Le Grand Prix du Japon est placé en plein dans la saison des typhons. C'est idiot, mais c'est comme cela. On se souvient, de funeste mémoire, qu'un typhon et ses pluies torrentielles avaient commencé à frapper Suzuka en 2014, que la direction de course avait refusé d'avancer le départ (à cause des directs télé) et que l'entrée d'un engin de chantier, sans voiture de sécurité, plus un aquaplanage avait coûté la vie à Jules Bianchi.

Mais on n'est plus au temps d'Ecclestone et de Charlie Whitting ! La F1 et la FIA ne transigent pas avec la sécurité et reporte la journée du samedi. Les qualifications sont basculées dimanche 10h heure locale (3h heure de Paris) et la course est maintenue à 14h10 (7h10 en Europe). Cela risque de faire court pour les mécaniciens si un pilote abîme sa voiture en qualification (surtout un fond plat). La prudence risque d'être de mise et quelques audacieux pourraient rafler la mise.

Des conditions parfois dantesques

Evidemment, le typhon va être scruté de près et d'autres ajustements pourraient être nécessaires. Surtout, si les qualifications ne pouvaient avoir lieu, ce serait l'ordre des EL2 qui serait pris. Bottas a signé le meilleur temps devant Hamilton.

Ce n'est pas la première fois que les conditions climatiques perturbent le GP du Japon. Outre 2014, on peut citer 1994 et un déluge qui élimine plus d'un tiers du plateau. Suzuka fut longtemps le théâtre de courses dramatiques avec des couronnements ou des destitutions. Suzuka 1988 et Suzuka 1989 en sont le parfait exemple. Par contre, la F1 serait bien inspirée de déplacer l'épreuve en dehors de la saison cyclonique.

Illustration : F1.com/Clive Mason/Getty Images (Suzuka 2014)