Un vivier de champions

Après une brève carrière de pilote, Hughes de Chaunac, professeur de mathématiques au départ, fonde en région parisienne en 1973 Organisation Exploitation Compétition Automobile. Il s’agit d’abord d’une écurie de course, qui s’illustre dès ses débuts puisque Jacques Laffite en 1973 puis Alain Prost en 1978 sont champions de France de F3 au sein de l’équipe qui s’est associée à Tico Martini, constructeur de monoplaces. Laffite s’empare du titre européen de F2 en 1975 puis Oreca et Martini tentent l’aventure de la F1 en 1978 avec René Arnoux, mais l’histoire tourne court car les moyens sont dérisoires alors même que les budgets commencent à exploser pour exister en F1.

Dans les années 80, Oreca connaît le succès essentiellement en F3, révélant des pilotes comme Yannick Dalmas et Jean Alesi, puis elle s’engage aussi en F3000. Progressivement la structure se diversifie et Oreca acquiert une réputation de poids en tant qu’équipe opérationnelle, qui va œuvrer aussi bien pour la Mazda 787B victorieuse au Mans en 1991, que pour les prototypes du Dakar Lada Samara ou encore les Chrysler Viper GTS-R qui dominent la scène du GT à la fin des années 90. La structure s’illustre aussi en rallye, notamment avec Renault dans la préparation des Clio S1600.

Oreca constructeur

En 2007, Oreca saute le pas et devient constructeur en reprenant les activités de Courage. Depuis, avec un site de production implanté également dans la technopole de Signes près du circuit du Castellet, Oreca est l’un des principaux constructeurs de prototypes au monde : les Oreca 07 dominent la classe LMP2 et d’autres modèles, comme l’Acura ARX07 ou la future Alpine LMDh, en dérivent. Tout en devenant constructeur, Oreca continue aussi de s’engager en course comme équipe, alignant des Peugeot 908 HDI – avec une victoire à Sebring en 2011 -  puis prenant part à l’aventure Toyota en LMP1, avec enfin un succès à la clé en 2018. Signe de sa réputation, c’est Oreca qui est choisi par Ferrari pour assembler les futures 296 GT3.