Prix carburant : difficile de baisser la TVA, rien n’est exclu
par Elisabeth Studer

Prix carburant : difficile de baisser la TVA, rien n’est exclu

Alors que le prix du carburant ne cesse de s’envoler, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a assuré mercredi sur BFMTV/RMC ne fermer "aucune porte" sur la mise en place d’éventuelles mesures permettant aux Français de limiter la casse au niveau de leur pouvoir d’achat. Il n’a toutefois pas manqué de souligner que la politique déjà mise en œuvre pour atténuer la flambée avait d’ores et déjà eu un impact non négligeable sur le budget de l’Etat. Certains diraient « ont coûté un pognon de dingue ».

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15 milliards d’euros déjà mis sur la table

"L'indemnité inflation, le chèque énergie, ce que nous avons fait sur EDF, ce que nous faisons pour plafonner les prix du gaz : la facture de l'ensemble de ces mesures, c'est 15 milliards d'euros déjà engagés par l'Etat pour protéger les Français", a affirmé le ministre. Alors que la campagne présidentielle s’invite dans la discussion.

Bruno Le Maire toutefois prudent sur une baisse de la TVA sur le carburant

Interrogé sur l'opportunité de faire baisser à 5,5% le taux de TVA sur le carburant ( essence et gasoil), contre 20% actuellement, Bruno Le Maire s'est montré prudent.

"Dix centimes d'euros de moins le litre, sur un plein de 50 litres, c'est cinq euros en moins" pour le consommateur mais "5 milliards" de pertes de recettes fiscales pour l'État, a-t-il indiqué.

"Il faut bien mesurer les coûts que ça représente, le manque à gagner pour l'État, pour les services publics", a-ajouté le ministre. Lequel s'était déjà montré hostile à plusieurs reprises à une baisse de la TVA sur les carburants.

Suivi du gouvernement pour ajustement si nécessaire

Répercutant une forte hausse du cours du brut, les carburants volent de record en record depuis le début de 2022. Le gazole a ainsi dépassé pour la première fois 1,60 euro le litre.

"Je vais continuer à suivre les prix des carburants, voir si des mesures complémentaires sont nécessaires. Nous ajustons les dispositifs en permanence", a déclaré Bruno Le Maire.

Le gouvernement met EDF à contribution

Outre l'indemnité inflation de 100 euros versée à 38 millions de personnes et le versement exceptionnel de 100 euros en décembre pour les six millions de ménages bénéficiaires du chèque énergie, le blocage des prix du gaz, l'État a mis la semaine dernière EDF à contribution pour limiter à 4% la hausse des prix de l'électricité.

Le gouvernement a pour cela enjoint au groupe - dont l'État possède 84% - d'augmenter de 20% le volume d'électricité nucléaire vendu à prix réduit à ses concurrents cette année, en demandant à ce que ce tarif avantageux soit répercuté aux clients finaux.

Notre avis, par leblogauto.com

Difficile pour le gouvernement de plaider en faveur d’une baisse de la TVA sur les prix des carburants. Les taxes ainsi collectées représentent une manne non négligeable alors que le Covid plombe les caisses de l’Etat.

Mais si au final, les mesures sanitaires ne vont plus désormais vers un reconfinement, l’envolée des prix de l’essence et du gasoil vont de facto réduire fortement le nombre de trajets et déplacements. Et "inciter" les gens  à rester chez eux ...

Sources : AFP, BFMTV/RMC

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Pour résumer

Alors que le prix du carburant ne cesse de s’envoler, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a assuré mercredi sur BFMTV/RMC ne fermer "aucune porte" sur la mise en place d’éventuelles mesures permettant aux Français de limiter la casse au niveau de leur pouvoir d’achat. Il n’a toutefois pas manqué de souligner que la politique déjà mise en œuvre pour atténuer la flambée avait d’ores et déjà eu un impact non négligeable sur le budget de l’Etat. Certains diraient « ont coûté un pognon de dingue ».

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