Au volant du Honda CR-V hybride

La plupart des vacanciers se rendent en station avec leur véhicule de tous les jours, alors que d’autres qui y vivent et y travaillent ont fait le choix d’une voiture mieux adaptée pour les conditions hivernales. On vous donne ici un aperçu de la vision de ces deux mondes, d’abord au volant d’un Honda CR-V hybride, puis d’une Fiat Panda Cross 4X4. Bien évidemment, nos deux montures disposent de pneus neige.

Le SUV japonais avec son mode de propulsion hybride de 184 ch, dispose d’un bloc 2.0 i-vtech et de deux moteurs électriques. Avec la boite CVT, on avait quelques réserves sur la réactivité de l’ensemble. Sur la route, il se conduit de façon conventionnelle. On apprécie notamment dans les nombreuses descentes, la gestion du « frein moteur » dont on peut moduler la force via les palettes au volant.

De la route au circuit

Sauf qu’il faut parfois remonter, et là le moteur s’emballe… on prend bien de la vitesse, mais dans un bruit envahissant. Sur le circuit de glace, on paie d’abord son poids. Il décolle sans problème, mais un peu trop d’optimisme nous fait irrémédiablement élargir les trajectoires. Il faut alors apprendre à le conduire en ayant cela en tête et tout se passe plutôt bien en dosant juste son accélération. Simplement, difficile de faire des figures. La faute à l’ESP certes en partie déconnectable, qui finit par reprendre le dessus pour nous préserver.

Le Honda CR-V peut donc ainsi faire le job, mais pour le fun on repassera. Une fois encore, surtout on réalise à quel point le plus important demeure les pneumatiques dédiés à ces conditions. Et puis il y a la Fiat Panda Cross 4X4. Avec son look de baroudeur, on se dit alors qu’on sera un peu plus à la fête. C’est d’ailleurs à la montagne qu’on en croisera le plus, logiquement.

Fiat Panda Cross 4X4: Petit mais costaud!

D’abord, l’offre du petit italien s’avère simplissime, avec un seul moteur, le 0.9 Twinair de 90 ch. Avec ses 1015 kg, on s’attend déjà à un peu plus d’agilité. Sur route, malgré cela, on aurait aimé un peu plus de réactivité du moteur. Mais il se conduit comme une voiture classique à boite manuelle, contrairement au CR-V. Avec le relief, on hésite entre la seconde et la troisième, il nous est même arrivés de passer la première en sortant des épingles. Rien de rédhibitoire… et puis vint le circuit.

Là on comprend mieux la réputation de la lignée. Son petit gabarit associé à ses petits pneumatiques le rend particulièrement agile. Le circuit court nous laisse la plupart du temps sur le second rapport, ce qui nous donne de la réactivité. Il plante bien ses roues au freinage et il se relance sans coup férir en sortant des virages. On s’amuse sans danger, il se place où on veut, et le faible degré d’adhérence ne lui fait jamais peur. Cela nous rappelle un vieil honteux épisode où un Panda 4X4 de la police italienne avait sorti notre lourde Audi A5 d’un bas-côté boueux où nous étions coincés.

Des pneus qui font toute la différence

En plus d’être particulièrement maniable dans les conditions les plus hostiles, il fait preuve de capacités hors normes pour tirer d’autres usagers du pétrin. Il a presque tous des grands, l’encombrement en moins, à un cout raisonnable. Quant au Honda CR-V, avec impérativement les bons pneus, il vous mènera aisément de votre maison de plaine jusqu’en haut. Il fait preuve ainsi de suffisamment de polyvalence pour aborder les 4 saisons sans inquiétude.

Crédits Photos: Baptiste Diet