Essai Ford Focus ST 280 ch
par Pierrick Rakotoniaina

Essai Ford Focus ST 280 ch

On aurait pu choisir de prendre le volant de la Focus ST Diesel au malus minimal et plus en phase avec le monde d’aujourd’hui… et nos portefeuilles. Après mûre réflexion, nous avons jeté notre dévolu sur la véloce version essence de 280 chevaux, réclamant plus de 7 000 euros de malus. Les routes du Monte-Carlo furent notre terrain de jeu.

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Une sportive discrète

Pour le look, prenez là en jaune plutôt que de couleur bleue. Il ne s’agit pas de narguer la Mégane RS, mais on voit là la meilleure façon de se démarquer. Sans ça, vous passerez aussi inaperçu que n’importe quel propriétaire d’une Focus classique un peu équipée. Ce qui à l’usage dans certains cas de figure peut se révéler être un avantage.

Néanmoins, même si elle doit se montrer moins démonstrative qu’une hypothétique version RS plus musclée, on reste un peu sur notre faim. Les plus observateurs d’entre vous noteront la large calandre alvéolée de manière spécifique, les boucliers dédiés à cette version ST ou encore les deux sorties d’échappement. Elle apparaît ainsi à peine énervée.

De la place pour tout le monde à bord

À bord on apprécie en premier lieu l’espace disponible. On peut ainsi transporter à grande vitesse des passagers qui ne sont plaindront pas de la place disponible. Avis aux ERI (Equipe rapide d’intervention) au volant de leurs Mégane RS. Au-delà de la boutade, on note un intérieur qui ne se différencie pas vraiment d’une Focus bien équipée, à l’exception de la sellerie, des logos et d’autres petits détails.

La position de conduite s’avère idéale pour s’amuser derrière le volant. Les sièges Recaro ménagent assez bien le compromis entre le confort et le maintien lors des phases dynamiques. En outre en termes d’ergonomie, on trouve un bouton « S » directement sous le pouce sur une des branches du volant, pour sélectionner à la volée les modes « Sport ».

Quel moteur!

Les 280 chevaux délivrés par le bloc suralimenté ne jouent pas les enfants discrets. Ils tirent avec aisance et vigueur cette Focus avide de sportivité. Un autobloquant électronique plutôt efficace vient aider au contrôle de cette puissance un poil débordante pour le train avant, lors des sorties de virages à la réaccélération. On peut ainsi écraser l’accélérateur sans retenue, grace à une motricité maitrisée.

On apprécie d’autant plus le choix d’une boite manuelle à six rapports avec « talon-pointe automatique » facile à manipuler, qui ne vient ainsi pas handicaper la marche quand on se crache dans les mains. Pour ajouter un peu plus de plaisir, Ford a fait un effort sur son échappement pour le rendre plaisant à entendre, sans tomber dans la caricature comme certaines concurrentes. Ce bloc de 2.3 se révèle être l’un des meilleurs moteurs dans cette fourchette de puissance.

Un châssis très efficace

Le département sport de la marque à l’Ovale a bien fait ses devoirs sur la partie châssis. Non seulement il gagne en efficacité, mais il m’emmène cette voiture à un niveau de grip rarement atteint pour une compacte sportive. Elle fait preuve d’une stabilité remarquable, ce qui confère à son conducteur une grande confiance. Au grand dam des passagers qui eux, souffrent d’un confort en revanche en retrait par rapport à d’autres.

Cela donc au bénéfice d’un comportement sportif, au point de réclamer plutôt un circuit, la faute aux vertèbres fragiles de votre serviteur. La direction consistante juste comme il faut pour avoir l’air naturelle, valorise franchement l’humain derrière le volant. On se régale au moment d’inscrire la voiture dans chacune des courbes qui se profilent devant soi. Le train arrière rivé au sol renforce encore plus l’assurance du conducteur. En outre les freins ne viennent pas gâcher la fête.

Méchant malus...

En revanche le malus vient tout de même la troubler, avec un ticket d’entrée dépassant les 40 000 euros. Et pourtant, personne ne signera ce chèque avec regret, l’assurance de bons moments étant au bout du stylo. Nous, on l’a beaucoup appréciée, d’autant plus qu’elle fait partie aujourd’hui d’une race probablement en voie de disparition, avec une motorisation sportive 100% mécanique, sans hybridation.

+ON AIME

  •  Moteur
  • Châssis
  • Espace à bord

-ON AIME MOINS

  •  Malus
  • Un peu raide en amortissement
  • Intérieur pas très sportif

Ford Focus ST
Prix (à partir de)34 150 €
Prix du modèle essayé34 150 €
Malus 2019 / 20209 050 / 12 500 €
Moteur
Type et implantation4 cylindres en ligne turbo Ess.
Cylindrée (cm3)2 264
Puissance (kW/ch)206 / 280
Couple (Nm)420
Transmission
Roues motrices traction
Boîte de vitesses man. 6 rapports
Châssis
Suspension avantpseudo Mcpherson
Suspension arrièremultibras
Freinsà disques
Jantes et pneus 235/35 R19
Performances
Vitesse maximale (km/h) 5,7
0 à 100 km/h (s)250
Consommation (jantes 18 pouces)
Cycle urbain (l/100 km)10,8
Cycle extra-urbain (l/100 km)6,2
Cycle mixte (l/100 km)7,9
CO2 (g/km)179
Dimensions
Longueur (mm)4 388
Largeur (mm) 1 979
Hauteur (mm) 1 458
Empattement (mm) 2 700
Volume de coffre (l) 341
Réservoir (l) 52
Masse à vide (kg) 1 508

Illustrations : Le Blog Auto

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Pour résumer

On aurait pu choisir de prendre le volant de la Focus ST Diesel au malus minimal et plus en phase avec le monde d’aujourd’hui… et nos portefeuilles. Après mûre réflexion, nous avons jeté notre dévolu sur la véloce version essence de 280 chevaux, réclamant plus de 7 000 euros de malus. Les routes du Monte-Carlo furent notre terrain de jeu.

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