Renault : vers des prêts bancaires garantis par l'Etat
par Elisabeth Studer

Renault : vers des prêts bancaires garantis par l'Etat

Jean-Dominique Senard, patron du groupe Renault envisage d'avoir recours à des prêts bancaires garantis par l'Etat français pour aider le constructeur à passer la crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19.

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Prêts bancaires remboursables …. à long terme

"Nous travaillons sur des idées de prêts bancaires qui seraient garantis par l'Etat et qui un jour ou l'autre seraient destinés à être remboursés ce qui fait que nous ne pèserons pas sur les finances de l'Etat", a indiqué Jean-Dominique Senard sur RTL.

Ajoutant être « absolument certain » que cette opération puisse permettre de passer « la mauvaise période » traversée actuellement.

Répondant à question suggérant que ces prêts bancaires avoisinent un montant compris entre 4 à 5 milliards d'euros, le président de Renault a répondu que "ça pourrait être de cet ordre-là". Ajoutant toutefois que les montants des crédits garantis n'étaient pas encore fixés à l'heure actuelle et qu'il était donc prématuré d'en parler.

Reste que ces prêts  « destinés  à être remboursés » « un jour ou l'autre », pourraient donc être dotés de deux précieux atouts : répondre à des problématiques de flux de trésorerie et de manque de cash … dans une optique court-terme …. tout en n'étant remboursable qu'à long terme. A moins qu'il ne s'agisse de crédits destinés à faire face à des difficultés structurelles  ET conjoncturelles ?

La renationalisation de Renault écartée selon Senard

Jean-Dominique Senard a en revanche confirmé qu'il écartait le scénario d'une renationalisation de Renault, dont l'Etat détient aujourd'hui 15% du capital. "Aujourd'hui nous ne sommes pas dans cette perspective", a-t-il déclaré.

Vers un reprise possible des usines durant l'été, mais quid des ventes ?

Concernant le redémarrage en France, le patron de Renault a souligné l'importance de la reprise du commerce au sein de l'Hexagone. « Nous espérons un jour ouvrir nos usines, mais encore faut-il pouvoir vendre" a-t-il déclaré. Sans indiquer toutefois quels étaient selon lui les freins les plus importants pour une reprise des activités commerciales : les mesures de confinement et des restriction de circulations ou la baisse du pouvoir d'achat des ménages ? Sachant que le fait de mettre en avant la diminution des revenus engendrée par la crise du coronavirus, avec son lot de chômage partiel et de perte massive de chiffres d'affaires pour commerçants et indépendants, n'est pas du plus politiquement correct pour le moment.

Accords avec les syndicats pour une reprise en France

Jean-Dominique Senard a par ailleurs expliqué que les accords signés avec des syndicats du groupe pourraient permettre de faire tourner les usines françaises durant l'été. Les salariés pourraient même travailler jusqu'à 60 heures "mais pour une période très limitée".

L'accord permet également de garantir 100% de la rémunération des salariés en chômage partiel en échange de flexibilité. Il a été approuvé la semaine dernière par trois syndicats, la CFE-CGC, la CFDT et FO.

Redémarrage de sites en Roumanie, Portugal et Russie

Le dirigeant a tenu à souligner qu'en dehors de la France, des sites débutaient leur phase démarrage à l'heure actuelle. Les usines vont ainsi rouvrir en Roumanie. Les sites implantés en Russie devraient leur emboîter le pas tandis que l'usine mécanique de Renault au Portugal qui produit des boîtes de vitesse a ré-ouvert cette semaine. Jean-Dominique Senard a tenu à souligner à cette occasion que les usines rouvraient "petit à petit », chaque fois que cela était possible « mais dans des conditions de sécurité absolues".

Le dossier de fermetures de sites non écarté mais étudié plus tard

Concernant d'éventuelles fermetures de sites en France, Jean-Dominique Senard a affirmé que ce n'était pas « franchement pas le sujet » à l'heure actuelle, et que le dossier serait étudié plus tard. « Il n'y aura en tous les cas aucune souffrance sociale" a-t-il indiqué.

"Nous avons des usines aujourd'hui qui pour la plupart, pour ne pas dire toutes, en France sont sous utilisées. Donc la première priorité, c'est que nos usines soient mieux utilisées en France, c'est à ça que nos équipes travaillent, c'est à ça que nous pensons quand nous pensons à la compétitivité de notre industrie et de Renault", a-t-il assuré.

Notre avis, par leblogauto.com

Si l'obtention de crédits garantis par l'Etat permettrait certes à Renault de faire face à des problèmes conjoncturels, liés aux impacts financiers du coronavirus, il n'en demeure pas moins que le constructeur est également confronté à des difficultés structurelles. Se pose notamment la question pour Renault de la rentabilité de ses sites. Dont la sous-activité est nettement affichée par Jean-Dominique Senard. Optimiser l'adéquation entre la capacité de ses usines et l'emploi de ses salariés semble être l'un des défis majeurs du constructeur  …. et de ses salariés.

Sources : AFP

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Pour résumer

Jean-Dominique Senard, patron du groupe Renault envisage d'avoir recours à des prêts bancaires garantis par l'Etat français pour aider le constructeur à passer la crise économique provoquée par la pandémie du Covid-19.

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