L’Audi e-tron Sportback complète la gamme du SUV électrique d’Ingolstadt. Nous l’avons pris en main sur un parcours nous menant de Paris au Bourget en passant par les campagnes franciliennes.
Des caméras en guise de rétroviseurs
Notre e-Tron Sportback ne joue pas dans la discrétion, et il ne s’agit pas seulement d’une question de couleur. Ses cotes impressionnent, et il apparaît difficile de se fondre dans la circulation. La plupart des autres usagers de la route s’étonnent de constater que cet énorme engin ne consomme pas 15 litres de carburant tous les 100 km. Il ressemble en fait typiquement à un SUV Audi.
Finalement le plus surprenant se loge à la base des montants avant. Pas de rétroviseurs, mais des caméras profilées sur chaque portière faisant gagner quelques kilomètres d’autonomie. Nous faisons sensation à chaque feu rouge. « C’est légal ça? ». Cette même question revient dans la bouche de chaque automobiliste intrigué par ce dispositif. Finalement notre belle couleur passe presque inaperçue, cet équipement captant toute l’attention.
Beaucoup de technologies à bord
En montant à bord, il faut justement nous faire à ce nouveau mode de rétrovision. Après une journée à essayer d’appréhender ce système, nous n’avons probablement pas su l’apprécier à sa juste valeur. Nous préférons en fait un bon miroir avec un détecteur de véhicules dans les angles morts. Peut-être que cela demande un temps d’apprentissage, mais pour notre part nous n’avons pas réussi à nous adapter aux supposés avantages que cette technologie procure.
Cet intérieur reflète ce qu’Audi fait de mieux. Finition impeccable, beaucoup de high-tech, de larges écrans dont deux tactiles situés sur la console centrale. On peut afficher dessus à peu près tous les raccourcis que l’on veut. Au point de s’y perdre un peu dans les réglages pour les non-initiés. Coté coffre, comptez 615 litres de capacité. On voyage à l’aise sur la banquette, à l’exception du passager du milieu toujours moins bien loti.
Un comportement rassurant
Cet Audi e-Tron Sportback ne se montre pas inconfortable. Tous ne peuvent pas en dire autant, avec un amortissement parfois un peu percutant. Rien de tout cela ici, au contraire notre gros SUV encaisse les irrégularités de la route sans broncher. Ses suspensions pilotées s’adaptent plutôt bien aux humeurs du conducteur. Il peut tailler la route dans une quiétude absolue.
Quand on hausse le rythme, au regard de son poids, il ne fait pas pâle figure face à bon nombre de concurrents thermiques du genre. L’emplacement des batteries participe au centre de gravité très bas. Il en ressort un équilibre plutôt surprenant. Son comportement sûr donne beaucoup de confiance. Bien assis sur la route, il enroule les virages sans vraiment de mouvements parasites. Cela contraste avec l’effet « tapis volant » sur les voies express. Il se montre ainsi à l’aise finalement partout si l’on fait fi de ses généreuses dimensions.
Lourd et puissant
Les moteurs électriques, forts au pic de près de 410 chevaux suffisent amplement à emmener les 2,55 t de notre e-tron Sportback. Oui, vous avez bien lu, dont 0,75 t de batteries. Les accélérations franches surprennent dans le mode le plus extrême. Un boost donne même un surcroit de puissance dans les situations où l’on sollicite toute la cavalerie. N’ayons pas honte de le dire, sous bien des aspects le plaisir de conduite s’avère supérieur à celui d’un SUV « thermique » de 400 chevaux.
Du moins lors des accélérations et des reprises en dessous de 200 km/h. Ensuite, la bride électronique intervient pour limiter la consommation élevée à cette vitesse. On a la main sur le freinage régénératif dont on peut gérer la force suivant 3 niveaux. Roue libre ou frein moteur musclé au point d’allumer les feux de stop, c’est à la carte. Nous pouvons ainsi adapter les réactions de la voiture à notre style de conduite. Tantôt nous glissons sur l’élan, tantôt nous anticipons un ralentissement.
Des tarifs élevés
Côté consommation, il dépasse allègrement les 25 kWh aux 100 km dans notre réalité où nous ne l’avons pas ménagé. L’autonomie selon le cycle WLTP varie de 369 à 446 km suivant les parcours. En ville, on peut même imaginer une réserve de bornes supérieure. La forme de la voiture et ses rétroviseurs caméras lui font gagner une poignée de kilomètres par rapport à l’e-Tron classique.
Et chacun compte quand on recherche désespérément une borne disponible. Il faut 30 minutes pour passer de 0 à 80% sur une prise DC 150 kW, et jusqu’à 26 heures pour atteindre les 100% sur une prise domestique. Pas de miracle coté prix, ceux-ci allant de 71 900 € en 313 ch à 110 600 € pour le 408 ch le plus équipé. Cet Audi e-tron Sportback a le mérite d’exister, et apparait comme un bon élève du genre. Encore faut-il en avoir l’usage.
Photos: Etienne Rovillé pour Audi France
+ | ON AIME |
| |
– | ON AIME MOINS |
|
Audi e-tron 55 sportback | |
Prix (à partir de) | 71 900 € |
Prix du modèle essayé | 101 100 € |
Bonus / Malus | 0 € |
Moteur | |
Type et implantation | 2 moteurs type asynchrone |
Cylindrée (cm3) | – |
Puissance (ch/kW) | 408 / 300 |
Couple (Nm) | 664 |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | 1 rap + ar |
Châssis | |
Freins | à disques |
Jantes et pneus | 255/50 R20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 200 |
0 à 100 km/h (s) | 5,7 |
Consommation | |
Cycle mixte (kWh/100 km) | 22 à 26 (369 à 446 km) |
CO2 (g/km) | 0 |
Dimensions | |
Longueur (m) | 4,90 |
Largeur (m) | 1,94 |
Hauteur (m) | 1,62 |
Empattement (m) | 2,93 |
Volume de coffre (l) | 615 |
Poids (kg) | 2 555 |
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56 Commentaires sur "Essai Audi e-tron Sportback 55 Quattro"
Des batteries qui représentent 30 % du poid total ??? Pour à peine 250km d autonomie en situation réelle.
C l efficience selon ww !!! On va marcher sur la tête encore longtemps ??
Worshprun durktknik ????
outre son manque total de séduction ,cette auto en version électrique est un non sens, une hybridation serait une bien meilleure solution, afin de conserver des performances (inutiles dans l’absolu) correctes. le ve à l’heure actuelle ,n’ a de sens que sur une citadine ou une compacte type golf ou mégane . quand à son prix, y a tellement plus sexy pour 100000euros.
« N’ayons pas honte de le dire, sous bien des aspects le plaisir de conduite s’avère supérieur à celui d’un SUV « thermique » ».: Le plaisir de conduire ou le confort ?
Pouvez me dire ce qui vous fait écrire cette ligne ?
La phrase précédente répond à ta question, non ?
« Les accélérations franches surprennent dans le mode le plus extrême. Un boost donne même un surcroit de puissance dans les situations où l’on sollicite toute la cavalerie. »
Et bien je sais pas trop c’est pour cela que je pose la question, je voudrais vraiment savoir.
Accélérer fort en ligne droite n’est pour moi sans intérêt (question de goût bien sûr).
Je préfère rouler à 70/80 dans une route en virage que de faire du 200km/h en ligne droite voler dans le siège.
le couple immédiat d’un moteur électrique est bien plus agréable que le meilleur des moteurs thermiques. De plus les châssis des VE sont plus équilibrés et plus dynamiques que ceux des voitures thermiques grâce au centre de gravité au plus bas. Le pilotage (n’ayons pas peur des mots) n’en est que plus exaltant, tout en préservant une douceur de conduite en ville. Essayez et vous vous ferez votre avis
Piloter ??? Ce truc de plus de 2 tonnes, sans boîte de vitesses, avec juste 2 pédales et un volant ?
Naaannnnnn, c’est juste de la conduite de char d’assaut bling bling pour banlieusards et rappeurs en mal de notoriété qui ne bandent que pour cette ignominie de 0 à 100 qui ne veut rien dire.
Piloter une Alpine, une Porsche, une ch’tite GTI qui remue du popotin, d’accord. Pas cet immonde buffet de campagne sans âme.
Visiblement, tu n’aimes pas cette voiture. Mais l’as tu essayée ?
Bah non, et toi ???
As-tu les moyens de te l’offrir ? Bien-sûr que non.
Tu ne fais que baver devant comme 99% des fans d’Audi.
Dans mon entourage, où les passionnés d’autos sont nombreux (de toutes marques, dont des VAG et Audi, si! si!), pas un seul n’aime ces dernières productions d’Ingolstadt.
D’ailleurs la baisse des ventes en 2019 devrait faire réfléchir, comme les mauvais chiffres de l’A1 et de l’A2.
Je mettrais 100 000 boules dans un Range, une Jaguar E-pace, une Mercedes EQC, mais pas dans ce truc horrible.
Je n’ai pas vraiment les moyens de l’acheter. Mais je ne bave pas devant plus que ça non plus. Par contre, je vais éviter de commenter le « plaisir de conduire » d’une voiture que je n’ai pas conduite.
C’est aussi c** que de dire qu’on aime pas Jérôme Musso alors qu’on en a jamais lu, on que JUL c’est de la merde alors qu’on en a jamais écouté.
Là on cause de « pilotage », pas de conduite…
C’est vrai que cette phrase « Le pilotage (n’ayons pas peur des mots) n’en est que plus exaltant » est digne d’un rédacteur de publi-reportage.
Surtout que piloter sur route ouverte est totalement déplacé .Je pensais que cette drole de facon de conduire devait disparaitre pour la sécurité de tous.. visiblement le journaleux en herbe la ne l’a pas compris…dommage
Les ecrans des retro caméras sont bien incorporés je trouve. Par contre dire que ça fait gagner de l’autonomie semble un peu excessif surtout qu’on peut pas dire que ce gros suv à la face avant bien large ai un cx de folie
CX de 0,25 pour ce gros SUV, c’est plutôt pas mal en fait
@gautier : ne pas confondre Cx et sCx.
C’est vrai qu’un cx de 25 est très bien, mais n’a rien à voir avec sa taille.
Le sCx serait bien bien plus utile pour ce gros SUV
et bizarrement les constructeurs ne communiquent pas sur le sCx…
Merci email pour cette réponse. Oui ça fait un tout je suppose et puis ca fait aussi on met des technologies nouvelles. Vu le prix c’est bien le minimum
bizarre ils ont mois les retros cameras dans les moins
« sous bien des aspects le plaisir de conduite s’avère supérieur à celui d’un SUV « thermique » de 400 chevaux.
Du moins lors des accélérations et des reprises en dessous de 200 km/h. Ensuite, la bride électronique intervient pour limiter la consommation élevée à cette vitesse »
c’est vrai qu’entre Paris et le Bourget ça doit etre très frustrant 😉