Essai Mercedes-AMG GLC 63 S de 510 ch
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Mercedes-AMG GLC 63 S de 510 ch

Dans le monde des SUV premiums surpuissants, ils sont peu à proposer un V8 gavé de chevaux. L’un d’eux, le Mercedes-AMG GLS 63 S, passe entre nos mains sous le soleil de Provence.

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Un monstre dévoreur d'asphalte

Le GLC ne joue déjà pas à la base dans la discrétion, avec son gabarit et ses formes imposantes. Quand AMG s’en mêle, il se transforme en monstre dévoreur d’asphalte. La large calandre reprend le style des plus puissantes sportives de la gamme, comme l’AMG GT-R avec des lamelles chromées verticales. La base du bouclier en reprend également les traits.

Ajoutez à cela des roues gigantesques soulignées par des ailes élargies, un parchoc arrière habillé d’un diffuseur et de deux doubles sorties d’échappement… on comprend alors que cette voiture ne vient pas faire de la figuration. Toujours pour les détails, notez le becquet surdimensionné et les étriers de freins rouges, histoire de montrer qu’il y a foule de canassons à stopper.

Du luxe, de la technologie et de la sportivité

À l’intérieur, on profite de ce qui se fait de mieux aujourd’hui chez Mercedes.  Le raffinement du choix des matériaux, on n’en attendait évidemment pas moins. Surtout, le constructeur nous immerge dans une ambiance à la fois lounge et technologique. La nuit, et même de jour quand on force l’intensité, les éclairages disséminés dans les contre-portes, sur la planche de bord ou au plancher réchauffent l'atmosphère.

Tout ceci se règle à la carte ou selon des programmes prédéfinis. On peut aisément envisager un long voyage en toute détente, comme dans n’importe quelle routière de la maison. En outre, les équipements, à commencer par le MBUX nécessitent certes un temps d’apprentissage, mais se montrent d’une qualité exemplaire. La commande vocale promet beaucoup, cependant il faudrait garder une voiture avec ce système pendant plusieurs jours pour voir comment il s’adapte à nos habitudes.

510 chevaux, 700 Nm de couple!

Il s’agit tout de même d’un SUV sportif… On démarre avec l’index via le bouton START/STOP ENGINE. Le V8 birturbo se réveille, et nous fait comprendre d’emblée que la récréation ne sera pas de tout repos. Et encore, les valves de l’échappement ne sont même pas ouvertes. Sur un filet de gaz, on l'entend à peine. A régime stabilisé, on peut même s’endormir à bord, bercé par le confort et la sono de premier ordre. Pour autant, chaque reprise transforme un dépassement en une formalité.

Quand on sélectionne « S+ » sur la molette accolée à la branche du volant, là on change de registre. L’échappement tout d’abord se libère, et nous rappelle qu’il s’agit d’une AMG, et d’une grosse. La réponse à l’accélérateur s’avère très franche, et les 700 Nm de couple nous mènent tout droit… en prison. Ou presque si l’on se laisse griser. Il faut se retenir, et vite ! Les 3,8 secondes sont évocatrices de performance, mais surtout le compteur qui affiche déjà les 200 km/h entre deux clignements d’œil nous rappelle que continuer à profiter de ces sensations, peut coûter cher pour notre permis.

Un comportement à la carte

Quel pied de profiter de ce moteur extraordinaire. On s’amuse avec les palettes pour anticiper les rétrogradages, afin de mieux entendre les retours sonores à l’échappement si jouissifs pour les amateurs des mécaniques bruyantes. Nous sommes de ceux-là. En outre la suspension pneumatique annule tous les effets néfastes dus à sa garde au sol surélevée. Notre GLC 63 S garde ainsi une assiette ferme, sans devenir toutefois « bout de bois ». À la clé des mouvements de caisse dès lors bien maitrisés et un équilibre en courbe surprenant pour un véhicule si haut et si lourd.

La transmission intégrale spécifiquement réglée pour l’occasion aide au catapultage sans parasite à chaque sortie de virage. Résultat : une motricité exemplaire et une tenue de cap facile à tenir derrière le volant. Le plus intéressant justement se trouve dans les programmes de réglages, à raison de 6 que ce soit pour des routes glissantes ou circuit. Chacun d’eux peut encore se peaufiner pour se faire un mode à la carte. Toute cela joue sur l’aide à la trajectoire, le différentiel, la direction, l’amortissement etc.

Performant, amusant... et cher!

Il en ferait presque trop, mais mieux vaut ça que lui reprocher de ne pas en faire assez. Sans se montrer inconfortable, il fait preuve d’une sportivité et d’un dynamisme assez inattendus malgré sa débauche de puissance. Il ne perd au passage rien de ce qu’une Mercedes doit savoir faire. Avec ses dimensions « acceptables », il rentre en outre dans les garages et les places de parking conventionnelles.  Évidemment, il coute cher : 111 450 €, auquel il faut notamment ajouter le nouveau malus maximum de 20 000 € et le reste des frais d’immatriculation.

+ON AIME

  •  Look
  • Agrément moteur
  • Technologies

-ON AIME MOINS

  •  Tarif
  • MBUX un peu compliqué à appréhender
  • Beaucoup de réglages

Mercedes-AMG GLC 63 S
Prix (à partir de)111 450 €
Prix du modèle essayé111 450 €
Bonus / Malus20 000  €
Moteur
Type et implantation8 cylindres en V Biturbo - Injection directe essence
Cylindrée (cm3)3 982
Puissance (kW/ch)375 / 510
Couple (Nm)700
Transmission
Roues motricesintégrale
Boîte de vitessesauto à 9 rapports
Châssis
Freinsà disques
Jantes et pneus265/40 ZR21
Performances
Vitesse maximale (km/h)280 par bride élec.
0 à 100 km/h (s)3,8
Consommation
Cycle mixte (l/100 km)12,3
CO2 (g/km)293
Dimensions
Longueur (mm)4 682
Largeur (mm)1890
Hauteur (mm)1 625
Empattement (mm)2 873
Volume de coffre (l)550

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Pour résumer

Dans le monde des SUV premiums surpuissants, ils sont peu à proposer un V8 gavé de chevaux. L’un d’eux, le Mercedes-AMG GLS 63 S, passe entre nos mains sous le soleil de Provence.

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