Dieselgate : le rapport de la commission Royal au centre de lourdes accusations
par La rédaction

Dieselgate : le rapport de la commission Royal au centre de lourdes accusations

Trois membres de la Commission Royal ont  témoigné dans les colonnes du Financial Times, certains anonymement. Pas le tabloïd trash britannique donc... Selon eux dans le rapport de ladite commission des détails gênants concernant Renault auraient été sciemment occultés.

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Quand elle a rendu son rapport, la Commission Royal, dont on doutait de pouvoir laver plus blanc que blanc, livrait ses conclusions (à relire via ce lien).

En conclusion ? Un échec quasi généralisé pour les constructeurs passés au banc d'essai (une douzaine de marques pour près de quatre-vingt dix modèles). Selon la conclusion de ce même rapport, tous les constructeurs n'avaient pas clairement joué le jeu.

Et de préciser finalement que des enquêtes complémentaires plus approfondies allaient devoir être lancées pour (sans gage de réussite) mettre en lumière, ou pas, "l'utilisation de dispositifs d’invalidation illégaux".

Pas un coup d'épée dans l'eau mais pas non plus de quoi permettre de lever toute opacité et redorer l'image du secteur automobile plongé dans la suspicion généralisée depuis que l'affaire VW dite du dieselgate a été révélée.

Des révélations le très sérieux Financial Times vient d'en faire. Se basant sur des confidences recueillies par trois des dix-sept membres de ladite commission, dans les plus hautes sphères de l'état on aurait délibérément choisi d'épargner Renault.

"Le rapport final a été écrit et validé par l'État qui a décidé ce qui devait rester confidentiel", assène Charlotte Lepitre membre de l’association France Nature Environnement et membre de la commission.

Le raccourci est vite fait : après l'affaire des logiciels truqués (ce qui est avéré) une possible affaire d'étude truquée. Un autre dieselgate en somme. Un dieselgate à la Française avec Renault et l’État (actionnaire à hauteur de 20 %) dans le viseur.

Selon les confidences rapportées par ces membres de la commission des informations clefs (comprenons accusatrices) auraient été sciemment laissées au garage, informations autour d'une trappe à NOx sur un Captur "en cas de vitesse élevée en situation de tests mais pas en situation réelle".

"Nous ne pouvons pas être sûrs que le logiciel embarqué a détecté le test en soi, mais il semble que Renault a optimisé son filtre à oxyde d'azote pour ce type de conditions très spécifiques", a déclaré un de ces trois membres. Fraude ou optimisation ? La différence est fondamentale. Pas une simple question de mots...

Jurisprudence aussi ce qui avait été à l'époque avancé chez Fiat ou chez Opel quant à la courte plage de fonctionnement du système de dépollution.

On peut toutefois rappeler que Renault n'avait initialement pas été épargné dans ce fameux rapport. Loin de là même. On pouvait ainsi lire que le recours à un logiciel de truquage ne pouvait être totalement démenti. Ni confirmé.

Alors réelles omissions de détails clefs concernant Renault dans ce rapport ? Triche dissimulée ? Optimisation chez Renault comme chez les autres ? Constats une fois encore d'une différence (pouvant être importante) entre des tests menés en laboratoires et des tests en conditions réelles ce cependant sans fraude concrète, logiciel espion ou boîtier truqueur ?

Dans son rapport les experts de la commission indépendante appelaient à de nouveaux tests, plus encore pour les constructeurs au bilan respectif très peu flatteur. Le Financial Times a sans doute accéléré la prochaine tenue de nouveaux essais.

Sans aucun doute l'histoire ne va pas s'arrêter là. Loin de là. Et plus encore après que l'Union européenne a invité l'état et la commission à lui transmettre tout ce qui a été engagé autour de ce rapport, sa méthodologie, ses conclusions, ses préconisations, etc. De là à imaginer que Bruxelles imaginerait une autre forme déguisée de protectionnisme...

En complément.

Dieselgate : le rapport de la commission Royal est arrivé, et ce n’est pas joli joli.

Sources : Financial Times et AP.

Crédit illustration : Rapport Commission Royal.

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Pour résumer

Trois membres de la Commission Royal ont  témoigné dans les colonnes du Financial Times, certains anonymement. Pas le tabloïd trash britannique donc... Selon eux dans le rapport de ladite commission des détails gênants concernant Renault auraient été sciemment occultés.

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