais avec une modernité simple et pas surfaite comme on peut l’avoir sur certains VE. Intérieurement, c’est du très classique qui est dans l’air du temps, pas de charme, pas de prise de risque mais à priori sans defaut redhibitoire.
En fait c’est « rétro » car selon Hyundai, cela s’inspire de la Pony, la première voiture 100% Hyundai de 1975.
Mouais, en fermant les yeux par nuit noir peut-être…
oui, Ray Charles, en fermant les yeux par nuit noir peut-être…
Ray Charles en Cabriolet 306 sur le lac salé ??
C’est comme le Vizor d’Opel et la calandre de la Manta…
Pipotage de marketeux.
merci thibault, effectivement, maintenant que tu le dis…. il y a 4 roues et des vitres… comme sur la pony de 75 🙂
En voyant la photo de l’intérieur je me disais » c’est très années 70″…
Elle ressemble plus à la Lancia Delta I qu’à la Pony première du nom.
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/90/Hyundai_Pony_4_door_first_generation.jpg?uselang=fr
Ouais, ils se foutent un peu de la gueule du monde chez Hyundai.
Je trouve qu’elle parait vraiment plus petite que 4m60 !
En photo, oui ! Je pensais voir une compacte.
La 1er seconde, j’ai également cru à une concurrente d’une Audi A1 et Honda e …
Effectivement, elle serait plutôt du segment D.
Ben on l’attendait chez Lancia et c’est Hyundaï qui l’a fait.
Plus intéressant que les A3/Golf et cohortes.
Elle fait 30 cm de trop pour être vraiment comparable… sauf les versions break.
@SGL.
La Delta 3 fait 4,52m de long.
À 60.000 € la Huyndai de cette taille et en déchets plastiques elle doit être vachement bien !
Le Tucson a l’air vraiment très bien et pas trop cher mais celle-ci à 42.000 ou 60.000 c’est à croire que l’achat automobile moyen est à ce niveau de prix. Ben non.
Déjà que la ID3 est trop chère, finalement on va acheter des Tesla pour leur prix bientôt.
Sinon, elle n’est pas Vilaine et si, si j’y ai reconnu un peu de Pony qui m’avait intéressé à l’époque (avais-je déjà le permis ?)
elle s’aligne sur le prix de la modèle 3, sans en avoir les performances…
Oui mais il y a un tableau de bord et de la finition…..
et…? Est ce que cela justifie le prix?
la Tesla a aussi un tableau de bord, mais il est central et sous forme d’une grande tablette.
Hyundai a repris celui de la classe A.
la finition, je ne sais pas dire, mais pour avoir conduit une Hyundai de location aux US, c’était pitoyable.
pour la Tesla, on verra ça vendredi j’essaie la TM3
Je te remets le lien ici avant ou après ton essai. Il apparaît que des alternatives mieux finies conviennent à des futurs acquéreurs plutôt qu’une ambiance minimaliste.
Et peu importe alors le 0-109.
https://youtu.be/VTYULkRZbws
Quelles performances ?
Sur le bilan énergétique je n’en sais pas plus que toi.
Sur le 0-100, pour ce genre de voiture, l’intérêt pour la ménagère ?ou pour les passagers ?
La conduite autonome interdite en europe ?
… Le toit ultra ouvrant 🙂
Ici l’avis d’un essayeur adepte des VE.
Pour information qu’il souhaitait avant essai en acquérir une. Regarde et comprends que les gens trouvent des alternatives possibles aujourd’hui, moins Techno mais plus chic (voir aussi son essai GLA-QE ou dieu sait son nom EQA ?)
https://youtu.be/VTYULkRZbws
Oui les prix piquent beaucoup.
Vraiment pas mal de face et de dos mais de profil, des choix me gênent comme la grande diagonale sur les portières, le béquet et l’angle de chute de lunette trop prononcé. Et l’intérieur, il manque un truc entre l’emplacement conducteur et passager. L’intégration des écrans, c’est affreux mais ça vaut pour trop de constructeurs, il y a un vrai sacré gros problème dans cette industrie.
On peut ne pas aimer VAG et le style automobile conventionnel, mais l’Enyaq est vraiment réussie in/out à mon sens. Surtout, elle est moins chère.
Je vois pas de quelle auto tu parles, depuis qu’ils ont 25suv chacune, tous avec les mêmes noms.