Nouveau restylage pour le Jeep Grand Cherokee. Une mise à jour esthétique et technique qui profite également à la turbulente version SRT. Un 4×4 version dragster qui, avec son énorme V8 et sa gueule de yankee pourrait bien séduire les lassés de la rigueur germanique.
[Mise à jour – 07/01/2017] Intégration de la vidéo de l’essai – Sujet publié initialement sur Le Blog Auto le 3 mai 2017.
Style extérieur
On aurait pu imaginer que cet américain en ferait des tonnes pour suggérer ses velléités sportives. Et pourtant, ce SRT ferait presque dans la discrétion. Le très léger restylage est loin de bouleverser le look de ce gros bébé gavé aux hormones. Le bouclier largement ouvert, la calandre noire et affinée, les prises d’air sur le capot les jantes noires de 20 pouces et les deux grosses sorties d’échappement à l’arrière… Voilà les éléments qui vous permettront de reconnaître la version SRT. Et si cela ne vous suffit pas à reconnaître cette déclinaison, tendez l’oreille…
Style intérieur et équipement
A bord, le restylage n’aura pas non plus chamboulé le dessin de l’habitacle. Tout juste pouvons-nous noter la présence d’un nouveau levier de vitesse. Pour le reste, on retrouve l’agencement des Jeep Grand Cherokee classique, seul le logo SRT trônant fièrement au centre du volant est là pour vous rappeler la férocité de la bête.
Dans l’ensemble le dessin de la planche de bord manque de modernité (l’actuelle génération du Grand Cherokee est sur le marché depuis 2011 tout de même) malgré les quelques améliorations portées par ce restylage présenté au dernier Mondial de Paris. La qualité de fabrication, très US, ne peut évidemment pas rivaliser avec les productions d’Outre-Rhin d’où sortent des 4×4 tirés à quatre épingles.
Le Jeep Grand Cherokee SRT se rattrape avec un niveau d’équipement généreux comprenant notamment les sièges sport en cuir Nappa et daim, des jantes en alliage de 20 pouces, le toit ouvrant panoramique, la sono Harmann Kardon de 825 watts (!) et quelques aides technologiques comme le régulateur de vitesse adaptatif, l’aide au maintien en file, l’avertisseur d’angle mort, la caméra de recul ou l’assistance au stationnement.
Châssis et motorisation
Sous le capot de ce bodybuilder, on retrouve une pièce rare, même unique dans le segment : un énorme V8 cubant pas moins de 6,4l. Particularité maison, ce moteur présente des chambres de combustions hémisphérique (d’où son nom, HEMI) lui permettant d’y intégrer de plus grosses soupapes. Sans aucune assistance respiratoire, ce monument développe 468 ch. C’est plus ou moins la puissance développée par des rivaux plus affûtés comme le Porsche Cayenne GTS (440ch) ou pourquoi pas le Audi SQ7, malgré son V8 diesel de 435 ch. Au démarrage, le glouglou typique des big blocks américains est absent, il n’y a qu’en plein charge que la sonorité vous hérisse le poil. Et c’est malheureusement la plus grosse sensation qu’il vous procurera.
Plutôt linéaire, la puissance déboule progressivement, quand des rivaux – allemands toujours – affichent des performances plus percutantes, il faut dire, c’est vrai, avec des moteurs souvent gavés par des turbos et autres compresseurs. Mais le Jeep Grand Cherokee SRT est loin d’être ridicule avec un 0 à 100 km/h bouclé juste en dessous de la barre des 5 secondes. Un mode Launch Control chronométrant vos performances vous permettra de vous exercer à cette épreuve.
Sur la route
Bonne surprise. Les origines de ce 4×4 supersonique et son poids de 2,4 tonnes auraient pu laisser augurer d’un comportement pataud et d’un châssis à la précision aléatoire. Mais bien aidé par des réglages spécifiques et une suspension pilotée, ce SRT ne crée aucune mauvaise surprise. Le comportement est sain à défaut d’afficher la légèreté et la vivacité d’un BMW X5M par exemple. Il est facile d’atteindre ses limites mais vous pourrez le mener à un bon rythme sans trop d’arrière-pensée.
Au final son plus gros défaut sur la route, c’est sa direction, beaucoup trop démultipliée pour un voiture à vocation ‘‘sportive’’. Les plus pointus d’entre vous pourront entrer dans les pages spécifiques du système d’infotainment UConnect pour peaufiner indépendamment les réglages de la direction, de la boîte de vitesse ou des trains roulant.
Tarifs et conclusion
Affiché à partir de 84.700 euros, le Jeep Grand Cherokee abat sa carte maîtresse dans la bataille budgétaire. Ses rivaux ne peuvent s’aligner, s’affichant à minima 20 à 40 000 euros plus chers. Alors oui, un Mercedes GLE 63 AMG est plus puissant et plus luxueux, un BMW X5M affiche de meilleures dispositions sur la route et un Porsche Cayenne GTS mènent les débats en matière de sportivité. Mais le Jeep Grand Cherokee SRT s’adresse davantage à ceux qui veulent rouler différent, avec un 4×4 exotique doté d’un moteur gros comme ça et à la sonorité dantesque. Une carte d’identité qui le rend terriblement attachant malgré ses défauts.
Crédit photos : FCA
+ | Performances canon |
Tarif canon aussi | |
Exotique… | |
– | Habitacle un brin désuet |
Consommation gargantuesque | |
Dynamisme en deça de la concurrence |
Jeep Grand Cherokee SRT | |
Moteur | |
Type et implantation | huit-cylindres en V hémisphérique |
Cylindrée (cm3) | 6417 |
Puissance (kW/ch) | 468 à 6250 tr/min |
Couple (Nm) | 624 à 4100 tr/min |
Transmission | |
Roues motrices | intégrale |
Boîte de vitesses | Automatique à 8 rapports |
Châssis | |
Suspension avant | Pilotée |
Suspension arrière | Pilotée |
Freins | NC |
Jantes et pneus | 295/45/20 |
Performances | |
Vitesse maximale (km/h) | 257 km/h |
0 à 100 km/h (s) | 5 secondes |
Consommation | |
Cycle urbain (l/100 km) | 20,3L |
Cycle extra-urbain (l/100 km) | NC |
Cycle mixte (l/100 km) | 13,5L |
CO2 (g/km) | 315 |
Dimensions | |
Longueur (mm) | 4850 |
Largeur (mm) | 1950 |
Hauteur (mm) | 1750 |
Empattement (mm) | 2910 |
Volume de coffre (l) | 457 |
Réservoir (l) | 94 |
Masse à vide (kg) | 2418 |
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29 Commentaires sur "Essai Jeep Grand Cherokee SRT [Vidéo]"
V8 6.4L pour seulement 435cv…
Je suis toujours bluffe par l’inefficacite des productions americaines. La course a l’efficience est clairement quelque chose qui les depasses.
Et je ne parle pas des productions de ces 7 dernieres annees, toutes passees sous la coupe des turbos et autres assistances, qui nous sortent des 6cyl a >500cv,
Mais par exemple d’un « simple » V8 BMW 4.0 atmospherique de 420cv….
C’est q u’aux US on ne roule pas de la même façon qu’en Europe.
Déjà on roule plus et plus longtemps, et ensuite on accélère très fort, vraiment plus fort. Les distances sont énormes, et on ne trouve pas des concessionaires tous les 1/4 d’heure de route.
C’est dire qu’une mécanique pointue n’est pas vraiment adaptée à la situation locale. Sans compter le prix de l’essence qui est donné.
Bref, ce n’est pas pour rien que l’américain moyen roule avec un bon gros moteur essence atmo. Mais tout change, même là-bas.
c’est clair qu’au feu rouge là bas ça accélère. Leurs voitures s’y prêtent bien. Ils doivent être surpris par nos voitures quand ils viennent en Europe…
le 5 litre ford sort 440 ch en atmo, le V6 ford plus de 450 ch ( et plus dans la GT ) , ils sont capables mais ils font des choix qui est autre que la puissance seule.
GT comme Ford GT ? Parce que c’est un V6 dedans en effet mais bi-turbo.
Après, ils se rapprochent globalement des standards EU, et sur d’autres points aussi, depuis quelques années déjà.
Avec une « prime » de 20 à 40 000 euros sur les BAM
On doit pouvoir rouler un peu avant de les dépasser dans la surconsommation d’essence 😉
@SGL: attention aux idées pré conçues, d’après sprintmonitor, il consomme moins que le porsche cayenne gts: 17l/100
https://www.spritmonitor.de/fr/apercu/39-Porsche/362-Cayenne.html?fueltype=2&exactmodel=gts&powerunit=2
contre 15l/100 pour le grand cherokee (modele 2016 468ch)
https://www.spritmonitor.de/fr/apercu/22-Jeep/207-Grand_Cherokee.html?fueltype=2&constyear_s=2016&powerunit=2
Ah !? alors… il n’a presque que des qualités ! 😉
On peut aimer ou ne pas aimer ce genre de véhicule ça reste quand même un dinosaure totalement inadapté aux évolutions en cours. Je donne pas cher de ce genre de version avec un baril à 100$ (aux US car chez nous les ventes de ce type de véhicules sont insignifiantes) !
c’est un dinosaure très adapté pour ceux qui veulent un bolide avec un bruit dantesque sans être obligé d’acheter teuton
1 panda a celui qui m’expliquera l’interet de ces SUV « sportifs ».
C’est pour que « ça claque sa mère » ! 😉
C’est pour les dunkerquois qui auront bientot des palmiers sur la plage
Le baril de pétrole ferait une petite pointe à 200 $ pour que dans le mois qui suive, on n’en parle (presque) plus de ce type d’auto !
C’est Faux !?… Alors pourquoi l’Audi Q7 se vend à 99 % en diesel si le prix du carburant n’est pas un problème ?
Pourtant, le prix de base est conséquent… C’est bien la preuve, que même avec des gros moyens, rouler pas trop cher est déterminant chez les gens.
Maintenant si vous avez une autre explication, je suis tout ouïe.
quand on a un engin pareil c’est que l’on peut mettre le plein Rejoindre la discussion
1 fiat panda?
J’aime la dernière photo avec les éoliennes sur le fond… il fait plus écolos ! 😀
Je parie qu’elle tournent avec le souffle que provoque cette boite à chaussures
Alors oui ça boit, cela dit l’agrément du moteur doit être en rapport
J’en connais qui boivent et l’agrément n’est pas en rapport 🙂
Y en a toujours qui sont bancales… Enfin là, avec ce moteur Hemi, même si ça a le gabari d’une armoire, ça doit être sympa en mains…
« Consommation gargantuesque »
C’est à dire ???
« Cycle urbain (l/100 km) : 20,3L
Cycle mixte (l/100 km) : 13,5L »
Après, en pratique, ça doit même être plus.