10.000 tours du Castellet 2020 : Provence mécanique
par Nicolas Anderbegani

10.000 tours du Castellet 2020 : Provence mécanique

Prévus initialement en avril puis reportés en raison du confinement, les 10.000 tours du Castellet ont lancé la saison 2020 des évènements VHC organisés par Peter Auto. Comme d'habitude, le plateau était exceptionnel, avec plusieurs centaines de bolides qui ont bénéficié d'une météo parfaite.

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Le circuit du Castellet peut enfin fêter dignement son cinquantenaire. Le public a répondu présent, avec une tribune ouverte et dans le respect évidemment des gestes sanitaires en vigueur. Pas de quoi bouder son plaisir ! Les gentlemen-drivers sont à l'honneur, mais des pilotes pro et des anciennes gloires étaient également présents, comme Gérard Larrousse, Nicolas Minassian, Eric Hélray ou encore Soheil Ayari.

Commençons avec la 2L Cup a la particularité de proposer un plateau identique : des Porsche 911 2.0 litres châssis court d'avant 1966. Les courses sont donc disputées et serrées.

La coupe Eric Offenstadt, en hommage au pilote et ingénieur auto-moto des années 60/70n met en lice des Formule 3 et Formule Junior des années 60.

Une nouvelle série, baptisée Fifties'legends, rend hommage aux pionnières de l'après-guerre, comme les Aston Martin DB2 Vantage et Porsche 356, complétant ainsi le joli plateau des années 60 qui est représenté par les séries The Greatest's Trophy et Sixtie's Endurance, cette dernière série effectuant une course de 2 heures à la tombée du jour. L'occasion de voir évoluer aussi bien des Alfa Romeo Giuietta SZ, Bizzarrini 5300 GT, Porsche 904/8, Shelby Cobra que Jaguar Type E et Ferrari 250 GT Berlinetta, entre autres !

Le plateau le plus diversifié est sans conteste le Classic endurance Racing 1 et 2. La 1ère série regroupe des modèles compris entre 1966 et 1974, l'âge d'or de l'Endurance quand celle-ci dépassait la F1 en popularité et même en performances. Prototypes, barquettes et GT se côtoient dans un vrombissement jouissif ! Des Lola T70 croisent le fer avec des Chevron, des Porsche 911 RSR et des GT40. Sans nul doute, les plus spectaculaires étaient les deux Porsche 917 : la K (pour "Kurz", version raccourcie) aux mythiques couleurs de Gulf ex-Vic Elford, et la "longue queue" typée Le Mans à la livrée Martini psychédélique, qui était pilotée notamment par Gérars Larrousse.

La 2e série concerne plutôt les voitures de la période 1975-1981, avec en vedette les monstres du Groupe 5 comme la Porsche 935, et la BMW M1 Procar (avec les livrées Warsteiner et BASF), mais aussi des rares Chevrolet Monza IMSA, De Tomaso Pantera, des Ferrari 512 BB LM avec leur énoooorme V12, ainis que des protos découverts comme les Chevrons B21/B26 et la Toj à la livrée dorée.

La série Endurance Legends fait honneur aux années 90-2000, avec les anciennes vedettes du BPR et du FIA-GT, comme la Dodge Viper, la Saleen SR7, la Panoz Esperante GT1, de nombreuses Porsche 993/996/997 GT3...Les prototypes sont évidemment les plus performants, avec une Riley and Scott, une Ferrari 333 Sp, une Courage C65 et la Bentley Speed 8 qui a gagné le Mans en 2003. La catégorie est assez large et s'ouvre désormais à des GT assez récentes, puisque l'on a pu admirer une Mercedes SLS AMG GT3 de 2011 et une Ferrari 430 GTC ex-Jean Alesi de 2010.

La série Heritage Touring fait la part belle aux BMW, de la 3.0 CSL "Batmobile" à la 635 CSI en passant par les 2002 TI. La firme à l'hélice domine largement le plateau, mais on trouvait aussi pas mal de Ford Capri/Escort, quelques Ford Mustang (dont une rose) et une plus rare AMC Javelin. Mention spéciale à la 3.0 CSL des Brettmayer qui arborait une décoration "Pop Art-comics" très originale.

Petit par le nombre de véhicules engagés, mais spectaculaire, le plateau du Groupe C complète cette présentation. Les plus performantes étaient évidemment les prototypes du début des années 90, avec la Jaguar XJR-14 de 1991 (qui utilisait le même V8 Ford 3.5 litres que Benetton en F1, règlementation moteur commune oblige), qui a cependant abandonné dans le dernier tour de la course 1 alors qu'elle menait, et la Peugeot 905 Evo1 de 1993 dotée de son fameux V10 (quel bruit !), qui a connu aussi des soucis. La Toyota 92CV a été hors jeu dès le vendredi, alors qu'une Tiga de la catégorie C2 a pris feu le samedi pendant les qualifications. Après ce jeu par élimination, les Porsche 962 ont encore tiré leur épingle du jeu !

Pour terminer, une petite galerie de détails. Car le grand intérêt (et bonheur) des 10.000 tours, c'est cette proximité que l'on peut avoir avec les compétiteurs et les voitures : discuter avec des mécanos, aller voir de très près les entrailles des bolides (et les photographier sans problème), déambuler dans les garages en pleine effervescence. Nous sommes loin de l'ambiance "Fort Knox" de la F1 et c'est un vrai privilège.

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Pour résumer

Prévus initialement en avril puis reportés en raison du confinement, les 10.000 tours du Castellet ont lancé la saison 2020 des évènements VHC organisés par Peter Auto. Comme d'habitude, le plateau était exceptionnel, avec plusieurs centaines de bolides qui ont bénéficié d'une météo parfaite.

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