Peugeot dévoile le e-Partner complète son offre de véhicules utilitaires électriques. Avec 50 kWh et 136 chevaux, il offre jusqu’à 275 km d’autonomie.
Même si PSA, par la voix de son ancien patron et désormais PDG de Stellantis, ne semble pas convaincu par les véhicules électriques, ou plutôt le façon d’être imposés par la réglementation, l’offensive des marques dans le VE continue.
Aujourd’hui c’est donc le e-Partner qui est dévoilé. Il utilise des éléments bien connus désormais puisqu’il reprend la batterie de 50 kWh et le moteur de 136 chevaux (100 kW) que l’on retrouve un peu partout dans les véhicules électriques. Il repose sur la plateforme multi-énergie modulaire EMP2.
Techniquement, on a un moteur à aimant permanent qui développe donc 100 kW de puissance et 260 Nm de couple. Assez étonnamment, Peugeot indique le même 0 à 100 km/h en version Standard ou en version Longue. Pourtant, il y a 60 kg de différence dans les masses à vide puisque le e-Partner Standard (4,40 m) affiche 1 566 kg sur la balance et le Peugeot e-Partner Long (4,75 m) 1 626 kg. 0 à 100 km/h annoncé en 11,2 secondes.
Côté reprises, le 80 à 120 km/h est annoncé en 8,9 secondes, ce qui n’est pas étonnant vu que le Peugeot e-Partner va être limité à 130 km/h. Avec une batterie à pleine charge, les 50 kWh permettent de parcourir jusqu’à 275 km. C’est en cours d’homologation WLTP et manque un peu de précision.
Jusqu’à 800 kg de CU, 750 kg remorquables
Evidemment, ce sont des véhicules utilitaires qui peuvent embarquer entre 750 et 800 kg de charge utile (CU). Pour rappel, on compte généralement 3 à 4% de consommation en plus par tranche de 100 kg de charge. L’autonomie diminuera d’autant. A la masse maximale autorisée, l’autonomie devrait plutôt tourner autour des 200 à 220 km. A noter que le remorquage est possible jusqu’à 750 kg avec un attelage disponible en option.
Comme la batterie est escamotée sous le plancher, le volume de chargement est rigoureusement le même qu’en version thermique soit 3,8 m3 en version Standard et 4,4 m3 en Long. Le Peugeot e-Partner est aussi disponible en version « cabine approfondie ». C’est une version longue avec banquette à l’arrière.
Compatible charge accélérée ou rapide
Pour recharger la batterie, deux chargeurs embarqués sont disponibles. Un chargeur courant alternatif monophasé jusqu’à 7,4 kW ainsi qu’un chargeur triphasé 11 kW en option. Ce choix sera déterminant pour savoir la vitesse de recharge maximale hors bornes rapides à courant continu. Pour charger le e-Partner c’est via une prise Combo CCS 2 (Type 2 pour l’alternatif, Combo pour le continu).
Sur une wallbox à 7,4 kW monophasée (230 V, 32 A), il faut 7h30 pour une charge complète. Sur une wallbox triphasée à 11 kW, 5 heures seulement seront nécessaires pour une charge complète. Ainsi, en fonction des besoins de l’entreprise qui choisira le Peugeot e-Partner, il faudra prendre l’option chargeur 11 kW ou non. Certaines sociétés pourront même se contenter de la charge sur prise domestique (8 A) ou renforcée (16 A). Avec une renforcée, il faut tout de même 15 heures pour une charge complète.
Sur une prise rapide à courant continu, le Peugeot e-Partner peut se charger jusqu’à une puissance de 100 kW grâce à sa régulation thermique liquide. Sous 100 kW, on récupère 80% de la batterie en 30 minutes soit 220 km environ.
Un TCO « équivalent » au thermique
Pour le reste, c’est un VE donc on retrouve trois modes de conduite : Eco (60 kW), Normal (80kW) et Power (100 kW). Le mode Power est recommandé en cas de forte charge à transporter. Il y a aussi la régénération par le « frein moteur » qui est disponible en deux modes : normal et « brake ».
Le mode « B » permet de régénérer plus à la décélération, et surtout de moins solliciter les freins physiques quand le véhicule est chargé. Après quelques kilomètres derrière le volant, on prend l’habitude de changer de mode pour anticiper au mieux un feu tricolore ou un ralentissement.
Selon les versions, le e-Partner dispose aussi d’un accès à distance pour connaître la charge de la batterie, lancer le pré-conditionnement thermique de l’habitacle, etc. Il dispose aussi des services Peugeot Easy-Charge, Easy-Move et Easy-Care.
D’après Peugeot, le TCO (Total Cost of ownership ou coût à l’usage) devrait être au final équivalent entre un véhicule thermique et un véhicule électrique. Pour cela il faut prendre en compte un prix d’achat plus élevé pour l’électrique. Mais aussi une maintenance annoncée à 50% moins élevée sur 48 mois, un coût du « carburant » moins élevé, ainsi que différentes incitations financières. A noter que Peugeot parle d’un certificat de capacité batterie lors de la révision, histoire de rassurer l’acheteur en occasion.
Caractéristiques techniques du Peugeot e-Partner
PEUGEOT e-PARTNER ELECTRIQUE | ||
STANDARD | LONG | |
Technologie moteur électrique | Synchrone à aimant permanent (4 paires) | |
Puissance maxi en kW (ch) / régime (tr/min) | 100 (136) / 3673 à 10 000 | |
Couple maxi (Nm) | 260 | |
Boîte de vitesses | réducteur à un seul rapport | |
Pneumatiques | 205/65 R16 215/65 R16 | |
Vitesse maximale (km/h) | 130 km/h | |
Accélérations (secondes) • 0 à 100 km/h | 11,2 | |
Reprises (secondes) • 80 à 120 km/h | 8,9 | |
Autonomie WLTP, jusqu’à | 275 km | |
Capacité batterie | 50 kWh | |
Longueur hors tout | 4,403 | 4,753 |
Largeur caisse aux rétros repliés / dépliés | 1,921 / 2,107 | 1,921 / 2,107 |
Hauteur mini | 1,825 | 1,820 |
Empattement | 2,785 | 2,975 |
Porte-à-faux AV / Porte-à-faux AR | 0,892/ 0,726 | 0,892 / 0,886 |
Largueur Voie AV / Voie AR au centre roue (au sol) | 1,553-1,563 / 1,563-1577 | 1,553-1,563 / 1,563-1577 |
Longueur de chargement maxi au sol (sans modularité) | 1,817 | 2,167 |
Longueur de chargement maxi au sol (avec modularité) | 3,090 | 3,44 |
Largeur de chargement entre passages de roues | 1,229 | 1,229 |
Largeur de chargement portes arrières | 1,241 | 1,241 |
Hauteur de chargement portes arrières | 1,196 | 1,196 |
Volume commercial sans modularité (m³) | 3,3 | 3,9 |
Volume commercial avec modularité (m³) | 3,8 | 4,4 |
Masse Totale autorisée en charge mini | 2 366 | 2 396 |
Masse à vide en ordre de marche mini | 1 566 | 1 626 |
Charge utile | 800 | 750 |
Masse maxi remorquable freinée avec report de charge | 750 | 750 |
Diamètre de braquage entre trottoirs | 10,82 | 11,43 |
Illustration : Peugeot
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48 Commentaires sur "Peugeot e-Partner, jusqu’à 275 km d’autonomie électrique"
Avec le nombre de modèles VE proposés, on va pouvoir forcer que les livraisons se fassent uniquement en PHEV ou VE dans les zones urbaines !
Avec les confinements en pagaille, les camionettes de livraisons amazon dpd GLS chronopost,… ont envahit les villes et font du stop and go en permanence… pas de doute que ca va se vendre, et tres bien…
SGL : il n’y a rien à forcer, les comptables savent compter et expliqueront que financièrement c’est gagnant
« Obligé » t es mignon toi, …, toutes les boites n
Ont pas des finances extensibles pour renouveler leur parc en claquant des doigts
On peut interpréter différentes façons le terme « obliger » ou « forcer » par le mot « encourager »
Personnellement pour faire plus de 25.000 km/an, j’ai pris un diesel qui me coûtait à l’époque la moitié de prix au km que mon ancienne voiture essence, alors oui, personne m’a « Obligé » …mais mes revenues et l’environnement fiscal l’on fait un peu !
Pareil pour la VU en ville, il faut encourager les PHEV ou le VE fiscalement.
Ça aurait dû être fait depuis 10 ans ces « encouragements » …Il serait temps de le faire !
et pour financer ces « encouragements », on va pénaliser les autres
C’est donc une économie dirigée, n’est ce pas? une vision simpliste en quelque sorte
Ce qui a été déjà fait… et qui a déjà très bien marché, a été fait par une démocratie !? Ok ?
Pourquoi vouloir réécrire l’histoire ?
Cela a été possible dans le cadre d’une démocratie…et maintenant vous décidez que cela n’est plus possible.
Mais pourquoi ?
« on va pénaliser les autres »
Qui ça ?
– Les monarchies pétrolières
– Les dictatures
Tous les pays ont leur fiscalité.
moi, je pense que les politiciens auraient dû « encourager très fortement » les gens à ne pas acheter une 308 HDI, et les diriger vers la merveille Citroen AMI….
et si une Citroen AMI n’est pas assez bien, alors on peut toujours espérer une DS AMI, cette divinité qui fera des progressions d’enfer….
SGL
forcer les entreprises à faire les livraisons en zone urbaine uniquement en VE ou PHEV????
à cela, (en plagiant) je répondrai par « Vision extrêmement simpliste, qui ne fonctionne que dans les économies dirigées ou les dictatures. »
puisse cette personne se reconnaitre dans un de ses précédents commentaires
J’ai répondu indirectement… C’est le rôle de l’Etat.
Ça a déjà très bien marché pour le diesel. (trop bien d’ailleurs)
Une démocratie ne doit pas devenir une anarchie.
Cette méthode même « simpliste » a largement fait ses preuves déjà !
Je pense que la plus grande majorité des utilitaires urbains sont en location longue durée de 5 ans max donc pas besoin de 15 ans de transition.
jean pierre
les contrats de location sont de 5 ans, mais pas la durée de vie du véhicule sur laquelle est établie le modèle économique, tant pour le loueur que pour les locataires
wizz…. à la fin du contrat de 5 ans, l’utilitaire urbain peut être revendu en dehors des grandes villes.
Personnellement, l’encouragement des VE utilitaires aurait dû être fait depuis largement plus de 10 ans !
« gouverner c’est aussi prévoir. » bah oui ! 🙂
Ils ont bien prévu le surplus de diesel !
une voiture électrique à batterie utilise directement l’électricité
pour une PAC, on doit utiliser l’électricité pour électrolyser l’eau et produire de l’hydrogène, puis ensuite envoyer cet hydrogène dans une pile à combustible pour produire de l’électricité et alimenter le moteur avec.
une voiture PAC est 3 à 4 fois plus énergivore qu’une voiture à batterie. Et ça, nul besoin de prévoir. Il suffit d’apprendre, ou se souvenir de ses cours de physique. Donc personnellement, l’interdiction du développement de l’hydrogène pour la mobilité aurait dû être faite tout de suite, immédiatement….
gouverner, c’est aussi comprendre les phénomènes, et prendre la décision logique qui s’impose
@Thibaut Emme
On peut prévenir que dans 5 ans, il faudra se séparer du VT utilitaire !
Déjà, rien que donner un signal… Sinon on peut aussi « attendre » 150 ans que la VE soit bien mûre pour décider quelque chose que l’on aurait déjà pu décider il y a 15 ans !?
Il faudra…dans les villes. Encore vu aujourd’hui un vieux C15… (et je ne parle pas des voitures sans crit’air)
La paix sociale……
Très important en France
Ce qui s’est déjà passé en est une preuve @wizz …à part vivre dans un monde imaginaire, je ne vois pas comment cela ne se passerait pas AVEC une démocratie… rien à voir avec le phénomène du porte-à-porte qui touche à la liberté individuelle.
Perso, je n’ai pas besoin de réécrire l’histoire !
Le fiscal, ce sont les gouvernements qui le fixent.
Pas la liberté du mode de transport !?
Pourquoi tout mélanger… Pour troubler le débat ?
Quel débat ? je ne vois que toi, borné et troublé, face a tes contradictions, comme d’hab.
Qué « contradictions » !? @miké
Ou ça ?
« l’interdire » peut-être pas, mais le contrôler !
Trop de liberté individuelle tue l’intérêt général parfois.
L’état doit fixer des règles et des limites à ne pas dépasser.
Actuellement, c’est trop la finance et l’individualisme qui commande.
Si c’est pour faire 100 bornes en réel…..
Il en faut 2 pour remplacer un thermique…..
3 ?
Vous allez le sortir durant combien de temps que le parton a dit que les VE bla blabla !
Tant qu’il le répète lui-même…
Sept 2020 : « Avec l’électrique, on a imposé à l’industrie une technologie hors de prix que la majorité de la classe moyenne ne peut pas acheter. »
Pourtant quand on compare le prix d’une model 3 et d’une 508 essence on se demande où est le hors de prix…. Mais bon j’imagine que tavares va encore trouver quelque chose à dire.
@antho : comparer n’importe quoi n’importe comment.. c’est si facile…
C. Tavares est sans aucun doute le patron qui a tout fait fait pour freiner l’essor des VE, sans succès jusqu’à maintenant. Il semble même qu’il s’y soit fait à l’idée
Et Walter Röhrl chez Porsche !? 😉
Les diesel particuliers oui. Mais sauf erreur, livraison de marchés, déménagement, TC, véhicules prioritaires, etc sont exemptés.
En tout cas pour la ZFE du grand paris c’est le cas.
Du coté du métro aérien ca ne changera pas la qualité de l’air étouffante des tacos diésels euro 3 qui servent de fourgons aux vendeurs…
Cette Partner repose sur quelle plateforme ?
Chez Peugeot, on utilise la « multi-énergie modulaire EMP2 ». Je vais ajouter la mention.
Elle n’est pas spécifiquement faite pour le VE contrairement par exemple à la CMF-EV de l’Alliance.
Je croyais que la EMP2 pouvait pas recevoir de propulsion électrique, contrairement à la CMP ???
C’est une évolution !
Notamment vers plus d’électricité.
Sur les utilitaires, les batteries ne gênent pas et sont sous le plancher de chargement…
Merci à Thibaut et zeboss pour vos réponses
@Zeboss : de toute façon le VEB n’est pas LA solution mais une des solutions offertes pour réduire son empreinte et la pollution à l’usage.
mais de la même manière qu’un fourgon essence ne va pas convenir à tout le monde, il pourrait être une partie de la solution.
De même que des VE ou VT ultra-légers (façons utilitaire Goupil ou Ligier ou Aixam).
Après, dans les VT, il existe des solutions pour émettre un CO2 « renouvelable ». C’est le bio-gaz (méthane issu de la fermentation par exemple) et on sait déjà faire les moteurs 🙂
Ca reste un problème pour tous, si au bout de 500 km on doit intervenir en ville et que les VTD sont interdits…
Je ne vais pas en mettre sur un plateau derrière…
Quand au GNV, sur un Diésel actuel non industriel, c’est compliqué..
« Pour l’instant mon bilan carbone fait la gueule… »
Et le porte-feuille aussi 🙂
Selon le métier, est ce rentable de faire autant de route? Sans oublier le temps perdu, le stress, la pollution…
Le porte feuille n’a pas globalement de problème, les interventions font parties du prix global, donc on facture…
C’est mon métier, et quand il faut une compétence, elle a un prix.
Après est ce logique ? pratique ?
Je gère de sorte à éviter les yoyos mais en ce moment, rien n’est plus gérable.
Une usine à l’arrêt à cause du Covid et badaboum le bel ordonnancement du programme est à l’eau, et du coup l’étape de 250 km se transforme en 500. Du coup l’électrique n’est plus gérable. (entre autres). Pour le plombier qui tourne autour de chez lui, c’est une autre approche.